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Alors que s’ouvrait la porte de la salle d’entrevue principale et que la championne 2019 des Internationaux des États-Unis prenait place à l’avant d’une salle comble, le bruit des nombreux appareils photo était constant, tandis que l’excitation et l’anticipation étaient palpables.

Il s’agissait de la première apparition publique officielle de Bianca Andreescu au Canada depuis qu’elle a inscrit son nom dans les annales du pays tout comme il a été gravé samedi sur le trophée des Internationaux des États-Unis après son triomphe aux dépens de Serena Williams.

Mais ce n’était techniquement pas la première sortie publique d’Andreescu depuis son retour en avion privé mardi.

« En fait, je suis allée à Yorkdale hier », a-t-elle confié, aussi humble que toujours, aux innombrables journalistes canadiens et internationaux devant elle, tous accrochés à ses lèvres. « C’était mon premier arrêt. »

Photo : Peter Power / Tennis Canada

Il ne fait aucun doute que la vie de l’adolescente de 19 ans ne sera plus jamais la même, notamment en raison de sa victoire contre Williams dans le Stade Arthur Ashe et de ses titres à Indian Wells et à la Coupe Rogers présentée par Banque Nationale plus tôt cette année et qui ont contribué à son ascension vers le cinquième rang du classement de la WTA.

« On me reconnaît beaucoup plus qu’avant », poursuivait Andreescu. « Quand je suis arrivée ici aujourd’hui, le personnel de Tennis Canada m’a réservé un accueil très chaleureux, ce qui m’a fait très chaud au cœur, alors merci à vous tous. Oui, je pense que c’est un peu différent. »

Photo : Peter Power / Tennis Canada

Derrière Bianca se trouvait une toile de fond fraîchement créée par Tennis Canada arborant fièrement le logo de l’organisation. Mais il y a un ajout sur cette bannière qui est apparue plus régulièrement au cours de la dernière semaine. En fait, il est rare qu’un amateur de sport canadien puisse naviguer sur Twitter, Facebook ou Instagram sans y voir le mot-clic #SheTheNorth quelque part.

« C’est fou », poursuivait Andreescu. « Comme je l’ai dit, je ne m’attendais pas à tout cela, surtout pas à avoir mon propre mot-clic. C’est plutôt génial. Les Raptors, j’ai vu leur victoire historique et j’ai reçu des messages de certains joueurs, ce qui est vraiment, vraiment cool. Mais si quelqu’un m’avait dit il y a quelques années que j’aurais mon propre mot-clic, je ne l’aurais pas cru. »

Depuis son puissant retour en coup droit samedi à 17 h 59 HE, qui lui a permis de remporter la couronne des Internationaux des États-Unis, Andreescu a effectué une tournée médiatique à New York et à Toronto. Des participations à Good Morning America, The View et Tim and Sid de Sportsnet ont fait partie de ce tourbillon, tout comme The Tonight Show Starring Jimmy Fallon — quelque chose qu’Andreescu a encore du mal à croire.

« C’était tellement amusant », admettait-elle, sourire aux lèvres. « Jimmy est vraiment un gars sympa et je suis très heureuse d’avoir vécu cette expérience. Je n’arrive pas encore à croire que j’étais vraiment là, je ne pensais pas qu’il était quelqu’un de réel avant de le rencontrer parce que j’ai regardé son émission de nombreuses fois et pouvoir m’asseoir sur cette chaise était vraiment coll. »

Mais il n’y a pas que Bianca qui a retenu l’attention des médias. Sa mère, son père et, bien sûr, son chien Coco ont tous reçu une couverture médiatique considérable.

« Oui, ils ont aussi reçu beaucoup d’attention, surtout ma mère. Je pense qu’elle a son propre billet Buzzfeed — je pense que cela mérite des applaudissements ! C’était vraiment drôle, tous les tweets que ma mère a reçus et aussi mon chien, Coco. Je suis simplement reconnaissante de les avoir dans mon coin – et mon père, évidemment. Il fait partie de tout ce qui se passe. C’est tellement bien d’avoir des parents formidables comme eux parce qu’ils ne me traitent pas différemment. »

Photo : Peter Power / Tennis Canada

Le fait qu’Andreescu ait grandi avec un réseau de soutien aussi solide lui a permis de garder les pieds sur terre. Être placée sous les deux de la rampe après avoir remporté un tournoi du Grand Chelem est une chose, mais être considérée comme un sous-produit par des millions de personnes en est une autre. Bianca apprécie-t-elle son nouveau statut de modèle ?

« Oui. L’un de mes objectifs était d’être une source d’inspiration pour beaucoup de gens et je pense que je commence à le faire, ce qui signifie beaucoup pour moi. Si je montre un bon exemple quand je suis sur le terrain, je pense que cela peut inciter beaucoup de gens à jouer au tennis. Je sais que le tennis commence à recevoir plus d’attention grâce à ce qui est arrivé aux Internationaux des États-Unis. »

« J’ai reçu des messages de gens qui disaient n’avoir jamais regardé le tennis auparavant, mais que maintenant, ils le feront. C’est fantastique. Il y en a même qui me disaient qu’ils avaient commencé à jouer à cause de moi. »

En fin de compte, c’est de cela qu’il s’agit — inspirer la prochaine génération de joueurs à prendre une raquette et à se lancer dans le beau sport qu’est le tennis. Et alors que sa conférence de presse de mercredi touchait à sa fin, Andreescu avait un message pour la prochaine génération :

« Si vous aimez vraiment pratiquer ce sport, lancez-vous ! Ayez de grands rêves pour réaliser de grandes choses — c’est ce que je fais depuis que je suis petite. Aucun rêve n’est trop grand, alors suivez vos rêves, sachez qu’il y aura des sacrifices à faire. Vous devrez travailler fort, vous devrez persévérer et si vous croyez vraiment en vous et que vous ne laissez personne vous barrer la route, je pense que vous pouvez faire des choses vraiment importantes. Et, évidemment, entourez-vous de gens qui vous soutiennent. »

Nous vous laissons sur ceci…

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(Photos de l’article : Peter Power / Tennis Canada)

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