On peut dire qu’ils s’en sont tirés à très bon compte.

Samedi, sur le Court 2 de l’Open BNP Paribas, Denis Shapovalov a vécu une situation somme toute typique au tennis : perdre la manche initiale, puis dominer progressivement son adversaire comme il l’a fait dans sa victoire de 4-6, 6-4 et 6-2 aux dépens d’Alejandro Davidovich Fokina.

Quant à Leylah Fernandez, elle s’en est tirée en repoussant quatre balles de match dans un gain de 2-6, 7-6(0) abandon contre Amanda Anisimova lorsque l’Américaine a capitulé après la deuxième manche en raison de ce que les officiels ont qualifié de « maladie ».

Elle semblait mal en point après avoir perdu le dernier point du jeu décisif. Sur le moment, cela ressemblait à de la frustration après avoir raté quatre balles de match — dont trois d’affilée à 6-2, 5-4, 40-0 — ou peut-être encore après avoir été blanchie au jeu décisif à la suite d’une avalanche de fautes directes. Quoi qu’il en soit, Fernandez devait être un facteur dans l’effondrement d’Anisimova. Dans le monde du tennis, il est de notoriété publique que la fougueuse Canadienne n’abandonne jamais. Après ses incroyables victoires aux dépens de rivales de taille aux Internationaux des États-Unis de 2021, ses adversaires vont devenir désespérées si elles ne parviennent pas à la contenir quand elles en ont l’occasion.

Anisimova a pris les devants 3-0 à la manche initiale et semblait alors capable de produire des coups gagnants à volonté. Fernandez s’est un peu ressaisie et était bien près de faire 2-3, mais a raté sa chance et à partir de ce moment, Anisimova était en plein contrôle de la situation. Du haut de son 1,80 m, elle possède un puissant service et une capacité à frapper fort du coup droit et du revers. Mais Fernandez n’est pas en reste et, dans le deuxième acte, elle a commencé à neutraliser Anisimova grâce à sa propre puissance, et surtout grâce à son don pour savoir quand prendre son adversaire à contre-pied.

Pourtant, après avoir échangé des bris dans les deux premiers jeux du deuxième engagement, Anisimova a de nouveau ravi le service de la Canadienne pour faire 4-3, puis a gagné ses offrandes à zéro pour porter la marque à 5-3 et semblait sur le point de s’envoler avec le gain.

Au jeu suivant, elle a eu une première balle de match sur le service de Fernandez, puis s’est donné une avance de 40-0 — trois balles de match — sur son service à 5-4. Elle s’est cependant mise à commettre des fautes directes du coup droit, peut-être sous l’effet de la nervosité. À 5-5, Fernandez a fait face à une balle de bris et a géré la menace avec sang-froid, en frappant un revers gagnant le long de la ligne. Les joueuses se sont ensuite dirigées vers le jeu décisif qu’Anisimova a commencé en commettant deux fautes directes du coup droit et une double faute. Ce qui a suffi à Fernandez pour écraser la Floridienne de 20 ans.

« Nous disputions un super match et soudainement, elle me dit qu’elle est malade », a expliqué Fernandez après le duel. « J’espère qu’elle se sent mieux et que nous pourrons nous reprendre. J’ai hâte de l’affronter à nouveau et d’avoir d’autres batailles comme celle-ci. »

À propos de la façon dont elle a réussi à se sortir du pétrin, Fernandez a mentionné : « Tu tires de l’arrière, tu es encore dans le coup. Il faut simplement trouver des solutions et je suis contente d’avoir pu les trouver aux bons moments. »

Lundi, Fernandez se mesurera à l’Américaine Shelby Rogers, 47e mondiale. La Canadienne tentera de venger sa défaite de 2-6, 6-1 et 7-6(4) aux mains de Rogers au quatrième tour de l’Open BNP Paribas, en octobre dernier. Samedi, Rogers a surpris la dixième tête de série, Jelena Ostapenko, en des comptes de 7-5 et 7-6(7).

L’équipe de soutien de Fernandez était présente pour son match du deuxième tour, notamment son père/entraîneur Jorge, à droite, et son entraîneur physique Duglas Cordero, à gauche.  

On a parfois l’impression que Shapovalov passe d’un extrême à l’autre au cours de ses duels : il les commence très mal pour les terminer avec brio. C’était le cas samedi, car il a été brisé dès sa première présence au service. La 13e tête de série a toutefois réussi à reprendre le bris au troisième jeu pour remettre les pendules à l’heure.

Il semblait avoir trouvé la forme, mais a ensuite disputé un horrible jeu alors qu’il servait à 4-5, perdant son service (et la manche) à zéro, notamment à cause de deux fautes directes et d’une double faute.

Il a commencé à trouver la cible au deuxième acte alors que Davidovich Fokina a senti la pression — concédant son service à 3-3 et perdant finalement la manche 6-4.

Shapovalov a ensuite brisé l’Espagnol dès le premier jeu du troisième engagement, puis a perdu son service, mais a brisé à nouveau pour mener 2-1.

À partir de là, Denis a eu le vent en poupe et rien ne pouvait l’arrêter. Il avait atteint sa vitesse de croisière et Davidovich n’arrivait tout simplement pas à composer avec cette fougue. Lorsqu’il est dans cette zone, il ressemble à un boxeur capable d’assommer ses adversaires et de les mettre sur la défensive.

Le nombre de coups gagnants permet de raconteur l’histoire du match. En effet, Shapovalov en a produit de double de l’Espagnol, soit 34 comparativement à 17. Davidovich Fokina a quand même joué du très bon tennis, comme en témoigne le nombre de balles de bris qu’il a produit, même s’il n’en a concrétisé que 3 sur 14.

Quand on lui a demandé ce qui l’a rendu le plus fier dans sa performance contre Davidovich Fokina, Shapovalov a répondu : « Ma combativité. De toute évidence, rien n’allait en ma faveur au début du match, mais je me suis accroché, j’ai essayé de changer deux ou trois choses — j’ai essayé des balles coupées, j’ai essayé de la déstabiliser — je me suis vraiment bien battu. » Lundi, au troisième tour, il croisera le fer avec le géant américain Reilly Opelka. Lors de leur seul affrontement précédent, Shapovalov avait eu raison de l’Américain en des comptes de 7-6(4), 4-6, 6-3 et 6-4 en huitièmes de finale des Internationaux d’Australie, en janvier dernier.

Samedi, Shapovalov évoluait sous les regards de son entraîneur Jamie Delgado, de son ami Peter Polansky et de sa copine Mirjam Bjorklund.

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Lors d’une récente visite chez Rocky’s à Palm Desert, j’ai demandé à deux gérants quelle était la chose la plus étrange qu’on leur ait demandé de vendre.

Ils ont tous deux répondu « des appareils auditifs ». Cela m’a semblé un peu étranger jusqu’à ce qu’ils décrivent l’état dégoutant dans lequel ils se trouvaient.

Le globe terrestre ci-dessous est à vendre pour 300 $, qui sait s’il réussira à trouver preneur. Aucun pays n’est indiqué dessus. Qui voudrait d’un globe sans pays ?

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