Photo : Tennis Canada

Le Canada compte deux joueuses dans le Top 100. Outre Bianca Andreescu, il y a la prometteuse adolescente Leylah Annie Fernandez, 70e au classement de la WTA, qui a obtenu un laissez-passer pour le tableau principal de l’Omnium Banque Nationale de Montréal.

En visioconférence, dimanche, Fernandez se disait bien sûr très heureuse d’être de retour à Montréal sur ces terrains où tout a commencé. Mais elle reste lucide.

« C’est clair que mon match de premier tour sera difficile. Même si je ne connais pas encore mon adversaire, cette joueuse aura déjà disputé deux matchs sur ces terrains et elle arrivera prête. Alors je devrai jouer mon jeu et m’attendre à ce qu’elle dispute son meilleur tennis. »

Il s’agira d’une première présence au tableau principal, chez elle, puisqu’elle s’était arrêtée au deuxième tour des qualifications en 2018. L’adolescente entend saisir l’occasion. « Ce sera excitant d’être soutenue par les Québécois, les Montréalais, moi qui ai grandi ici. J’espère que tout ira bien et que je pourrai donner un “bon petit show” aux Québécois. Et j’espère jouer jusqu’à dimanche ! »

Cette année, l’athlète de 18 ans a remporté son premier titre de la WTA, en mars à Monterrey, au Mexique. Un exploit qui a été suivi d’un bilan victoires-défaites de 5-9. En 2021, son dossier est de 15-13 (incluant les J.O. et la Coupe BJK). Alors, quand il s’agit d’évaluer sa saison 2021, la jeune Québécoise n’a surpris personne en disant qu’elle n’était pas satisfaite. Car Leylah place la barre haut… très haut.

« Non, je ne suis jamais satisfaite de ma progression. C’est sûr qu’il y a des choses que je pourrais faire mieux, mais je laisse tout le négatif de côté et je prends un match à la fois. »

Fernandez a confirmé qu’elle était inscrite en double. Non pas avec Simona Halep, comme en 2019 à Toronto, mais bien avec une compatriote.

Elle fera équipe avec Rebecca Marino.

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Le pied de Nadal

Photo : Tennis Canada

Comment ne pas considérer Rafael Nadal comme un des prétendants au titre qu’il a déjà gagné cinq fois au Canada ? Après une sortie un peu trop rapide à son goût en quart de finale à Washington devant Lloyd Harris la semaine dernière, il espère être à 100 %, et que cette vieille blessure au pied (depuis 2005) soit sous contrôle.

« Je viens de traverser quelques mois difficiles. Certains jours, mon pied me cause des soucis. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau, mais récemment, j’ai mieux joué à l’entraînement qu’à Washington. Bien sûr, je suis ici pour gagner, mais en même temps, je continue de chercher des sensations positives. »

Et, en cette journée du 40e anniversaire de son vieux rival (et ami) Roger Federer, il fallait s’attendre à ce qu’on lui pose LA question : se voit-il jouer jusqu’à 40 ans ? 

(sourire) « Je ne sais pas. Quand j’avais 25 ans, je ne me voyais pas jouer au-delà de 30 ans. Puis à 30 ans, je ne croyais pas me rendre à 35 ans. Et me voilà. J’ai toujours la même réponse. Ça dépendra de mon corps et des blessures. »

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Important, le classement ?

Dans la liste des têtes de série du tournoi masculin, Rafael Nadal est coincé entre deux jeunes loups, le Russe Daniil Medvedev et le Grec Stefanos Tsitsipas, respectivement deuxième et quatrième mondiaux. Dans leur visioconférence respective, on leur a demandé tour à tour si le sommet du classement, pour Medvedev, et le Top 3 pour Tsitsipas, étaient des objectifs importants. Ces jeunes hommes ont donné de belles et intéressantes réponses.

Medvedev (25 ans) :

« Pour moi, le classement est un but, mais ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit. Je sais que les succès au classement viennent avec les résultats. Si vous perdez au quatrième tour de Wimbledon ou si vous gagnez Wimbledon, c’est ainsi que vous obtenez des points, ou pas. Même chose dans les Masters. Je veux juste bien jouer… je veux juste gagner des tournois. Et si j’accumule d’excellents résultats, alors il se peut que je devienne numéro un. »

Tsitsipas (22 ans) :

« Je me réveille chaque jour avec l’objectif de devenir meilleur dans ce sport que j’ai choisi. Je suis très heureux d’y évoluer et d’inspirer des gens en faisant ce que je fais. Mon classement est l’indication que j’ai bien fait les choses jusqu’ici. (…) Mon objectif, c’est de m’améliorer et de tenter de devenir une meilleure personne par le tennis. »

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Monfils sera à surveiller… chez les dames

Les dernières semaines ont été intenses pour celle qui se fait maintenant appeler Elina Monfils, après ce mariage hautement médiatisé avec le tennisman français. Car, après cet événement personnel, elle a combattu fièrement pour aller chercher la médaille de bronze olympique.

Après une défaite en demi-finale à Tokyo, elle a réussi à trouver l’énergie de disputer une autre bataille pour la médaille de bronze. Qu’elle a remportée. Après un dossier de 8-7 entre le début d’avril et ces Jeux, il est clair que cet exploit la replace dans une disposition mentale des plus positives en vue du tournoi.

