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En 2004, Marcos Baghdatis, qui était alors âgé de 18 ans, s’est vu décerner le prix du champion du monde junior de la Fédération internationale de tennis lors du souper annuel de l’ITF, à Paris.

Interviewé devant les convives, Baghdatis a déclaré que son objectif était d’être « numéro 1 ».

Debout à côté de lui, le maître de cérémonie lui a alors dit : « Ne retiens pas ton souffle. »

La remarque semblait peut-être cruelle, mais comportait un fond de vérité. À 33 ans, Baghdatis occupe le 128e rang mondial, compte quatre titres de l’ATP à son tableau de chasse et était finaliste des Internationaux d’Australie en 2006. Cependant, son meilleur classement est le huitième échelon (2006).

Être le numéro un mondial chez les juniors n’est pas une garantie de succès chez les pros. Aucun des 15 champions du monde juniors, depuis Baghdatis en 2003, n’a jamais atteint la finale d’une épreuve du Grand Chelem. Et seulement deux — Gaël Monfils (6e en 2016) et Alexander Zverev (3e en 2017) — se sont hissés au sein du Top 30.

Voici le nom des joueurs qui, depuis 2004, ont été champions du monde juniors de l’ITF : Gaël Monfils (FRA), Donald Young (USA), Thiemo de Bakker (NED), Ricardas Berankis (LTU), Yang Tsung-Hua (TPE), Juan Sebastian Gomez (COL), Jiri Vesely (CZE), Filip Peliwo (CAN), Alexander Zverev (GER), Andrey Rublev (RUS), Taylor Fritz (USA), Miomir Kecmanovic (SRB), Axel Geller (ARG) et Tseng Chun Tsin (TPE).

Alors qu’à peine deux de ces champions du monde juniors ont franchi la barre du Top 30, trois joueurs de la promotion 2016 figurent déjà parmi les 30 premiers — Stefanos Tsitsipas (7e), Denis Shapovalov (22e) et Félix Auger-Aliassime (30e).

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En 2016, Tsitsipas a perdu aux mains de Shapovalov en quart de finale de Roland-Garros junior et en demi-finale du tournoi junior de Wimbledon, et s’est incliné face à Auger-Aliassime au carré d’as des Internationaux juniors des États-Unis. Il a terminé l’année au deuxième rang des classements juniors de l’ITF, tandis qu’Auger-Aliassime était quatrième. Quant à Shapovalov, bien que vainqueur de Wimbledon, il ne possédait pas de classement n’ayant pas disputé assez de tournois pour se qualifier.

Ces classements sont également trompeurs, car ils cumulent les résultats du simple et du double – et que Shapovalov, 17 ans, n’a participé à aucune épreuve junior après son triomphe de 2016 à Wimbledon, tandis qu’Auger-Aliassime, 16 ans, et Tsitsipas, 18 ans, ont cessé d’évoluer chez les juniors après Flushing Meadows.

Cette année-là, le numéro un était le Serbe Miomir Kecmanovic. Maintenant âgé de 19 ans, il occupe le 83e échelon et est tombé au dernier tour des qualifications à Rome.

Le brio de Tsitsipas dans sa victoire de 7-5, 3-6 et 6-2 aux dépens d’Alexander Zverev (4e) en quart de finale à Madrid, et son gain inattendu de 6-4, 2-6 et 6-3 face à Rafael Nadal (2e) au carré d’as, l’ont propulsé encore plus loin à la tête de la promotion 2016. Toutefois, à 20 ans, il est l’aîné de Shapovalov de huit mois et d’exactement de deux ans celui d’Auger-Aliassime.

Le consensus est que les trois sont les favoris pour éventuellement remporter des titres du Grand Chelem et se hisser au sommet du classement mondial. Et ce serait excellent pour le sport, car ils adoptent tous un style de jeu attrayant et polyvalent en plus d’être dotés d’un charisme envoûtant.

Il sera intéressant de voir s’ils parviendront à devancer la génération de Milos Raonic (28 ans), Kei Nishikori (29 ans) et de Grigor Dimitrov, qui célèbrera son 28e anniversaire jeudi, comme principaux trouble-fête à la domination de Roger Federer, Nadal et Novak Djokovic. À voir aussi s’ils pourront contourner le groupe intermédiaire mené par Zverev (22 ans), Dominic Thiem (25 ans) et le toujours imprévisible Nick Kyrgios (24 ans).

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Tsitsipas, Shapovalov et Auger-Aliassime (ci-dessus en 2016) ont tous annoncé leurs couleurs à l’adolescence – à 19 ans, Tsitsipas se payait Thiem (7e) en route vers la finale 2018 (Nadal) de Barcelone, à 18 ans, Shapovalov créait la surprise en éliminant Nadal pour accéder au carré d’as de la Coupe Rogers (Zverez) à Montréal, tandis qu’à 18 ans, Auger-Aliassime prenait part à la finale d’un tournoi du Circuit 500 de l’ATP (Rio de Janeiro) et à la demi-finale d’un Masters 1000 (Miami).

