Bianca and Dart shaking hand

Photo : Patrice Lapointe / Tennis Canada

Bianca Andreescu a réussi sa rentrée.

Devant une foule réduite, mais entièrement gagnée à sa cause, la Torontoise a remporté son premier match de l’Omnium Banque Nationale et a entrepris la défense de son inoubliable titre, acquis il y a deux ans, à ce même tournoi.

Dans un match divertissant, Andreescu a vaincu la Britannique de 25 ans, Harriet Dart, issue des qualifications. En un peu plus de deux heures, elle a prévalu 6-1, 3-6 et 6-3.

Si ce ne fut pas aisé, c’est la faute de sa rivale, modeste 152e joueuse mondiale qui avait remporté ses deux matchs de qualification, puis un premier tour face à Leylah Annie Fernandez, alors qu’elle avait le statut de négligée.

À l’autre bout du spectre, on pouvait se demander comment allait se comporter la favorite locale. Andreescu avait été battue dans cinq de ses six derniers matchs et n’avait pas joué depuis son élimination au premier tour de Wimbledon.

Eh bien, la Canadienne n’a pas paru trop rouillée. Elle a rapidement puisé dans son répertoire de coups (et il est varié) pour aller chercher le premier bris du match et se lancer en avant 2-0. En fait, Dart n’a jamais pu remporter son service dans cette manche initiale conclue 6-1, après 36 minutes de jeu.

Si les premiers services de la Britannique avaient une puissance respectable, ses deuxièmes balles étaient des offrandes juteuses que la Canadienne allait cueillir à volonté afin de prendre l’ascendant dans plusieurs échanges. Malgré ce défaut de l’armure, Dart a compensé par sa résilience dans les échanges et enlevé la deuxième manche 6-3.

Mais Andreescu a continué d’attaquer, tout en se servant de SA foule pour clore le match avec un score de 6-3. Cette foule qui l’a transportée, dit-elle

« C’était tellement génial, cette atmosphère. J’avais la chair de poule en marchant sur le terrain et à la fin, c’était super émotif. Ils ont dit qu’il y avait 5 000 personnes, mais il me semblait que c’était beaucoup plus. Je sais qu’ils seront toujours derrière moi et ça enlève beaucoup de pression. »

Malgré la satisfaction qu’engendre cette victoire, la tâche reste ardue, tant sur le terrain que dans le classement de la WTA. Car, comme championne en titre, elle a 900 points à défendre dans ce tournoi. Bianca tente toutefois de ne pas se laisser distraire par l’objectif. « J’essaie de ne pas voir ça de cette façon. Quand je le fais, ça me met encore plus de pression. J’essaie de ne pas me dire chaque fois : “J’ai gagné ce tournoi dans le passé et maintenant j’essaie de le gagner encore.” »

Sans oublier qu’elle a encore dû se taper une longue rencontre de trois manches, comme elle l’a fait si souvent en 2019.

« Non, je n’aime pas ces longs matchs. Mon but est de ne pas rester sur le terrain aussi longtemps. J’essaie vraiment de me défaire de cette habitude. Ça vient avec l’expérience, je suppose. Mais en même temps, je sais que c’est divertissant et que la foule adore ça. »

Au troisième tour, jeudi, Bianca Andreescu affrontera la gagnante du match entre Ons Jabeur et Daria Kasatkina.

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Zhao s’incline face à Sorribes Tormo

Photo : Patrice Lapointe / Tennis Canada

Carol Zhao était l’autre Canadienne inscrite au programme de ce mardi. Classée 299e mondiale, elle affrontait l’Espagnole Sara Sorribes Tormo (47e), contre qui elle avait divisé les honneurs de leurs deux duels précédents.  

Sorribes Tormo, qui a pris du galon en 2021, n’a toutefois pas connu de réelle difficulté avant d’accéder au deuxième tour, disposant de Zhao, 6-2 et 6-3. Cette dernière était évidemment déçue du résultat.

« J’ai eu de bonnes séquences pendant ce match, mais je n’ai pas réussi à conclure lors des moments importants. Je sens que j’ai eu des occasions, mais elle a été solide sur les gros points », a-t-elle reconnu. « Plusieurs jeux ont été serrés, aujourd’hui, mais elle a démontré une plus grande confiance lors des points importants… elle a pris de meilleures décisions. Mais je suis sûre qu’il y a des choses que j’aurais pu mieux faire. »

Zhao était la quatrième Canadienne sur le parcours de l’Espagnole en 2021. Le printemps dernier, elle avait battu Eugenie Bouchard à Acapulco, avant de s’incliner face à Leylah Annie Fernandez, à Monterrey, puis devant Bianca Andreescu, à Miami.

Le tournoi n’est toutefois pas terminé pour Carol. Elle retournera sur le terrain pour son prochain match de double, mercredi, en compagnie de la Québécoise Mélodie Collard. Elles affronteront Alexa Guarachi et Desirae Krawczyk, les quatrièmes têtes de série.

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Spécial du mercredi : Combo Félix-Shapo

Le menu de mercredi, à Toronto, offre un double régal pour les amateurs canadiens qui pourront déguster le jeu de leurs jeunes et talentueux compatriotes.

Félix Auger-Aliassime disputera le premier match de la séance de jour sur le Court central, à 11 h, en livrant bataille au Serbe Dusan Lajovic, vainqueur en trois manches du Finlandais Emil Ruusuvuori, 3-6, 6-3, 6-3.

