Le week-end dernier, le Canada a raté l’occasion d’accéder aux Finales de la Fed Cup alors qu’il s’inclinait contre la Suisse, à Bienne, dans une cause improbable sans Bianca Andreescu, mais il a définitivement « gagné » une joueuse pour les dix et quinze prochaines années.
Petite de taille, la junior lavalloise Leylah Annie Fernandez a montré qu’elle était très bien capable de grandes performances à 17 ans en disposant de la cinquième mondiale Belinda Bencic 6-2 et 7-6 (3) dans la défaite de 3-1 du Canada, qui reluquait une promotion au sein des 12 nations qui iront à Budapest en avril selon la nouvelle formule condensée.
« Incroyable et inattendu », a commenté avec enthousiasme la capitaine canadienne Heidi El Tabakh, emballée du résultat.
Championne junior de Roland-Garros, Leylah Annie, une gauchère, évolue dans les rangs professionnels depuis l’été passé. Elle apprend vite, se situant déjà 185e chez les grandes.
Poursuivant dans les éloges, la capitaine s’est dite « très fière de la manière que sa joueuse s’est battue et qu’elle a géré ses émotions ».
Comme la valeur n’attend pas l’âge, Leyah Annie a eu dessus pendant 1 h 30 en dominant largement 73-56 au chapitre des points face à la double lauréate de la WTA en 2019.
Dans un journal suisse, on a évoqué « l’insouciance » dans le succès de la Canadienne. Franchement ! Leylah Annie ne menait-elle pas 6-2 et 3-0 grâce au talent et au travail ?
Fin de la discussion !
Permettez une mention spéciale à l’égard de Gabriela Dabrowski, 448e, vaincue 6-3 et 6-4 par Jil Teitchmann, 68e, après le coup de tonnerre de Leylah Annie pour officialiser l’élimination.
Gaby est une spécialiste du double et occupe le 7e rang mondial. C’est par stricte nécessité qu’on l’a vue lors des duels de simple en remplacement d’Eugenie Bouchard, blessée à un poignet, qui elle prenait la place de Bianca qui a besoin de plus de temps pour terminer sa convalescence.
Soyons francs ! Qui aurait misé sur le Canada alors que l’équipe était décimée de la sorte ?
Mais revenons sur la victoire de Leylah Annie Fernandez. C’est immense pour l’avenir. Bianca a juste besoin de plus de temps pour guérir et les deux pourraient avoir le même impact que Shapo et Félix durant de nombreuses années.
DE LA TABLE D’OPÉRATION À UNE FINALE ATP…
Qui a dit que l’intérêt baissait de registre après un Grand Chelem ?
Sûrement pas le tennis canadien. Vasek Pospisil s’est faufilé jusqu’en finale de l’Open Sud de France, à Montpellier, avant de s’incliner 7-5 et 6-3 face au neuvième mondial Gaël Monfils dans une défaite qui devient la victoire de la détermination lorsqu’on sait d’où revient le Britanno-Colombien.
En janvier l’an dernier, il se faisait opérer au dos. Il n’a pas foulé un court avant Wimbledon en juillet.
Vingt-cinquième mondial en 2014, il s’est retrouvé très lointain 248e et a dû avoir la grande humilité à 29 ans de retourner refaire ses points APT dans les Challengers dont ceux de Gatineau et de Granby.
L’automne dernier, il avait joué un rôle clé pour le Canada qui accédait à la finale de la Coupe Davis contre l’Espagne, à Madrid.
Vasek Pospisil confirme ainsi qu’il est vraiment de retour.