Mercredi était un jour qui nous a offert un autre coucher de soleil spectaculaire dans la vallée de Coachella, mais ce n’en était pas un où Milos Raonic avait besoin de gagner un match pour accéder aux quarts de finale de l’Open BNP Paribas.

En effet, Raonic a atteint les quarts de finale d’Indian Wells pour une quatrième fois consécutive lorsque son adversaire, Marcos Baghdatis, a déclaré forfait pour cause de maladie.

« Je ne me sentais pas très bien au réveil », a annoncé le Chypriote de 32 ans. « J’ai des troubles d’estomac. Je suis venu frapper, mais je ne me sentais pas comme d’habitude. Je ne me sentais as assez bien pour disputer un match. »

Il y a une certaine ironie dans le fait que Raonic poursuive sans avoir joué, car au cours des 18 derniers mois, c’est lui qui a dû se retirer à cinq reprises.

Voici la liste : demi-finale contre Dimitrov (Pékin – octobre 2016) – cheville ; demi-finale contre Murray (Paris – novembre 2016) – quadriceps ; finale contre Sock (Delray Beach – février 2017) – ischiojambiers ; troisième tour contre Donaldson (Miami – mars 2017) – ischiojambiers et deuxième tour contre Sugita (Tokyo, après un jeu – octobre 2017) – mollet.

Il y a probablement trois autres fois où il aurait dû faire l’impasse sur le match, mais il ne l’a pas fait, comme à la Coupe Rogers, l’été dernier à Montréal, lorsque son poignet gauche (pour lequel il a d’ailleurs subi une intervention chirurgicale) lui causait des problèmes dans une défaite contre Adrian Mannarino.

Raonic obtient donc son billet pour vendredi alors qu’il se mesurera à Sam Querrey pour une place en demi-finale contre Juan Martin del Potro ou Philipp Kohlschreiber.

Photo : Mauricio Paiz

Raonic a rencontré les médias vers 21 h 30, mercredi, après le forfait de Baghdatis. Quand on lui a demandé quand il avait appris la nouvelle, il a répondu : « Il y a environ cinq minutes. »

Il n’était pas préoccupé par le fait d’avoir deux jours de congé. « Cela me donne probablement un peu plus de liberté pour y aller un peu plus à fond à l’entraînement, pour travailler des éléments spécifiques et pour me concentrer sur mon duel contre Sam. »

La fiche de Raonic est de 2-2 contre Querrey, 21e mondial. Ils ne se sont affrontés qu’une seule fois depuis 2013, Raonic avait gagné leur quart de finale 6-4, 7-5, 5-7 et 6-4 à Wimbledon, en 2016. Lorsqu’on lui a suggéré qu’il aimait peut-être s’attaquer à des joueurs comme lui et Querrey (puissants serveurs) plutôt qu’à ceux qui préfèrent s’engager dans de longs échanges, Raonic n’était pas d’accord. « J’aime bien jouer contre des gars qui aiment les longs échanges, car ça me donne plus de chances de faire ce que je veux. »

À propos de l’Américain de 6 pieds 6 pouces, il a dit : « Il possède un excellent service et est capable de faire plein de choses pour vous couper l’herbe sous les pieds. Il s’agira de rester bien discipliné, ce que je dois améliorer par rapport à mes derniers matchs. »

Même s’il est un natif de la Californie, Querrey ne possède pas une aussi bonne fiche que celle de Raonic à Indian Wells – 16-12 en 13 participations comparativement à 18-6 en 7 présences, pour Raonic.

En ce moment, Raonic est à l’essai avec Goran Ivanisevic (à droite, ci-dessus), le Croate de 46 ans qui a indiscutablement été un des plus redoutables serveurs de l’histoire du tennis. Ivanisevic possède le record du plus grand nombre d’aces (1 477) dans une saison (1996) et celui du plus grand nombre d’aces (212) en un an, à Wimbledon (2001) – année où il a conquis le titre.

Il s’installait à la ligne de fond et frappait la balle d’un mouvement ultrarapide de la main gauche.

