Grâce à de magnifiques victoires, vendredi, Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime participeront tous deux aux huitièmes de finale de Roland-Garros pour la première fois de leur carrière.

Fernandez a survécu à un thriller de deux heures et 48 minutes contre Belinda Bencic (14e), en s’imposant 7-5, 3-6 et 7-5, tandis qu’Auger-Aliassime a vaincu Filip Krajinovic en trois manches de 7-6(3), 7-6(2) et 7-5.

Si Auger-Aliassime n’a jamais vraiment été en danger de perdre contre le 69e mondial, Fernandez a eu besoin de toute sa détermination pour venir à bout de Bencic.

Elle a bien amorcé le match en prenant une avance de 3-0, mais a vite été rattrapée à 3-3 par la Suissesse de 25 ans.  

Bencic et Fernandez se sont livrées à des échanges spectaculaires, la Canadienne s’appuyant sur la magie de ses coups de fond pour produire des angles aigus de part et d’autre du terrain, ainsi que sur cette étonnante capacité à prendre ses adversaires à contre-pied. Bencic, la médaillée d’or des Jeux olympiques de 2020, est une joueuse rusée qui prend la balle très tôt et contrôle les échanges grâce à la variété de ses coups.

Au milieu de la première manche, Bencic a commencé à contrôler davantage les échanges et a servi à 5-4, 40-15 — double balle de mache —. mais a raté un coup droit, puis un revers, alors que la nervosité s’immisçait dans son jeu. Puis Fernandez a produit deux retours profonds qui lui ont permis de briser Bencic et de niveler la marque à 5-5.

Cela a semblé revigorer Fernandez, qui a remporté les deux jeux suivants pour conclure la manche 7-5.

Au deuxième acte, elle a eu une balle de bris pour prendre les devants 2-0, mais Bencic s’est réveillée, et en un rien de temps, a mené 3-1. Elle a poursuivi sur cette lancée pour empocher la deuxième manche.

Photo: Martin Sidorjak

Le troisième engagement s’est déroulé en dents de scie. Bencic, sur son élan de la deuxième manche, semblait partie pour la victoire alors qu’elle menait 2-0, 40-0 sur son service. Un revers gagnant en croisé de Fernandez a donné le coup d’envoi d’une séquence de cinq points consécutifs qui lui ont permis de ramener le pointage à 1-2.

Éviter ce déficit de 0-3 a donné le ton pour le reste du match. Fernandez a retrouvé son rythme et a progressivement pris l’avantage grâce à la supériorité de ses frappes.

Elle a gagné son service pour faire 2-2, puis a brisé Bencic pour prendre les devants 4-3 et a ensuite servi pour le match à 5-4, mais n’a pas été en mesure de conclure. Elle a commis une double faute pour donner une balle de bris à Bencic, qui l’a concrétisé sur une erreur de Fernandez.

Fernandez aurait pu se décourager, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Elle a dominé les deux derniers jeux, remportant le dernier à zéro.

Fernandez a offert une démonstration de la résilience et de détermination qui lui avaient permis d’attendre la finale des Internationaux des États-Unis, l’an dernier. « Je pense qu’aujourd’hui, j’ai fait confiance à mon jeu quand ça comptait le plus, a-t-elle mentionné. Je suis très contente d’avoir pu lui faire suffisamment confiance pour bien exécuter le plan de match. »

Photo: Martin Sidorjak

Dimanche, Fernandez se mesurera à l’Américaine Amanda Anisimova, demi-finaliste de Roland-Garros en 2019. Elles se sont affrontées à Indian Wells, en mars dernier, et Fernandez avait gagné 2-6, 7-6(0), abandon, lorsqu’Anisimova a jeté l’éponge après avoir raté quatre balles de match dans la deuxième manche.

Photo: Martin Sidorjak

« Elle s’est rendue loin dans plusieurs tournois cette année, je sais donc qu’elle est une adversaire redoutable, commentait Fernandez à propos d’Anisimova. Je n’ai malheureusement pas disputé beaucoup de matchs contre elle chez les juniors, mais je me souviens l’avoir regardée jouer. Et ce qu’elle réussit est incroyable. »

Photo: Martin Sidorjak

ÇA Y EST ! Cela a été la réaction générale lorsqu’Auger-Aliassime a éliminé Krajinovic pour mettre la table pour un match fascinant contre Rafael Nadal, 13 fois champion de Roland-Garros.

