Avertissement : Violence physique et verbale

Une série de cinq portraits de femmes qui ont redéfini notre sport. 

Leur influence s’est exercée bien au-delà du court central. Elles ont permis à des générations d’athlètes féminines de définir leur propre voix et de combattre les stéréotypes liés au genre. 

Une réalisation de : Caitlin Thompson, éditrice de Racquet, un magazine primé et une entreprise médiatique

Originaire de Montréal, Mary Pierce, une joueuse élevée principalement sur les terrains de Floride, a joué et remporté plusieurs tournois du Grand Chelem sous le drapeau français. Pour moi, elle offre l’une des histoires les plus inspirantes du tennis. Ses coups dévastateurs et ses puissants services la placent carrément dans le camp des joueuses qui pratiquent le tennis canon (ou le Big Babe tennis comme l’a inventé Mary Carillo à la fin des années 1990). Dans ce groupe, on a retrouvé Lindsay Davenport, Venus Williams et, plus tard, Maria Sharapova. Ses années passées à se faire rôtir au soleil de Bradenton sous la tutelle du fameux (ou infâme selon les sources) entraîneur Nick Bollitieri ont laissé des traces tangibles sur la puissance de ses premières frappes, mais c’est sa transformation d’une joueuse junior prometteuse à une championne du Grand Chelem, puis à une sportive gracieuse qui m’a toujours intéressée davantage.

Le tennis a depuis toujours besoin de politiques conçues pour protéger les sportifs contre les abus. Le fait que les circuits n’aient pas de politique viable en matière de violence familiale, contrairement à la majorité des autres sports dont les règles auraient au moins permis de mettre à l’écart deux pères entraîneurs et deux joueurs masculins et d’enquêter sur eux, témoigne de cette difficulté. Pierce a servi de triste modèle : son père Jim, qui était également son entraîneur, la motivait au prix de violence physique et verbale. Elle en était la victime ainsi que plusieurs autres dans le sport. Au début des années 1990, la présence de ce père était devenue si perturbatrice qu’un règlement a été adopté spécifiquement pour évincer les membres abusifs de l’entourage d’un joueur. Le fait que Pierce ait quand même réussi à maintenir sa concentration, à remporter des titres de tournois du Grand Chelem et à atteindre la finale de fin de saison du circuit, puis à lui pardonner et à trouver la force nécessaire pour raconter son histoire témoigne de son courage et de sa prestance. Maintenant à la retraite, elle partage son temps entre des commentaires à la télévision française et son nouveau domicile de l’île Maurice où elle a créé un circuit de tennis pour les jeunes de cette partie du monde, un objectif en plein accord avec la joueuse au grand cœur qu’elle est.

La série sur les pionnières du tennis est le plus récent volet du programme d’équité entre les genres.

Tennis Canada et la Banque Nationale se sont associés pour amorcer des changements significatifs afin de promouvoir l’égalité des genres au tennis. 

L’objectif du programme est de créer de nouvelles possibilités pour les femmes et des filles afin de les encourager à continuer à jouer, à inciter un plus grand nombre d’entre elles à s’initier à ce sport, à devenir des participantes pour la vie ou des entraîneurs, à récolter les bienfaits d’un mode de vie sain et à assurer leur croissance personnelle grâce au sport. 

Pour obtenir plus de renseignements, nous vous invitons à visiter le https://www.tenniscanada.com/fr/filles/

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