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Photo: Sarah-Jäde Champagne|Photo : Patrice Lapointe

Si Leylah Annie Fernandez n’a pu remporter un deuxième Challenger Banque Nationale de suite, s’arrêtant en finale à Granby après son titre à Gatineau la semaine dernière, sachez qu’elle n’aura pas cessé de gagner… des admirateurs.

« On affiche complet pour ses matchs depuis vendredi. Au début de la semaine, il ne restait que quelques places », de mentionner Alain Faucher, président évidemment très heureux.

Même si c’est jeune 16 ans pour porter un tournoi de la sorte (80 000 $ en bourses), ceci nous amène à nous poser la question suivante : en 24 ans de Challenger, la Lavalloise est-elle la figure la plus populaire à avoir foulé les courts ?

À Granby, le public a toujours bien soutenu les talents québécois.

Autant le président Faucher que Michel Tassé, le directeur des sports de la Voix de l’Est assigné à la couverture depuis le début, ressortent des noms. Ils évoquent des Eugenie Bouchard et Stéphanie Dubois de même que Frédéric Niemeyer et Simon Larose qui ont allumé le public. Sans oublier Félix Auger-Aliassime plus récemment en 2016, mais en faisant du parle parle, jase jase, ils reconnaissent une évidence.

« Avec Leylah, le buzz grandit tous les jours », affirme Tassé.

« Comparer est toujours difficile », soutient le président.

« Mais pas de doutes que Leylah fait des étincelles. En plus de son jeu et de sa combativité, il y a l’âge et Paris d’où elle revient gagnante chez les juniors. Elle est la chouchou. Ça n’arrive pas souvent au tennis d’entendre “on t’aime” dans les gradins comme cette semaine. Il est sûr qu’elle va aller loin », de raconter Alain Faucher.

Photo : Sarah-Jäde Champagne

COMME BARTY ET HALEP (OU PRESQUE) POUR LA TAILLE

Une observation des amateurs qui revient au sujet de Leyah Annie est la taille. Bien que la croissance ne soit pas terminée, elle ne sera pas une joueuse élancée à cinq pieds et trois pouces.

Questionné sur le sujet, Eugène Lapierre ne le voit pas nécessairement comme un obstacle majeur à une carrière.

« En partant, être une “patte gauche” aide au tennis. La rapidité qu’elle possède est un autre atout », affirme-t-il. « Regardez Ashley Barty (numéro un mondiale) et Simona Halep (championne de Wimbledon plus tôt ce mois-ci) qui ne sont pas grandes non plus. »

Vérification faite, elles font respectivement 5’5′ et demi et 5’6 ».

GAIN DE 116 RANGS ET PEUT-ÊTRE UNE INVITATION À LA COUPE ROGERS        

À propos du match de championnat, Leylah Annie a beaucoup gagné dans sa défaite de 6-1 et 6-4 devant l’Australienne Lizette Cabrera, une Australienne de cinq ans son aînée.

En ajoutant son titre à Gatineau il y a deux dimanches, elle bondit de 116 rangs à la WTA en passant du 373e au 257e échelon, selon le classement provisoire.

Décidément, ne pas aller à Wimbledon afin d’entreprendre la transition chez les pros représentait une bonne décision.

Ajoutons que l’Australienne était plus puissante, mais aussi que Leylah Annie a déjà offert de plus solides performances même si elle a le mérite de s’être battue jusqu’à la fin.

Il faut admettre que SA finale était aussi beaucoup sa victoire de samedi face à Françoise Abanda après une bataille de presque trois heures.

Il faudra attendre la décision des entraîneurs de Tennis Canada à venir ces jours-ci, mais ce deuxième gain en une semaine devant Françoise la place en excellente position pour obtenir un des trois laissez-passer de Tennis Canada pour le tableau principal de la Coupe Rogers.

À suivre…

Chez les hommes, l’Américain Ernesto Escobedo a enlevé la palme 7-6(5) et 6-4 devant le Japonais Yasutaka Uchiyama, troisième tête de série.

Classé 288e, Escobedo tente de se refaire une carrière après avoir été 67e.

BRAVO SHARON ! 

Après une absence de deux ans, le retour de Sharon Fichman va très bien.

La Torontoise a remporté la finale du double au tournoi WTA de la Lettonie contre Jelena Ostapenko, une vedette depuis son titre qu’elle a remporté à Roland-Garros en 2017.

Sharon et sa partenaire serbe Nina Stojanovic ont eu le dessus 2-6, 7-6 et 10-6.

Photo : Baltic Open

NOUVELLES DE WASHINGTON

Respectivement classés 8e et 9e chez les têtes de série, Milos Raonic et Félix Auger-Aliassime profitent tous les deux d’une exemption au premier tour du Citi Open.

Malgré le désistement de Denis Shapovalov attendu à Montréal dès mardi, il y aura un troisième Canadien au tableau principal, car Brayden Schnur a franchi avec succès les tours de qualification.

Le Lavallois Alexis Garleneau était aussi des préliminaires.

« Une formidable expérience », a-t-il commenté malgré son élimination au début.

Eugenie Bouchard, 114e, affronte l’Américaine Lauren Davis. Ne vous fiez pas à la taille, celle-ci étant 73e à 5’2 ».

 

 

 

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