Tara Costello of the Canadian Centre for Mental Health performs guided medication with Bianca Andreescu

Sunday, August 7, 2022 – Tara Costello of the Canadian Centre for Mental Health performs an interview and guided medication with Bianca Andreescu during the 2022 National Bank Open presented by Rogers at Sobey’s Centre in Toronto, Ontario. (Peter Power/Tennis Canada).

Bianca Andreescu sait par expérience combien il est important de prendre soin de sa santé mentale. La vedette canadienne, championne 2019 de l’Omnium Banque Nationale, s’est accordé un hiatus de six mois pour trouver le bonheur qui, selon elle, manquait dans son quotidien de joueuse professionnelle de tennis.

Surtout pour faire face aux défis que posait la pandémie au cours des deux dernières années et demie. Tout le monde a ressenti de la pression supplémentaire au travail et à la maison, et les athlètes professionnels n’ont pas fait exception. C’est en partie pour cette raison que Tennis Canada a lancé le projet « Pause mentale » à l’Omnium Banque Nationale, afin d’aider les amateurs et les joueurs à mieux gérer le stress au quotidien.  

Une initiative importante de ce projet novateur est la Promesse d’une expérience de tennis positive qui « favorise le dialogue pour réduire les préjugés liés aux problèmes de santé mentale. » Les jeunes amateurs de tennis sont également invités à écrire des cartes postales à leurs joueuses préférées, au Sobeys Stadium, pour leur envoyer des messages positifs que Tennis Canada leur transmettra.

Photo : Peter Power/Tennis Canada

Les joueuses se réjouissent de cette initiative, qu’elles aimeraient d’ailleurs voir mise en œuvre dans d’autres tournois de la WTA. Bianca Andreescu a été très favorable à cette initiative et en est d’ailleurs la première ambassadrice. Quand je me suis entretenue avec Andreescu avant le tournoi pour le balado Match Point Canada, la Canadienne s’est empressée de parler de l’importance de « Pause mentale » pour elle.  

« Je crois que l’annoncer ici, à Toronto, au début de la saison sur surface dure est un moment vraiment propice. C’est un peu comme si tout arrivait pour une raison ou que c’était censé arriver d’une certaine manière. Être la première ambassadrice d’un projet comme celui-ci est fantastique, parce qu’un de mes objectifs était justement de faire partie de quelque chose comme ça. J’ai vraiment hâte de voir comment cela va se dérouler, car il y a assurément des gens extraordinaires derrière tout ça. Le fait que Tennis Canada soit le premier à lancer ce programme est génial et j’espère que cela servira d’exemple à d’autres tournois. »

Au cours des derniers mois, Andreescu s’est exprimée ouvertement sur ses propres luttes et défis en matière de santé mentale. Elle a même écrit un livre pour enfants, intitule Bibi’s Got Game. En tant que parent qui a lu ce livre (à maintes reprises) à ses enfants, je peux attester qu’il aborde le sujet d’une façon qui permet de poursuivre la conversation à un niveau adapté à l’âge des jeunes. Dans son livre, Andreescu encourage les enfants à se concentrer sur leur respiration, à essayer la médiation comme moyen de se calmer et à être conscients des choses pour lesquelles ils doivent être reconnaissants.  

Photo : Peter Power/Tennis Canada

L’ancienne numéro un mondiale Naomi Osaka est une autre joueuse qui a vraiment contribué à favoriser la conversation sur la santé mentale dans le tennis professionnel. Elle a d’ailleurs écrit un article pour le Time Magazine, intitulé « It’s Ok Not To Be Ok » (C’est permis de ne pas bien aller), dans lequel elle expliquait comment elle s’était sentie depuis le début de sa carrière.  

À l’instar d’Andreescu, elle a aussi décidé de prendre un peu de recul pour se consacrer à son bien-être. Ce n’est pas une décision facile à prendre lorsque des points de classement, des bourses et des obligations envers les commanditaires sont en jeu, mais une décision qui, espérons-le, servira d’exemple aux autres joueuses qui tentent de mener une carrière longue et saine au tennis professionnel.

Lorsqu’on voit qu’un tournoi comme l’Omnium Banque Nationale et qu’une organisation comme Tennis Canada font de réels efforts pour aborder le sujet de la santé mentale, cela contribue également à créer un milieu favorable et, espérons-le, à des changements durables.  

Extrait des archives

Photo : Mike McIntyre

Deux des joueuses qui se sont montrées le plus ouvertes à discuter de santé mentale au tennis professionnel sont Naomi Osaka et Bianca Andreescu. Voici une photo d’elles prise à l’Omnium Banque Nationale de 2019, à Toronto. On peut sentir une belle complicité entre les deux.

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