Raonic peut parfois suranalyser son tennis et Ivanisevic semble être un bon antidote à cela. « Je me demandais ce que je devais faire pour mon corps », expliquait-il en discutant de ses interactions avec Ivanisevic. « Comment puis-je m’entraîner sans courir de risques ? Combien de temps puis-je m’entraîner ? Qu’est-ce que je dois faire et ne dois pas faire ? »

« Sa réponse a été très simple. “C’est vraiment juste une question de service. Quand tu décides de frapper un coup, frappe-le. Ne t’engage pas à moitié. Ne pense pas trop. Joue.”
Est-ce que le fait qu’Ivanisevic était un superbe serveur l’aide à te faire partager son expertise ? « Juste des petites choses qu’il se disait et qu’il m’a transmises. Ce sont des signaux qui ont été positifs. J’essaie de les incorporer et de les utiliser. Je ne crois pas qu’ils s’appliquent tous à moi, car nous ne servons pas de la même façon, mais quelques-uns ont été très positifs. »

La chose la plus positive du parcours de Raonic jusqu’à maintenant à l’Open BNP Paribas est probablement cette petite phrase qu’il a souvent répétée : “Je frappe bien la balle.”

C’est d’ailleurs ce que tous les joueurs souhaitent dire à propos de leur jeu – et cela augure bien pour l’avenir s’il peut rester en santé.

Même s’il ne franchissait que trois tours à Indian Wells, il passerait du 38e au 29e rang aux prochains classements de l’ATP.

C’est un excellent départ pour lui s’il veut réintégrer le Top 10 bientôt.

DES NOUVELLES D’AILLEURS

Photo : Mauricio Paiz

Après avoir franchi avec succès les qualifications et perdu au premier tour du tableau principal de l’Open BNP Paribas aux mains de son compatriote Félix Auger-Aliassime, Vasek Pospisil prend maintenant part au Challenger Banque Nationale de Drummondville, au Québec. Favori de l’épreuve en vertu de son 85e rang mondial (il est le seul joueur du Top 100 dans le tableau), il a atteint le deuxième tour grâce à un gain de 7-5 et 6-3 aux dépens du Croate Ante Pavic (301e). Son prochain adversaire sera le Sud-Africain Nicolaas Scholtz (335e)

Les Canadiens Frank Dancevic, Samuel Monette, Filip Peliwo et Brayden Schnur ont aussi accédé au deuxième tour.

Photo : Mauricio Paiz

Félix Auger-Aliassime participera aux qualifications du prochain tournoi du Circuit Masters 1000 de l’ATP – l’Open de Miami. Les qualifications commenceront le lundi 19 mars, au Crandon Park de Key Biscayne.

Son bon ami Denis Shapovalov était encore à Indian Wells mercredi après sa défaite de samedi Pablo Cuevas, au deuxième tour. Il a été vu en train de lancer un ballon de football avec son entraîneur Martin Laurendeau, à l’Indian Wells Tennis Garden.

Shapovalov, qui occupe actuellement le 44e échelon mondial, mais qui devrait perdre une place à compter de lundi prochain, est inscrit au tableau principal de l’Open de Miami, le sixième tournoi du Circuit Masters 1000 de sa jeune carrière.

  • Deux Canadiens ont été recrutés pour la saison 2018 du World Team Tennis, qui se déroulera du 15 juillet au 5 août. Ainsi, Daniel Nestor évoluera pour les Lasers de Springfield avec Jack Sock et le Serbe Miomir Kecmanovic. Comme Sock ne jouera qu’une ou deux fois, Nestor, 45 ans, pourrait être appelé à jouer en simple.
  • Eugenie Bouchard a été recrutée par l’Empire de New York comptant John Isnr dans ses rangs. L’Empire disputera ses matchs au Centre national de tennis de Flushing Meadows. Bouchard n’a pas obtenu de laissez-passer pour l’Open de Miami et devra donc se soumettre aux épreuves préliminaires à compter du 19 mars.

CARTE POSTALE DE PALM SPRINGS

Pour les têtes blanches, la belle vie consiste à se balader en ville dans des cabriolets presque aussi âgés qu’eux!