Photo: Jeffrey Camarati/UNC Athletics

Faites connaissance avec Ben Sigouin, 21 ans, étudiant en science de l’exercice et du sport à l’Université de la Caroline du Nord (UNC), qui est aussi le capitaine de la meilleure équipe de tennis universitaire des États-Unis.   

Et, vous savez quoi ? C’est un Canadien !

Premiers aux classements Oracle ITA, les Tar Heels ont le vent en poupe dans la NCAA grâce, entre autres, à Sigouin, de Vancouver, en Colombie-Britannique, qui est l’un de leurs joueurs étoiles et un leader.

« C’est un honneur de jouer ce rôle, d’avoir des gens qui t’admirent et qui tiennent compte de tes opinions dans les réunions », mentionnait Sigouin à propos de son rôle de capitaine lors d’une récente entrevue téléphonique avec Tennis Canada. « C’est assez spécial. »

Le Canadien, qui en est à sa dernière année, connaît bien les rouages de vie d’étudiant-athlète. Évoluer au sein d’une équipe n’est jamais une adaptation facile pour les étudiants de première année qui ont l’habitude de pratiquer un sport individuel, mais Sigouin croit qu’il existe une camaraderie dans le sport universitaire qui permet de forger de grandes amitiés et d’accumuler des souvenirs inoubliables.

Photo: Jeffrey Camarati/UNC Athletics

« C’est évidemment une transition, mais une fois que tu as compris que tu joues pour quelque chose de plus grand que toi et que l’équipe passe en premier — ce genre de mentalité —, cela devient un peu plus facile. Le tennis est un sport individuel, et ça ne changera jamais, mais c’est agréable de pouvoir t’entraîner tous les jours avec tes amis, tes frères. »

« Je pense que c’est [comme une ambiance familiale] », poursuivait-il. « À l’UNC, nous avons un dicton qui dit “c’est la famille de la Caroline” et notre famille est très grande avec tous les anciens joueurs. Brayden Schnur a joué en Caroline, je communique donc avec lui de temps en temps. Ce sont des frères. Nous sommes ensemble presque tous les jours pendant la majeure partie de l’année, alors on a des liens très forts. »

Il suffit de regarder la liste des distinctions sur la page du profil de tennis de Sigouin à l’UNC pour comprendre pourquoi il est considéré comme un pilier de l’équipe masculine de l’entraîneur en chef Sam Paul. Elle comprend des honneurs comme celui d’avoir été membre de la première équipe All-ACC en 2018 et en 2019, ou encore l’étudiant de première année par excellence en 2018 ainsi que le joueur à surveiller pour la région de la Caroline en 2020.  

Photo: Jeffrey Camarati/UNC Athletics

Il faut d’excellents joueurs pour former une excellente équipe, mais les Tar Heels ne s’illustrent pas seulement au tennis. En fait, l’UNC est l’une des meilleures universités de la NCAA, tous sports confondus. Et Sigouin a profité de son séjour sur le campus pour tisser des liens avec les athlètes des différentes équipes.

« Un des aspects les plus intéressants de l’UNC est que nous avons beaucoup de bonnes équipes sportives. L’équipe de hockey sur gazon est la numéro un au pays, le programme de soccer féminin est le meilleur au pays et, en ce moment, les équipes masculine et féminine de tennis sont au premier rang au pays. Nous avons établi des liens privilégiés avec tous les joueurs. L’UNC est également reconnue pour son basketball et c’est vraiment génial. On est de bons amis avec eux et avant la COVID, on passait beaucoup de temps ensemble. On peut s’identifier à tous ces athlètes qui travaillent fort dans leur sport et on veut qu’ils réussissent. » 

En février, Sigouin et ses coéquipiers ont réalisé un de leurs objectifs de longue date en remportant le titre des Championnats nationaux en salle de l’ITA. Ce faisant, l’équipe est devenue la première depuis 2000 à gagner les épreuves masculines et féminines la même année. Le Canadien a vécu un grand moment de fierté et le décrit comme l’un des points forts — sinon LE point fort — de sa carrière de tennis universitaire jusqu’à présent.

« Nous savons que nous avons une très bonne équipe, mais l’année précédente, nous avions perdu en finale contre l’USC. Nous avions de très grandes attentes pour cette finale, mais nous sentions tellement dépassés quand les matchs ont commencé », racontait Sigouin, qui avait alors gagné son duel de simple et celui de double. « Les résultats n’ont pas été au rendez-vous et nous étions très déçus. Cette année, notre mentalité était vraiment différente. Nous avions déjà vécu cette expérience et rien n’allait nous arrêter. C’était vraiment génial. J’ai eu une très bonne journée et j’étais vraiment fier de ce que j’avais accompli, car notre équipe attendait cela depuis si longtemps. »

Photo: Jeffrey Camarati/UNC Athletics

Dans notre série d’articles sur la NCAA, vous avez pu lire les témoignages de Liam Draxl et d’Alexis Galarneau qui chantent les louanges du tennis universitaire et expliquent pourquoi ils pensent que c’est une avenue viable et intéressante pour les joueurs. Sigouin ne fait pas exception en exposant les nombreux avantages de la vie dans la NCAA :

« Tout d’abord, il y a tellement de ressources auxquelles nous avons accès. J’ai un excellent préparateur physique, je peux consulter un physio gratuitement tous les jours si je veux. Tu n’as pas accès à tout ça si tu es sur le circuit professionnel. Je pense que, dans tous les sports, les joueurs choisissent de poursuivre leurs études parce que les carrières sont de plus en plus longues, les gens atteignent leur apogée plus tard. Tout à coup, on voit des gars qui ne jouent pas leur meilleur tennis avant 28 ou 30 ans. Je pense que je possède ce qu’il faut pour évoluer sur le circuit professionnel, mais beaucoup de gars ne sont pas prêts physiquement ou mentalement pour ça. Ce n’est pas grave si tu commences à disputer des tournois professionnels à 21 ou 22 ans. »

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