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04.02.2020; Biel; Tennis Fed Cup – Schweiz – Kanada; Training Kanada;

Lorsqu’on regarde une compétition aussi exaltante que la Fed Cup, il est parfois facile de se laisser prendre par le suspense et le tennis époustouflant qui s’y déroule, et d’oublier la quantité de travail (et de personnes !) nécessaire pour qu’une équipe soit au sommet de sa forme, tant sur le plan physique que psychologique.

En effet, l’équipe canadienne de la Fed Cup compte sur l’aide de plusieurs personnes, dont un entraîneur, un préparateur physique, un médecin et deux physiothérapeutes, pour n’en nommer que quelques-unes.

Dans notre série sur les acteurs dans l’ombre, vous ferez la connaissance de gens qui travaillent dans les coulisses et en apprendrez davantage sur les rôles de soutien qu’ils jouent. Aujourd’hui, nous nous penchons sur le rôle d’André Barette, gérant de l’équipe.

André n’a pas emprunté un chemin habituel vers son rôle au sein de l’équipe. Plutôt que d’avoir une formation en tennis — bien qu’il ait toujours été un grand amateur de ce sport — son expertise réside dans l’éducation et il a commencé sa carrière comme enseignant.

« Je suis devenu bénévole à la Coupe Rogers », explique-t-il à propos de sa première participation au tennis. « C’était il y a environ 23 ans et j’y suis toujours. »

Lorsque Tennis Canada a décidé d’aller de l’avant avec son Centre national de tennis (CNT) au début des années 1990, on a demandé à André d’aider à trouver un professeur pour le programme. Douze mois plus tard, il a pris lui-même ce poste. C’était au début de la dernière décennie, « j’y suis donc depuis 10 ans », ajoute-t-il.

André, qui est âgé de 56 ans, a grandi à Laval, au Québec, et a suivi de près les circuits de l’ATP et de la WTA. « Cela révélera probablement mon âge, mais je me souviens des célèbres duels entre McEnroe et Borg », admet-il en riant.

« Lorsque tu peux nommer (Andre) Agassi, (Pete) Sampras et (Boris) Becker — ainsi que Pat Rafter, Rafa (Nadal) et (Roger) Federer chez les hommes, de même que Steffi Graff, Navratilova, Chris Evert, Evonne Goolagong, c’est que tu es un vrai partisan. »

Le rôle d’André au sein de l’équipe canadienne de la Fed Cup consiste à s’assurer que les besoins des joueuses sont pris en compte et qu’il y ait le moins de distractions possible. Comme il dit : « si tout va bien, personne ne parle de moi. Elles sont prêtes pour jouer et elles peuvent se consacrer entièrement à leurs matchs. »

Toutefois, certains aspects de son rôle sont plus faciles que d’autres.

« Ces derniers temps, la nourriture me cause de légers problèmes, car elles ont toutes leur propre régime alimentaire », poursuit-il. « On peut certainement nommer quelques végétaliennes, d’autres qui ne mangent pas de gluten. Il devient de plus en plus difficile de choisir des restaurants qui conviennent à toutes les joueuses. »

Toute sa vie, André a été un grand amateur de sport et a d’abord été attiré par le basketball. Il est juste de dire qu’il a un côté compétitif et que les rencontres auxquelles l’équipe participe sont une partie exaltante de son travail. Mais il n’hésite pas à souligner le fort esprit d’équipe qui règne au sein du groupe.

« J’aime la compétition », mentionne-t-il. « Les filles en parlent tout le temps, mais il y a un véritable esprit d’équipe et les filles l’apprécient. Nous le ressentons également en tant que groupe de soutien. Tout le monde fait partie de cette camaraderie et nous sommes tissés serré. Pour moi, c’est ce qui fait que ça en vaut la peine. »

André, qui fait partie de l’équipe de la Fed Cup depuis sept ou huit ans, a tout vu, mais une rencontre ressort du lot quand il réfléchit à ses années avec Tennis Canada.

« La première rencontre de la Fed Cup à laquelle j’ai été invité se déroulait à Kiev. Je ne faisais pas encore partie de l’équipe, mais j’ai pu y aller avec Louis (Borfiga). Nous étions dans un environnement très hostile. Le site était très beau – un terrain de terre battue dans une petite enceinte charmante. »

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