La Coupe du monde par équipe BNP Paribas avait lieu cette semaine à Alghero, en Sardaigne. Le Canada pouvait compter sur un formidable trio dans le volet quad composé du paralympien Rob Shaw (Kelowna, BC), de Mitch McIntyre (Vancouver, BC) et de Gary Luker (Stoney Creek, ON). La Coupe du monde par équipe est l’équivalent de la Coupe Davis et de la Coupe Billie Jean King pour les joueurs de tennis en fauteuil roulant. Le tournoi était organisé pour la première fois depuis 2019 en raison de la pandémie de COVID-19.
L’équipe était menée par le capitaine Kai Schrameyer, qui s’est d’ailleurs vu remettre le prix Brad Parks 2020, un honneur décerné aux personnes ayant offert une contribution significative sur la scène internationale dans le domaine du développement du tennis en fauteuil roulant. Au total, 8 pays participaient à la compétition et étaient répartis en deux groupes dans une formule de tournoi à la ronde. Le Canada (7e tête de série) se retrouvait dans un groupe comprenant notamment les États-Unis (2e), le Japon (3e) et le Brésil (5e). Le défi s’annonçait de taille pour nos Canadiens qui souhaitaient améliorer leur classement de 2019, soit la 6e place.
Malheureusement, le Canada n’est pas parvenu à tirer son épingle du jeu lors de ses premières rencontres du tournoi. En lever de rideaux, l’équipe s’est inclinée 3-0 face aux puissants Américains, qui n’ont concédé qu’une seule manche en trois duels. La lutte a toutefois été plus serrée contre le Japon. Bien que le Canada a essuyé une autre défaite de 3-0, deux des trois matchs disputés se sont décidés à la troisième manche et ont offert du jeu d’exception aux amateurs présents sur l’île italienne.
Malgré la défaite, le momentum a clairement changé du côté canadien et cette énergie renouvelée s’est transformée en une victoire de 2-1 contre le Brésil lors du dernier duel de la phase de qualification. Shaw (22e mondial) a tout d’abord causé offert une excellente performance en gagnant son match de simple par la marque de 6-2 et 6-2 contre la 8e raquette mondiale Ymanitu Silva. Il a ensuite poursuivi sur sa lancée en remportant aux côtés de Luker le match de double en trois manches de 6-3, 6-7 (1) et 10-8.
Avec un dossier de 1-2 au tournoi à la ronde, le Canada s’est retrouvé dans une triple égalité avec le Japon et le Brésil. Par contre, en raison des règles de bris d’égalité qui départagent les équipes pouvant participer aux éliminatoires, l’équipe canadienne s’est finalement classée au 4e rang de son groupe et s’est vue éliminée de la phase de contention. Après une autre défaite de 2-0 devant la Grande-Bretagne, le trio Shaw-McIntyre-Luker a toutefois conclu la compétition sur une note positive en triomphant de la Turquie 2-0.
Le Canada termine ainsi 7e au classement général et manque sa chance de se qualifier directement pour la Coupe de 2022 (seules les six premières nations obtiennent ce privilège). Rien n’est toutefois perdu pour Équipe Canada puisqu’elle aura la chance de retrouver sa place parmi l’élite mondiale dans le cadre du prochain tournoi de qualification.
Qui remportera la finale ?
La lutte sera serrée d’ici la fin de la compétition et bien malin est celui qui saura prédire la prochaine nation championne du monde. Ayant chacun triomphé de tous leurs adversaires jusqu’à présent, les Pays-Bas (11-0) et les États-Unis (10-1) se retrouveront en finale dans les prochaines heures dans un duel qui aura des allures de chocs des titans ! Premières têtes de série, les Pays-Bas misent sur un puissant duo qui a vaincu la nation championne de 2019 (Japon) : Sam Schröder (2e mondial) et Niels Vink (3e). De leur côté, les États-Unis (2e), qui mettent en vedette David Wagner (4e), Bryan Barten (9e) et Nick Taylor (14e), ne devront pas être sous-estimés malgré leur statut de négligés dans cet affrontement.
Il est possible de consulter les résultats au lien suivant : http://www.irenico.it/irenico/ges_torneo_wtc2020/tabelloni/gest/riep_tab_pub.asp