Felix Auger-Aliassime prepares for shot at 2022 Australian Open

Alejandro Davidovich Fokina a peut-être gagné plus de points dans son match de deuxième tour contre Félix Auger-Aliassime, jeudi, mais c’est le Canadien qui s’est imposé après un match en dents de scie de 7-6(4), 6-7(4), 7-6(5) et 7-6(4) à la suite d’une bataille de quatre heures et 19 minutes.

Auger-Aliassime a commis 83 fautes directes comparativement à 51 pour son adversaire, mais il a eu le génie de lancer des bombes — son service — quand cela comptait le plus. Il a produit 28 aces (et de nombreux services gagnants qui n’apparaissent pas dans les statistiques), alors que Davidovich Fokina n’en a réalisé que six. Cela lui a permis de contrebalancer le total de 39 coups gagnants de l’Espagnol (contre 26) dans les échanges en fond de terrain.  

Si Auger-Aliassime a conservé un certain calme pendant le match, Davidovich, lui, a été plus exubérant, réalisant de superbes amortis, sautillant comme un pugiliste avant ses retours de service et a même contribué au côté folklorique du match en perdant un point au quatrième acte lorsque l’amortisseur de sa raquette est tombé de l’autre côté du filet.

Photo: Martin Sidorjak

Les quatre jeux décisifs illustrent à quel point le match était serré et, en dernière analyse, le service d’Auger-Aliassime a été la clé de l’issue de cette bataille.

Davidovich Fokina a eu ses chances — il a concrétisé deux de ses neuf balles de bris comparativement à deux sur cinq pour Auger-Aliassime, et a mené 4-2 à la manche initiale ainsi que 3-1 au quatrième acte — seules manches où il y a eu des balles de bris.

Une occasion en or s’est présentée au jeu décisif du quatrième engagement lorsqu’il menait 3-2 et qu’Auger-Aliassime était au service. Il avait la balle parfaite pour produire un coup droit gagnant, mais l’a envoyée dans le filet. Auger-Aliassime a ensuite pris les devants 4-3 et a anéanti les derniers espoirs de l’Espagnol en remportant les deux points suivants pour faire 6-3 — trois balles de match. Auger-Aliassime a terminé en beauté deux points plus tard, s’élançant pour placer une magnifique volée du coup droit en croisé.

Après un duel aussi serré, il est normal de penser qu’Auger-Aliassime avait un avantage psychologique découlant de ses deux gains contre l’Espagnol avant que les deux joueurs ne soient des professionnels établis sur le grand circuit. Il avait eu raison de Davidovich Fokina en 2016 en route vers la conquête du titre junior des Internationaux des États-Unis, puis lors d’un tournoi Challenger en Espagne, en 2018.

Photo: Martin Sidorjak

« Une excellente journée, une longue journée, plus de quatre heures sur le terrain », commentait le Canadien. « Beaucoup de tennis depuis le début de la semaine. »

Au premier tour, mardi, il avait dû batailler pendant trois heures et 40 minutes avant d’éliminer Emil Ruusuvuori en cinq manches.

Photo: Martin Sidorjak

Auger-Aliassime a résumé ainsi la rencontre de jeudi : « C’était un match de fou. C’est tout à l’honneur d’Alejandro. Je le connais depuis nos années chez les juniors et c’est un bon gars, un adversaire coriace. 

« Il a bien performé aujourd’hui, il est resté concentré pendant tout le match. Je suis donc heureux de m’en être bien sorti, d’avoir disputé quatre jeux décisifs consécutifs et d’en avoir gagné trois. 

« J’ai super bien servi à partir de la deuxième ou de la troisième manche et cela m’a aidé à ne pas trop gaspiller d’énergie. C’est probablement l’un des matchs les plus épiques que j’ai disputés. »

Photo: Martin Sidorjak

Si Auger-Aliassime veut égaler sa prestation de l’an dernier à Melbourne et atteindre les huitièmes de finale, il devra se départir du 24e mondial Dan Evans, samedi. Le Britannique a remporté leur seule rencontre précédente — 6-2 et 6-3 au tournoi Melbourne 2, l’an passé. Jeudi, Evans a accédé au troisième tour à la suite du forfait du Français Arthur Rinderknech.

Evans sera donc frais et dispo samedi, mais comme il n’aura pas disputé de match depuis sa victoire de mardi contre David Goffin, manquera-t-il un peu de rythme ? Ou bien Auger-Aliassime paiera-t-il le prix de ce gain à l’arraché aux dépens de Davidovich Fokina ?

« Cela a été un long match, mais ça ira. Physiquement, je me sens bien. C’est un tournoi du Grand Chelem, alors je suis prêt à tout donner. »

Photo: Martin Sidorjak

Vendredi (jeudi soir au Canada) sur le court Margaret Court, après deux matchs féminins, Denis Shapovalov (14e) se mesurera à Reilly Opelka (23e), finaliste de l’Omnium Banque Nationale de Toronto. Les services et les retours seront des facteurs importants dans ce duel.

En 2021, lors de matchs sur surface dure, Shapovalov a produit 209 aces et a commis 152 doubles fautes, comparativement à 544 aces et 80 doubles fautes pour Opelka. Shapovalov a repoussé 67 pour cent des balles de bris auxquelles il a été confronté et a concrétisé 39 pour cent de ses occasions de bris, tandis qu’Opelka était à 68 pour cent sur ses balles de bris effacées et 30 pour cent sur les balles de bris concrétisées.

Opelka a gagné 89 pour cent de ses jeux au service, comparativement à 84 pour cent pour Shapovalov, mais la grande différence se situe dans le pourcentage de jeux remportés en retour de service : 19 pour cent pour Shapovalov, et seulement 8 pour cent pour Opelka. Ce ne sont que des chiffres, mais ils nous aident à donner un contexte à ce qui promet d’être un duel à haute vitesse.

Photo: Martin Sidorjak

Leylah Annie Fernandez et Erin Routliffe ont peut-être été éliminées dès le premier tour du double féminin, mercredi, mais cela n’a pas semblé affecter leur amitié.

Photo de l’article : Martin Sidorjak

Tags