Photo : Tennis Canada
Ce n’est plus un secret depuis quelques années, l’avenir du tennis canadien est reluisant.
Nous avons tous entendu parler des exploits de Bianca Andreescu et de Leylah Fernandez, qui sont respectivement âgées de 21 et de 18 ans. Mais seul l’amateur de tennis canadien le plus passionné et le plus attentif pourrait être au fait de la cuvée actuelle de jeunes joueuses qui menacent de faire une percée sur le circuit de la WTA au cours des prochaines années.
Revenons un mois en arrière.
Le décor : Santo Domingo, en République dominicaine.
Le tournoi : La Copa Trinitaria, une épreuve de catégorie intermédiaire (J3) du circuit junior de l’ITF.
Dire que le Canada a dominé la compétition chez les filles serait un euphémisme.
Les Canadiennes ont non seulement remporté les titres du simple et du double, mais les deux finales ne mettaient en vedette que des Canadiennes.
Un groupe de quatre athlètes du Centre national de tennis présenté par Rogers de Tennis Canada — Kayla Cross, Mia Kupres, Victoria Mboko et Annabelle Xu — s’impose sur le circuit junior depuis le début de 2021, mais cette fois, ces joueuses ont atteint de nouveaux sommets à Santo Domingo.
En simple, elles ont décroché trois des quatre places en demi-finale, et Mboko, la plus jeune du groupe à 14 ans, a conquis les grands honneurs en prenant la mesure de Kupres en trois manches.
En double, les quatre se sont battues pour la couronne, Mboko et Cross l’emportant sur Kupres et Xu.
Ce tournoi n’était que le point culminant d’une incroyable année pour ce groupe.
Elles ont toutes remporté plusieurs titres sur le circuit junior cette année et s’illustrent constamment.
Mboko a participé à six finales en simple et en double, récoltant trois titres dans chaque discipline. Elle a obtenu son plus récent trophée un peu plus tôt en juin à Tashkent, en Ouzbékistan, dans le cadre d’un tournoi de catégorie J2.
Xu était la seule représentante canadienne lors des épreuves juniors de Roland-Garros et est la championne du tournoi J3 de San Jose. Elle a également atteint au moins les quarts de finale de chaque épreuve du double à laquelle elle a participé, y compris du tournoi J1 de Lambaré, au Paraguay.
C’est en double que Cross a obtenu le plus de succès, s’adjugeant trois titres — le plus récent à la mi-juin à Tashkent — et accédant à deux autres finales. Elle a également participé à la finale du simple d’un autre tournoi à Santo Domingo, s’inclinant face à sa compatriote Marina Stakusic.
À presque 17 ans et demi, Kupres est la doyenne du groupe. Depuis le début de la saison 2021, elle a conquis une couronne en simple et une en double. Avant de mettre la main sur le trophée au J3 de San Jose, elle avait éliminé Xu au carré d’as et Mboko en finale.
Au total, ces jeunes filles ont remporté cinq titres de simple et ont participé à 10 finales ainsi qu’à 16 demi-finales. Elles comptent également cinq couronnes de double (bien que Xu en a gagné une avec une partenaire qui n’était pas une Canadienne).
L’histoire de San Jose, où des Canadiennes s’affrontent, est relativement fréquente. Et comme cela se produit dans les derniers tours des tournois, cela témoigne de la qualité de ces jeunes filles.
En avril, deux tournois ont eu lieu à San Jose, au Costa Rica. Les deux ont été gagnés par des Canadiennes à la suite de finales à saveur canadienne, et, dans les deux cas, le carré d’as était composé de trois Canadiennes.
Lors de la première épreuve, Xu a volé la vedette, battant Kupres en demi-finale et Mboko en finale.
La semaine suivante, Kupres a eu droit à sa revanche, éliminant Xu au carré d’as avant de prendre la mesure de Mboko lors du match de championnat.
Au tournoi suivant, à Santo Domingo, c’était au tour de Mboko de briller de tous ses feux. En effet, elle a remporté la finale contre Kupres, qui avait eu raison de Xu en demi-finale.
Et pendant tout ce temps, au moins un tandem canadien participait à la finale du double de chacun de ces tournois. Qui plus est, Mboko, Kupres, Xu et Cross ont toutes les quatre pris part au match ultime du double à Santo Domingo et à San Jose.
Comme si tout cela n’était pas assez impressionnant, elles intervertissaient généralement des équipes de double. À divers moments de leur carrière (pas seulement en 2021), elles ont disputé une épreuve de double avec chaque membre du groupe.
Ces jeunes athlètes, qui sont toutes au milieu de l’adolescence, ne font que commencer, ce qui augure bien pour l’avenir du tennis canadien.