Photo: Mara Chaplin

De nombreuses manifestations sportives ont été annulées ou reportées en raison de la pandémie de COVID-19 et la plus prestigieuse compétition internationale n’a pas fait exception. En effet, les Jeux paralympiques, qui devaient avoir lieu du 25 août au 6 septembre 2020, à Tokyo, ont été reportés à 2021.

Rob Shaw, un des athlètes en fauteuil roulant les plus prolifiques du Canada, était en voie de se qualifier pour ses premiers Jeux paralympiques, mais son rêve devra attendre encore un peu.

Photo: Mara Chaplin

Nous nous sommes entretenus avec Rob pour parler du report des Paralympiques, de son rêve de représenter son pays sur la plus grande scène internationale et des répercussions de la pandémie sur son entraînement.

Quelle a été ta réaction quand tu as appris que les Jeux paralympiques avaient été reportés à 2021 ?

Contrairement à de nombreux athlètes, j’ai été soulagé lorsque le Comité paralympique canadien (CPC) a décidé de se retirer des Jeux paralympiques. Je redoutais de devoir choisir entre concourir en prenant des risques pour ma santé et me retirer de la compétition et rater une occasion de participer aux Jeux. Le CPC a donc tranché pour moi.   

Qu’est-ce que représenter ton pays à Tokyo l’an prochain signifierait pour toi ?

Tokyo 2020 devait être mes premiers Jeux paralympiques. Avoir la possibilité de représenter le Canada en 2021 serait une chance inouïe. La Coupe du monde par équipe est mon tournoi préféré de l’année à cause du haut niveau de compétition et de cette ambiance d’équipe. Je ne peux qu’imaginer à quel point cela doit être extraordinaire de porter les couleurs de ton pays dans le cadre de la plus grande manifestation sportive.

Maintenant que tu as une année de plus pour t’entraîner pour les Paralympiques, qu’espères-tu réaliser d’ici l’été prochain ?

J’espère simplement continuer à me développer et éviter les blessures graves. J’ai éprouvé des difficultés à rester en santé pendant la plus grande partie de ma courte carrière, j’espère donc que grâce à ce hiatus je pourrai revenir en pleine forme et le rester.    

Penses-tu que les joueurs canadiens ont de bonnes chances de s’illustrer aux jeux olympiques et paralympiques l’an prochain ?

Je pense que le Canada va déléguer une équipe très compétitive aux jeux olympiques et paralympiques. Nous avons de grandes vedettes de simple et de double sur les circuits de l’ATP et de la WTA. Nous avons également de formidables entraîneurs et d’anciens joueurs qui mèneront ces athlètes vers le succès. Nous savons que les représentants de l’équipe paralympique pourront causer des surprises comme nous l’avons démontré aux Jeux parapanaméricains de Lima.     

Comment la pandémie a-t-elle compromis tes objectifs à court et à long terme ?

Comme je ne détermine pas d’objectifs de résultats, la pandémie n’a eu que des répercussions sur mes objectifs de processus. J’ai eu plus de difficultés à m’entraîner physiquement et j’ai donc dû réduire mes attentes concernant l’amélioration de certains coups. Mes objectifs à long terme restent toutefois inchangés. Je suis toujours à la recherche du match parfait. Le genre de match où je sors du terrain en ayant le sentiment d’avoir fait tout mon possible, dans la victoire comme dans la défaite.       

Comment t’es-tu entraîné pendant la pandémie ?

Je me suis essentiellement entraîné dans mon condo. J’ai la chance d’avoir un ensemble de poids libres ajustables ainsi que quelques bandes d’exercices et j’ai acheté un ergomètre à bras au début de la pandémie. Une blessure m’a empêché de m’entraîner sur le terrain, mais j’espère être de retour sur le court au cours des prochains mois. Le confinement à la maison m’a obligé à être un peu plus créatif, mais vivre en fauteuil roulant m’a bien préparé pour ce défi.

Quels sont tes projets pour le reste de l’année ?

Mes projets sont bien simples. Je veux d’abord retrouver la santé, puis rester en santé. Je veux ensuite retourner sur le terrain et recommencer le travail que l’on faisait sur certains coups avant la pandémie. Mon troisième projet est de faire progresser ma thèse de doctorat, car j’ai l’intention de la présenter et d’obtenir mon diplôme en 2021. Finalement, j’ai l’intention de continuer de trouver des moyens de rester heureux et positif.

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