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« C’est très important pour moi ». C’est ce que Denis Shapovalov a déclaré dès le début de sa conférence de presse à la suite de sa victoire de 6-4 et 6-4 aux dépens du Serbe Filip Krajinović qui lui procurait son premier titre de l’ATP.

Cela faisait longtemps que le jeune joueur de 20 ans attendait ce titre, car avant son gain de samedi face au Japonais Yuichi Sugita, il avait pris part à plusieurs demi-finales depuis sa percée à la Coupe Rogers de 2017 à Montréal, mais n’était jamais parvenu à franchir cette étape.

Le scénario a été différent cette fois, à Stockholm. Non seulement Shapovalov a atteint la finale, mais il l’a gagnée en un tour de main.

« Mon équipe et moi avons beaucoup travaillé au fil des ans », a-t-il poursuivi en s’adressant aux médias. « Et soulever un trophée était un de nos grands objectifs. Je suis donc super fier de moi et de mon équipe. »

En prenant la mesure de Krajinović, Shapovalov devenait le premier Canadien à conquérir le titre de l’Open de Stockholm depuis la création du tournoi en 1969. Daniel Nestor avait été couronné champion du double en 2000 aux côtés de Mark Knowles –, mais aucun Canadien ne s’était encore joint à des vainqueurs du simple comme Boris Becker, Ivan Lendl, Roger Federer et John McEnroe.

« C’est incroyable », confiait le joueur de Richmond Hill. « Ce tournoi a commencé l’année de la naissance de ma mère, c’est donc une belle histoire et c’est fantastique d’être le premier Canadien à le remporter. J’ai vu tous les célèbres noms sur le tableau d’honneur et ce sera merveilleux d’y voir aussi le mien. »

Le succès de Shapovalov à Stockholm est le fruit d’une résurgence remarquable des derniers mois. Après une présence au carré d’as de l’Open de Miami contre Roger Federer, en mars, le jeune Canadien a connu sa part de difficultés, perdant dès le premier tour à Monte-Carlo, Barcelone, Madrid, Roland-Garros, Stuttgart, Queen’s Club et Wimbledon.

Toutefois, depuis sa participation à la demi-finale de l’épreuve de Winston-Salem en août, Shapovalov a connu une séquence très positive.

« Cela a été une période difficile mentalement », poursuivait-il en se remémorant la période d’avril à juillet. « J’avais l’impression que je n’étais pas complètement là à cent pour cent après Miami. Après un tel parcours, je n’étais pas prêt pour la terre battue et ensuite j’ai eu quelques tirages difficiles et je n’étais mentalement pas très enthousiaste à l’idée de disputer chaque match. »

« Après Wimbledon, j’ai donc fait un peu d’introspection, j’ai pris congé du tennis et j’ai trouvé la raison pour laquelle j’aimais jouer. Depuis, je joue différemment et je traite le sport différemment aussi. »

(Photo :  Linda Carlsson / Open Intrum de Stockholm)

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