Même s’il ne fait pas les manchettes comme Denis Shapovalov, Vasek Pospisil est un autre Canadien qui connaît beaucoup de succès cet automne.

De fait, Vasek ne perd plus. Après avoir bouclé le mois d’octobre en s’adjugeant le titre du Challenger de Las Vegas, voilà qu’il entreprend novembre en poursuivant sur sa lancée, ayant ravi dimanche la palme du Challenger de Charlottesville, en Virginie, en prenant la mesure de son compatriote Brayden Schnur, favori de l’épreuve et 99e mondial, en des comptes de 7-6 (2), 3-6 et 6-2.

Cette finale Challenger unifoliée s’avérait la première disputée à l’extérieur du Canada depuis celle entièrement québécoise enlevée par Frédéric Niemeyer 7-6(7), 3-6, 7-6(5) devant Sébastien Lareau à Urbana, en Illinois, il y a vingt ans ce mois-ci.

Bien sûr que deux titres de tournois dotés d’une bourse de 54 160 $, même en argent américain, ne se comparent pas au titre de Shapo à Stockholm et à sa finale du Masters de Paris contre Novak Djokovic — totalisant ensemble 6,6 millions d’euros —, mais la réapparition de Vasek Pospisil est néanmoins impressionnante.

En ajoutant son 2e tour à Shanghai après avoir dû se soumettre aux qualifications, sa fiche est maintenant de 16 victoires et 1 défaite en dépit de son opération au dos en janvier. Il n’a amorcé sa saison qu’à Wimbledon en juillet sans être à 100 % et occupait alors le 284e rang mondial après avoir été 25e en 2013.

À 29 ans, il y en a beaucoup qui auraient lâché et la persévérance de Vasek représente une grande victoire.

Il ne fait pas de doute que la chimie est bonne avec Frank Dancevic, le capitaine de l’équipe canadienne de la Coupe Davis qui est devenu son entraîneur personnel.

« La route est encore longue pour retrouver mon classement, mais il est certain que le retour se passe mieux qu’anticipé jusqu’ici », de reconnaître le 153e mondial cette semaine.

Place au Challenger de Knoxville cette semaine pour le tour du chapeau et, très important, aucun point à défendre d’ici l’été prochain.

LE TRÈS BEAU COUP DE SHAPO

« L’art de sauver une année », serait le titre tout justifié pour Denis Shapovalov lorsque viendra le temps des bilans de 2019.

Après quelques demi-finales, le voilà qu’il fait la finale du Masters de Paris (3-6 et 4-6 devant Novak Djokovic).

En ajoutant le premier titre de sa carrière à Stockholm, Shapo a signé 10 de ses 35 victoires, et amassé 850 de ses 2050 en trois petites semaines pour se hisser au 15e rang mondial, ce qui représente un sommet personnel pour le joueur de 20 ans.

« Lorsque j’ai éprouvé des difficultés, je ne me suis jamais découragé. Il n’y aura pas des finales Masters tous les jours. Le sport va en dents de scie. Dans le bas, je n’ai jamais été découragé. J’ai plutôt essayé de remonter en m’améliorant un peu plus chaque jour. Je suis ravi du travail que j’ai accompli avec mon équipe », de commenter Shapo sur le revirement de situation.

FORFAIT COMME FÉLIX

S’il y a un rendez-vous qui a dégringolé vitesse grand V en intérêt au Canada, ce sont bien les Finales Next Gen de l’ATP à Milan, cette semaine.

Après Félix Auger-Aliassime (blessé à un genou), Shapo s’est retiré à son tour prétextant avoir beaucoup joué dernièrement.

Prétendre que les deux ont la fièvre de la Coupe Davis (à compter du 18 à Madrid) n’est pas une erreur !

SHAPO JOUE DEVANT BIANCA

Parmi la foule présente au Stade Bercy pour le match de quart de finale de Shapo (victoire contre Alexander Zverev), il y avait Bianca Andreescu.

Elle s’est arrêtée à Paris après qu’une blessure à un genou ait mis fin à l’année de rêve de la cinquième mondiale aux Finales de la WTA à Shenzhen.

RAFA NUMÉRO UN VIA MONTRÉAL

Pour la première fois depuis le 10 novembre 2018, Novak Djokovic n’est plus le numéro un de l’ATP. Rafael Nadal lui succède grâce à une remontée de 4500 points qui a commencé ici en enlevant la Coupe Rogers.

VISITE DE DANIEL NESTOR

Même à la retraite, Daniel Nestor continue de s’intéresser et de s’investir dans son sport. En vertu de son entente avec Tennis Canada, il s’est arrêté deux jours et demi au Stade IGA pour y rencontrer les espoirs, la semaine passée.

« Je vous dis que les jeunes étaient impressionnés », de mentionner Martin Laurendeau au sujet de l’impact de Nestor, vainqueur de 91 titres de double.

REVOICI EUGENIE !

Le Challenger Banque Nationale de Saguenay et le Challenger Tevlin de Toronto viennent de prendre fin et auraient bien voulu compter sur la participation d’Eugenie Bouchard, mais celle-ci a plutôt choisi Las Vegas (60 000 $) pour effectuer sa première sortie depuis septembre.

Classée 224e à la WTA, Eugenie tente toujours de mettre fin à une disette, sa dernière victoire remontant à Dubaï en février.

FINALE DE LA FED CUP

Tout se décide en fin de semaine entre la France et l’Australie, qui a l’avantage dans les gradins, à Perth, et sur le terrain avec la numéro un Ashleigh Barty.

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