« Le fait de revenir de l’arrière dans la deuxième manche, puis dans la troisième et remporter ce match représente quelque chose de très spécial pour moi et je sais ce que ça signifie pour l’Ukraine. J’ai combattu avec tout mon cœur afin de remporter cette médaille pour mon pays. (…) Et, manifestement, cette performance m’a redonné confiance en moi. »

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HAÏ ! Simona… HAÏ !

Si les têtes d’affiche du tournoi féminin s’appellent Sabalenka, Andreescu, Svitolina, Pliskova et Muguruza, celle qu’il faudrait peut-être surveiller est la Roumaine Simona Halep, dont l’histoire d’amour avec Montréal est notoire compte tenu de ses deux titres remportés ici.

La 10e joueuse mondiale, qui a soigné une blessure à un mollet, n’a pas joué depuis qu’elle s’est retirée de son premier match à Rome (mi-mai). Elle aura le statut de sixième tête de série.

En 2018, Halep avait fait les frais des deux finales (simple et double). Sa victoire en simple, aux dépens de l’Américaine Sloane Stephens, était si spectaculaire que ce duel avait obtenu le titre de « match de l’année » sur le circuit de la WTA. Et comme on connaît l’énergie des communautés roumaines dans les différentes villes de la planète, inutile de rappeler que celle de Montréal faisait croire à Halep qu’elle jouait dans sa ville natale de Constanta.

Les « HAÏ ! Simona… HAÏ ! » (Allons ! Simona… Allons !) retentissaient sans cesse dans les gradins du Stade IGA au cours de ce thriller remporté 7-6 (6), 3-6, 6-4.

« Pour des raisons évidentes, j’adore jouer au Canada et en particulier à Montréal. J’aime la surface, ici. Les gens sont gentils avec moi et je me sens toujours comme à la maison. En fait, j’aime l’ambiance et c’est ce qui m’aide à jouer mon meilleur tennis. »

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Vasek le « vétéran » 

Vasek Pospisil est un vétéran du tournoi canadien auquel il a participé, sans interruption (sauf celle de la pandémie) depuis qu’il a 18 ans (2008). En 13 présences, il n’a franchi le deuxième tour qu’une fois, en 2013 à Montréal, alors qu’il avait connu une séquence le menant en demi-finale face à son compatriote Milos Raonic. 

Ce moment reste inoubliable, mais il ne vit pas dans le passé et revient chaque année avec le même désir de bien faire devant ses partisans.

Depuis le début de cette année 2021, marquée par des péripéties concernant la nouvelle association de joueurs, il n’a gagné que 5 de ses 14 matchs. Il se présente donc à Toronto sans attentes, sinon de faire de son mieux et de retrouver un niveau satisfaisant. Ce qu’il croit possible.

« Je n’ai pas eu l’année la plus stable avec mon équipe et l’entraînement et un tas de choses et de distractions hors des courts, tant professionnellement que personnellement. Et je considère la semaine qui vient comme la possibilité de retrouver la base d’un entraînement intense et une équipe soudée. La pandémie a été difficile pour tous, bien sûr, mais la semaine dernière, je sentais que je jouais du bon tennis. J’ai seulement besoin d’un petit peu de momentum et de quelques matchs derrière la cravate… d’une séquence victorieuse ! Et, espérons-le, ce sera ici. »

Pospisil affrontera un joueur issu des qualifications. 

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Schnur brille en qualifications

Il restait deux Canadiens en lice dans le tableau des qualifications à Toronto, les Ontariens Brayden Schnur et Peter Polansky. Des deux, seul Schnur a triomphé… brillamment.

Brayden Schnur (250e) a vaincu le Colombien Daniel Elahi Galan (113e), 7-6 (7) et 6-4. Le tournant fut le jeu décisif de la première manche quand le Canadien, qui tirait de l’arrière 2-6, a effacé cinq balles de manche avant d’obtenir sa première et de la concrétiser. Il sera donc le seul des 10 Canadiens aux qualifications, hommes ou femmes, à accéder au tableau principal.

Quant au vétéran Peter Polansky, 246e mondial, il avait bien amorcé son match contre James Duckworth (80e), mais le Britannique a réussi à revenir de l’arrière pour l’emporter 4-6, 6-1 et 6-2.

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Photo : TennisWorldUSA.org

08/08

Il a 21 ans, l’autre en a 40.

L’autre étant le plus célèbre, il va sans dire.

Le 8 août est donc l’anniversaire conjoint de Félix Auger-Aliassime et de Roger Federer.

Et il y a deux mois, le 16 juin, Félix a certes réalisé le rêve de tout jeune tennisman professionnel. Ou plutôt trois rêves : 1) affronter un jour le Maître… 2) sur le gazon, si possible, même si c’était la pire surface à choisir… et 3) espérer l’emporter. Auger-Aliassime a remporté son tiercé ce jour-là sur l’herbe allemande de Halle, là où Federer avait soulevé le trophée… DIX fois.

Photo : Tennis TV

Félix a réservé cette journée pour l’entraînement et ses proches. Sa conférence de presse de début de tournoi étant prévue pour lundi.

Entretemps, quelques joueurs de l’ATP ont tenu à lui transmettre leurs vœux. Un indice : il s’agit des 10e, 12e, 14e et 25e au classement.

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