Bien que Tsitsipas soit plus âgé, qu’il ait signé des gains aux dépens de Federer (Internationaux d’Australie 2019), Nadal (Madrid 2019) et Djokovic (Coupe Rogers 2018) et qu’il possède plus de deux fois le nombre de points (3 790) que Shapovalov (1 470) et qu’Auger-Aliassime (1 349), les deux Canadiens présentent des fiches gagnantes contre le Grec.

Voir ci-dessous (matchs juniors en italique) :

Shapovalov contre Tsitsipas – 4-2

8e de finale de Miami 2019 : Shapovalov 4-6, 6-3, 7-6(3)

1er tour de Monte-Carlo 2018 : Tsitsipas 6-3, 6-4

1er tour Internationaux d’Australie 2018 : Shapovalov 6-1, 6-3, 7-6(5)

Demi-finale Wimbledon 2016 : Shapovalov 4-6, 7-6(5), 6-2

Quart de finale Roland-Garros 2016 : Shapovalov 6-4, 6-2

8e de finale Orange Bowl 2015 : Tsitsipas 6-2, 6-1

Auger-Aliassime contre Tsitsipas – 4-0

2e tour Indian Wells 2019 : Auger-Aliassime 6-4, 6-2

Demi-finale Internationaux des États-Unis 2016 : Auger-Aliassime 6-4, 7-5

Demi-finale Eddie Herr 2015 : Auger-Aliassime 7-5, 6-4

Quart de finale Internationaux du Canada 2015 : Auger-Aliassime 6-3, 4-6, 6-4

Tsitsipas est celui qui a atteint le Top 10 en premier, mais l’ascension au premier rang mondial est encore en jeu.

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Tsitsipas (ci-dessus en 2016) a fait preuve d’un sang-froid, d’une concentration et d’une volonté à toute épreuve lors de sa prestation hors du commun contre Nadal au carré d’as de l’Open de Madrid, samedi. On aurait dit qu’il était en transe – inconscient de tout ce qui se passait autour de lui. C’est son exceptionnel talent en déplacement et en production de coups qui, pour le moment, lui permet de devancer Shapovalov et Auger-Aliassime. Il sera fascinant de voir combien de temps cela durera et ce qu’il adviendra lorsqu’il sera de nouveau confronté à ses deux rivaux canadiens.

KIKI RÈGNE À MADRID

Samedi, Kiki Bertens s’est adjugé la couronne de l’Open de Madrid grâce à une victoire de 6-4 et 6-4 aux dépens de Simona Halep. Les spectateurs ont été témoins de l’un des points les plus inusités.

Alors qu’elle menait par une manche et 4-3, 15-30, Bertens a frappé un smash qui sortait du terrain, mais qui, au passage, a heurté la cuisse de Halep – ce qui signifiait que Bertens gagnait ce point à un moment crucial du duel.

Voici un extrait de la conférence d’après-match de Bertens :

  1. De toute ta vie, as-tu déjà gagné un point en frappant ton adversaire avec la balle du fond du terrain ?
    A. KIKI BERTENS : Non. Non. Non, première fois. Pas très joli (rire).

C’était agréable de voir l’interaction entre les deux joueuses pendant les cérémonies protocolaires (ci-dessous).

Grâce à ce quatrième triomphe — Charleston (2018), Cincinnati (2018) et Saint-Pétersbourg (2019) — en tournois de catégorie Premier, la Néerlandaise de 27 ans atteint un sommet personnel en se hissant au quatrième rang mondial.

En février, elle a fait l’impasse sur la rencontre de la Fed Cup opposant le Canada aux Pays-Bas à Bois-le-Duc pour se concentrer sur les épreuves de la WTA. Cela semble porter ses fruits, car elle s’est enrichie de 588 000 $ (US) pour sa semaine à Madrid — confiant plus tard qu’elle allait célébrer avec de la pizza et un « gelato », puis une bonne nuit de sommeil.

BIANCA RETROUVE LA FORME

Quel plaisir de voir Bianca Andreescu sur les terrains de l’Académie Rafael Nadal, à Majorque, ici à l’entraînement avec le préparateur physique de Tennis Canada, Clément Golliet !
Andreescu devrait être en mesure de reprendre la compétition à Roland-Garros, dans deux semaines.

VIVA ITALIA

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Ce ne sont pas les caractéristiques uniques qui manquent à l’Internazionali BNL d’Italia — alias l’Open d’Italie — et l’une d’entre elles est sans contredit la pente abrupte des gradins du « Centrale ».

Quand l’arbitre annonce le pointage en italien, c’est presque de la musique – surtout à quindici – pari ou 15 partout, et encore plus lyrique à cinque giochi pari —cinq jeux partout. Il y a également gioco Djokovic ou « jeu, Djokovic », une rime qui correspond à la prononciation la plus courante du nom de famille du Serbe.

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Pendant de nombreuses années, les télédiffuseurs de l’Open d’Italie s’en donnaient à cœur joie en montrant des gros plans de jolies femmes dans les estrades. Cette pratique se fait plus rare de nos jours. On voit plus souvent des gens comme le père de Fabio Fognini durant le match de lundi opposant Félix Auger-Aliassime et Borna Coric.

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Ce juge de ligne indique que la balle est à l’extérieur, mais il aurait tout aussi bien pu être en train de souhaiter à tous « arrivederci. »
Photos : TennisTV.com

 

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