Ça veut dire « à bientôt » en espagnol, l’une des trois langues que parle Leylah Annie Fernandez avec le français et l’anglais.

Ce n’est probablement pas assez vite pour la jeune joueuse de 19 ans après sa défaite de 6-4 et 6-4 aux mains de Paula Badosa en huitième de finale de l’Open BNP Paribas, mais le temps passe et elle aura bien d’autres occasions d’améliorer son résultat de cette année.

En fait, elle a de bonnes chances d’améliorer son classement au cours des prochaines semaines à l’Open de Miami. Il y a un an, elle avait remporté son premier titre à Monterrey et avait dû disputer son premier match à Miami le lendemain — elle s’est inclinée au premier tour des qualifications contre la Roumaine Mihaela Buzarnescu. Cette année, elle fera partie des têtes de série et sera bien reposée. Elle a donc la possibilité de franchir plusieurs étapes et de grimper au classement sans avoir de points à défendre.

Malgré sa défaite contre Badosa, elle devrait conserver son 21e rang mondial avant le tournoi floridien.

Par une agréable soirée dans le désert californien, dans un stade de 16 000 places à moitié plein, Fernandez a eu les mains pleines avec la championne en titre et cinquième tête de série. Après quelques échanges de bris, elle a réussi à niveler la marque à 4-4, mais Badosa, plus aguerrie et plus puissante, qui a eu des balles de bris dans quatre des cinq premiers jeux au service de Fernandez, a de nouveau brisé pour mener 5-4. Elle a ensuite remporté ses offrandes à zéro pour conclure la manche.

Au deuxième acte, l’Espagnole a ravi le service de la Canadienne pour prendre les devants 3-2 avant de conclure sur sa deuxième balle de match à 5-4.

La puissance de son service et de ses coups de fond a fait la différence dans le duel, mais, comme d’habitude, Fernandez n’a pas plié bagage si facilement. Dans le huitième jeu de la deuxième manche, Fernandez a produit deux magnifiques points. Le premier était une demi-volée amortie du coup droit qu’elle a doucement dirigée de l’autre côté du filet pour faire avantage contre. Le deuxième était un superbe revers le long de la ligne pour effacer une balle de jeu.

Il s’agissait d’un deuxième affrontement entre Badosa et Fernandez — l’Espagnol avait signé un gain de 7-5 et 7-6(3) au premier tour des qualifications à Auckland, en 2020, lorsqu’elle occupait le 95e rang mondial et que Fernandez était 209e.

Lors de sa conférence de presse mardi soir, Badosa a évoqué cette première rencontre. « C’est assez drôle, parce que c’était le premier tour des qualifications. Je pense que j’étais 90e mondiale et qu’elle était 140e, ou quelque chose comme ça. Je ne la connaissais pas, mais je savais qu’elle était une très bonne junior.

« Cela a été un match très, très difficile. Je me souviens avoir dit après qu’elle allait être une Top 100 très rapidement, parce que j’aimais sa façon de jouer — c’est une joueuse très intelligente.

« Ce qui m’a le plus frappée, c’est que lendemain matin, à 7 h, elle s’entraînait. Je me suis dit : “Elle est intense et très assidue”. Je me suis dit qu’elle allait devenir une très, très bonne joueuse. Comme vous pouvez le constater, elle est déjà dans le Top 20 à 19 ans. C’est incroyable. »

En évaluant les qualités de Fernandez, la Madrilène a mentionné : « Elle est très intelligente, très intense et elle a un très bon synchronisme. Je pense qu’elle a un synchronisme extraordinaire, la façon dont elle frappe la balle tôt (dans le rebond). Elle crée des angles. Elle fait un peu de tout. C’est une gauchère, ça nous cause donc toujours un peu de problèmes.

« Elle a un très bon jeu. Ce que j’aime le plus chez elle c’est qu’elle garde toujours la même attitude quoi qu’il arrive. C’est très important si tu veux devenir une très bonne joueuse. »

Badosa est bien placée pour parler de compétitivité, car c’est un problème qui l’a freinée pendant plusieurs années — une incapacité à fournir un effort maximal et à se battre à chaque match. Elle a travaillé là-dessus et, en deux ans, elle est passée de la 100e place à un Top 10.

Ses statistiques au service étaient impressionnantes mardi soir : 63 pour cent de premières balles réussies et 79 pour cent de premiers services gagnés, comparativement à 65 et 62 pour cent pour Fernandez.

Elle a eu deux fois plus d’occasions de bris et a concrétisé 3 de ses 12 balles de bris contre 1 sur 16 pour la Canadienne.

Badosa se méfiait de la capacité de Fernandez à frapper partout sur le terrain et à contrôler les échanges. « Je savais que ce serait la clé. Elle allait me faire bouger et me faire frapper en déplacement. Il fallait que je sois agressive et que je l’empêche de faire ça.

« La clé se trouvait également dans le service et de mettre de la pression quand elle servait. J’ai vraiment bien servi dans les moments importants. »

Fernandez a produit un coup gagnant de plus que Badosa — 24-23 —, mais elle a commis beaucoup plus de fautes directes (37-24).

L’épreuve du simple d’Indian Wells est terminée pour Fernandez — et elle obtient une bonne note pour s’être bien accroché pour vaincre Amanda Anisimova avant de prendre sa revanche sur Shelby Rogers et d’égaler sa prestation d’octobre dernier dans le désert californien.

Fernandez est toujours hyper critique envers elle-même lorsqu’elle perd et n’était pas satisfaite d’une fiche d’une victoire et deux défaites après les tournois australiens en janvier. Maintenant, grâce à son titre à Monterrey il y a deux semaines, son dossier depuis le début de l’année comprend huit gains et trois revers, ce qui est très respectable.

SUR LE SITE

Quand on se promène près des terrains d’entraînement, on croise plusieurs joueurs qui frappent en simple et en double. Dans ce cas, il s’agit de la meilleure équipe de double de l’ATP, soit le Croate Mate Pavic, à gauche, et son compatriote Nicola Mektic, à droite.

Tags