Bianca Andreescu at a practice in action

Photo : Pascal Ratthé / Tennis Canada

Bianca Andreescu sera la deuxième tête de série, mais, très certainement, la GRANDE favorite du public dans le cadre de l’édition 2021 de l’Omnium Banque Nationale qui s’amorcera officiellement le lundi 9 août.

En vertu des classements protégés et des aléas de la pandémie qui a mis le monde sportif sur pause il y a un an et demi, la Torontoise pointe au cinquième échelon de la WTA. Elle est aussi championne en titre du tournoi depuis sa victoire aux dépens de Serena Williams, dans une année 2019 qui est passée à l’histoire du tennis canadien.

Mais, au-delà de ces vibrants souvenirs, 2019, c’est du passé et il est temps de passer à autre chose.

« Je me suis rendu compte que je pensais souvent à cette année extraordinaire. Et que j’espérais revenir au niveau d’il y a deux ans. Mais en même temps, je dois m’enlever ça de la tête. 2019, c’était 2019. Nous sommes en 2021. Tant mieux si ça se reproduit, mais je dois regarder en avant et aborder la suite avec un esprit frais. Je suis une personne différente d’il y a deux ans. J’ai des titres… je suis une tête de série dans les tournois. Rien n’est plus pareil. Tout ce que je sais, c’est que je veux gagner ce tournoi de nouveau ! »

Récemment, Andreescu s’est séparée de Sylvain Bruneau, l’entraîneur qui l’avait accompagnée lors de cette inoubliable année 2019. Elle amorcera le tournoi montréalais en compagnie du vétéran Sven Groeneveld, un Néerlandais avec une feuille de route longue comme ça et sur laquelle figure une certaine Maria Sharapova.

D’ailleurs, un coup d’œil sur une partie de son CV démontre qu’il a une tonne d’expérience en la matière.

« Mon agent le connaissait bien et il nous a mis en contact. Je lui ai d’abord parlé par Facetime puis on a décidé de faire un essai. Jusqu’ici, on s’entend très bien, tant sur le terrain qu’en dehors. Il a des connaissances impressionnantes ! », mentionne Andreescu. « Déjà, je vois des différences dans certains aspects de mon jeu. Sur mon service, notamment, alors qu’il s’arrête à de minuscules détails, mais qui finissent par avoir leur importance. Je sens déjà de l’amélioration tant du côté technique que mental. »

Bien sûr, on ne pouvait passer à côté de l’aspect physique. Et cette année en dents de scie que vit la Canadienne peut, selon elle, trouver sa source dans un problème bien loin des courts. « Les blessures physiques sont assurément liées à ce stress mental vécu au cours des 17 derniers mois », admet-elle d’emblée. « Mais j’ai tiré des leçons de tout ça et je me sens bien. Ce qui m’aide beaucoup, c’est de travailler avec un entraîneur psychologue et de prendre du temps pour moi hors du tennis, d’être avec les gens que j’aime, de penser à me divertir. Et même de creuser plus profondément dans le sens de la vie, de me demander qui je suis et qui je désire être. »

Outre Bianca, trois autres combattantes de l’unifolié font partie du tableau principal, soit Leylah Annie Fernandez, Rebecca Marino et Carol Zhao. Et dans le tableau des qualifications se trouvaient six autres Canadiennes. Les résultats de leur match de samedi se trouvent également un peu plus bas.

Les autres Canadiennes

Leylah Annie Fernandez, 70e mondiale, démarrera son tournoi face à une adversaire issue des qualifications. Et, si elle l’emporte, la suite pourrait être soit excitante, soit désolante, selon votre point de vue. Car c’est sa compatriote Bianca Andreescu qui l’attend au deuxième tour.

Sur les ondes du diffuseur francophone, TVA Sports, Fernandez s’est fait rappeler sa dernière présence, trois ans plus tôt, au deuxième tour des qualifications du tournoi montréalais. Alors 730e mondiale, âgée de 15 ans, elle avait failli surprendre la Britannique Katie Boulter (115e).

Photo: Tennis Canada

« Même si j’habite maintenant en Floride avec ma famille, Montréal, ça reste “chez moi”. Je suis contente d’être de retour. Il se peut que quelques membres de ma famille puissent avoir des billets, alors je serai heureuse de les voir. »

Rebecca Marino (219e) affrontera Madison Keys (26e mondiale et 16e tête de série). Il s’agira d’une première confrontation.

Carol Zhao (299e) sera opposée à la pugnace Espagnole Sara Sorribes Tormo (47e) avec qui elle a divisé les honneurs de leurs deux duels précédents. C’était au printemps de 2018, quand Zhao l’avait battue en deux manches aux qualifications à Miami, avant que Sorribes Tormo ne l’élimine au 2e tour, à Bogota, trois semaines plus tard.

Fait anecdotique, Sorribes Tormo semble attirer nos compatriotes dans son sillage, car elle a affronté pas moins de TROIS Canadiennes dans un intervalle d’un mois, en 2021. Au Mexique, en mars, elle avait battu Eugenie Bouchard en trois manches lors de la finale d’Acapulco, avant de s’incliner en deux manches face à Leylah Annie Fernandez, la semaine suivante, en finale à Monterrey. Puis, début avril, elle s’inclinait en trois manches devant Bianca Andreescu en quart de finale à Miami.

Qualifs : étonnante sortie de Françoise

Photo : Pascal Ratthé / Tennis Canada

Françoise Abanda était la plus expérimentée des six Canadiennes présentes au tableau des qualifications. La 355e joueuse mondiale n’avait presque pas joué depuis qu’elle avait été mise KO par la COVID-19, en Floride, cet hiver. Et pourtant.

Abanda a soulevé quelques sourcils lors de son match contre la Française Caroline Garcia, 68e au classement et gagnante de 13 titres au cours de sa carrière (6 en simple et 7 en double). Au bout d’un duel d’une heure 49 minutes, la Montréalaise a baissé pavillon 7-6 (5) et 6-4.

Quant aux autres, Raphaëlle Lacasse, Mélodie Collard, Kayla Cross, Mia Kupres et Layne Sleeth, elles ont toutes été éliminées.

Voici les pointages :

C. Garcia, 7-6 (5), 6-4 sur F. ABANDA

C. McHale, 6-0, 6-1 sur R. LACASSE

K. Rakhimova, 6-3, 6-0 sur M. COLLARD

O. Dodin, 6-0, 6-2 sur K. CROSS

A. Li, 6-1, 6-3 sur M. KUPRES

A. Potapova, 4-6, 6-4, 6-3 sur L. SLEETH

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