Auger-Aliassime (15e mondial) et Lajovic (44e) ne se sont affrontés qu’une fois et le Serbe avait prévalu, 6-2 et 6-4, en quart de finale des Internationaux d’Australie, il y a un peu plus d’un an et demi.

Quant à Denis Shapovalov, il lancera la séance en soirée, à 19 h, face à Frances Tiafoe qui a fait honneur à son statut de joueur repêché (lucky loser) après le forfait de l’Américain Sebastian Korda. Tiafoe a disposé du Japonais Yoshihito Nishioka, 6-4, 6-3.

Shapovalov (10e) a remporté quatre de ses cinq confrontations face à Tiafoe (52e). Après une défaite au duel initial, en 2018, le gaucher a gagné les quatre suivants, le plus récent en deux manches, à la fin de mai, au tournoi du Queen’s Club à Londres.

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Coco y va rondement

Une des têtes d’affiche du tableau féminin se nomme Corie « Coco » Gauff, 17 ans et 24e mondiale.

Sa rivale du premier tour, de 14 ans son aînée, était Anastasija Sevastova (64e). Exactement le type de match piège pour la jeune joueuse puisque la Lettone avait remporté leurs trois duels, en trois manches chaque fois, au cours des 11 derniers mois.

L’adolescente a connu un départ canon, traversant la première manche (et sa rivale) en 28 minutes. Mais comme c’est souvent le cas, le début de la manche suivante a été marqué d’un déficit de 0-3 avant que Gauff ne se ressaisisse et remporte six des sept jeux suivants pour conclure 6-1 et 6-4 en 1 h 7.

« Je ne peux pas mentir et dire que je n’y ai pas pensé. Bien sûr que j’y ai pensé »,a mentionné Gauff concernant ce court passage à vide. « Dans les derniers matchs que nous avons disputés, j’ai gagné la première manche et perdu la deuxième. Ou elle a gagné la première et j’ai gagné la deuxième. Presque chaque fois, c’était une manche partout. C’est pour cette raison que j’ai perdu mon service, j’y pensais trop. Puis je me suis concentré davantage sur ce match-là et je ne me suis plus inquiétée des matchs précédents. »

Il s’agissait de son premier match depuis Wimbledon. Comme on a pu le constater, la transition entre les deux surfaces n’a pas été un problème.

« C’est facile. La surface dure n’est rien d’autre qu’une meilleure version du gazon… », de dire Gauff en souriant. « Le court, ici, est très bien, mais ce n’est vraiment pas le court le plus rapide sur lequel j’ai joué. Pas qu’il soit nécessairement lent, mais pas aussi rapide que celui sur lequel je m’entraîne. (…) C’est pour cette raison que je m’entraîne sur un court rapide, pour que les matchs sur les autres courts me paraissent plus lents. »

Si elle maintient ce niveau et cette confiance, peut-être pourrait-elle rééditer l’exploit de précocité réalisé par, Belinda Bencic, en 2015, alors qu’elle était 20e mondiale. À Toronto, la Suissesse avait battu dans l’ordre les Bouchard (25e), Wozniacki (5e), Lisicki (24e), Ivanovic (16e), Serena Williams (1re) et Halep (3e) pour être couronnée championne.

À 18 ANS.

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Forfait de Nadal

L’Omnium Banque Nationale a perdu son double champion en titre quelques minutes avant 17 h alors qu’on annonçait le retrait de Rafael Nadal.

Le vainqueur de 2018 (Toronto) et de 2019 (Montréal) s’entraînait encore, quelques heures auparavant, mais cette séance lui a confirmé qu’il n’était pas à 100 %.

Avant son départ, il a exprimé sa déception de ne pouvoir défendre sa couronne au Canada.

Mais cette blessure, au pied gauche, l’ennuie depuis quelque temps déjà et il en a souffert lors de la semaine précédente, à Washington.

« Les gens qui suivent le tennis l’ont vu à la télé. Je souffrais, particulièrement lors du premier match », expliquait Nadal en faisant allusion à Washington. « Et je souffrais lors des entraînements, aussi, mais vous espérez toujours une amélioration et c’est pour ça que je suis venu ici. Mais cette amélioration ne s’est pas produite. Alors je ne crois pas être capable de concourir à mon niveau habituel parce que mon pied ne me permet pas de bouger comme je dois le faire. »

Quant à la suite de la saison sur surface dure, il a dit qu’il était trop tôt pour en parler.

Sa place sera prise au bas du tableau par son compatriote Feliciano Lopez, repêché des qualifications (lucky loser). Et, parlant du tableau, ce forfait de la deuxième tête de série enlève donc une embûche du chemin des Stefanos Tsitsipas, Casper Ruud, Diego Schwartzman et… Félix Auger-Aliassime.

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Bublik le gardien de but

Le coup défensif du tournoi appartient certes au Kazakh Alexander Bublik. Peut-être même le coup de l’année.

Dans la troisième manche d’un revers face au favori du tournoi, Daniil Medvedev (4-6, 6-3, 6-4), Bublik a survécu à un matraquage du Russe à bout portant. Un gardien professionnel, au hockey, n’aurait pas fait mieux.

Qui plus est, il a gagné le point dans des circonstances presque amusantes, les deux joueurs, devenus complices le temps d’un point, riant de bon cœur.

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