Pour résumer le duel contre Krajinovic, Auger-Aliassime a toujours eu une longueur d’avance. Il a dominé les deux jeux décisifs et son seul moment d’hésitation a été quand deux doubles fautes consécutives lui ont fait perdre son service au troisième jeu de la troisième manche.

Krajinovic est un bon joueur qui attaque bien du coup droit et du revers, mais Auger-Aliassime pouvait habituellement passer à une vitesse supérieure avec son jeu agressif en fond de terrain. Et c’est sans surprise qu’il a brisé Krajinovic deux fois à ses trois dernières présences au service pour conclure la rencontre en trois heures.  

Après le match, tout le monde parlait de dimanche et de Nadal – et surtout de Toni Nadal, l’oncle de Rafa qui a longtemps été son entraîneur, qui fait maintenant partie de l’équipe d’Auger-Aliassime.

Auger-Aliassime a confié qu’il n’avait pas parlé à Toni du match de dimanche, mais il a laissé entendre qu’ils avaient déjà eu cette discussion. « C’était clair dès que nous avons commencé à travailler ensemble. Nous savions qu’il y avait de fortes chances que je joue un jour contre Rafa. Et cela se présente ici, dans ce grand chelem. Mais je pense que Toni va regarder depuis un endroit neutre et apprécier le match. »

Quant à Nadal, il a dit, à propos de son oncle Toni : « Je ne sais pas ce qui va se passer, s’il va rester dans la loge ou pas. Mais ça ne me dérange pas. Je n’ai aucun problème avec ça. Je sais quels sont les sentiments que nous avons l’un pour l’autre.

« Je sais qu’il veut ce qu’il y a de mieux pour moi. Il aide maintenant un autre joueur. Mais honnêtement, cela ne me pose pas problème. »

Quant à Nadal, il a dit, à propos de son oncle Toni : « Je ne sais pas ce qui va se passer, s’il va rester dans la loge ou pas. Mais ça ne me dérange pas. Je n’ai aucun problème avec ça. Je sais quels sont les sentiments que nous avons l’un pour l’autre.

« Je sais qu’il veut ce qu’il y a de mieux pour moi. Il aide maintenant un autre joueur. Mais honnêtement, cela ne me pose pas problème. »

Photo: Martin Sidorjak

Nadal et Auger-Aliassime ont déjà croisé le fer une fois — en 2019, sur la terre battue de Madrid — et l’Espagnol avait gagné 6-3 et 6-3. « J’ai de bons souvenirs, mais aussi le sentiment de ne pas avoir joué du mieux que j’aurais pu, se rappelle Auger-Aliassime. Je servais bien. J’ai bien commencé les deux manches, mais je ressentais beaucoup la pression de devoir gagner mes services. Il a profité de mes erreurs et aussitôt qu’il m’a brisé, il a élevé son niveau de jeu et a pris confiance. Il a simplement beaucoup mieux joué que moi. Je pense que je suis un joueur bien différent trois ans plus tard. »

Photo: Martin Sidorjak

Nadal préfère jouer le jour et il a déjà pris part à une séance de soirée — mercredi, contre le Français Corentin Moutet —, il est donc probable que son duel avec Auger-Aliassime ait lieu le jour.   

Au sujet de sa préparation pour cet affrontement avec une légende, Auger-Aliassime a dit : « Tu fais de ton mieux et tu essaies de trouver des solutions. Personne, ni Toni, ni Fred, ni moi, n’a la réponse pour gagner. C’est à moi de trouver les solutions. »

RIEN N’ÉGALE ROLAND-GARROS ET PARIS

L’affiche de Roland-Garros a été introduite en 1980 et fait appel à un artiste associé à une grande galerie parisienne.  

Les affiches ci-dessus, exposées sur un mur près de la Boutique Roland-Garros à l’extrémité sud du site, sont celles de 1980 à 1984, et de 2001 à 2004.

Ci-dessous, nous avons celles de 1990 à 1994, et de 2010 à 2014. À noter que la deuxième affiche à partir de la gauche dans la rangée du haut (1991) est l’œuvre du célèbre artiste espagnol Joan Miro et n’a pas été réalisée expressément pour Roland-Garros. C’est également la seule affiche qui n’a pas été reproduite sur des t-shirts destinés au public — seulement pour les joueurs et certains officiels du tournoi.

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