Ce n’est vraiment pas une nouvelle fracassante dans cette partie de la Californie, mais il n’y avait pas l’ombre d’un nuage mercredi alors que le tableau principal s’amorçait chez les femmes.

Les qualifications masculines se poursuivaient également, notamment pour le Canadien Vasek Pospisil, qui espérait prendre part au tableau principal de l’Open BNP Paribas pour la neuvième fois de sa carrière.

Ce n’est toutefois pas ce qui s’est produit et on peut fort probablement trouver l’explication de sa défaite de 7-6(5) et 7-5 face à Thanasi Kokkinakis au dernier tour dans une conversation qu’il a eue avec un journaliste après sa victoire aux dépens d’Egor Gerasimov, mardi.

Pospisil avait alors mentionné sa fatigue et un problème de quadriceps (gauche).

Dès le début de son duel de mercredi, il était évident qu’il n’était pas aussi vif et qu’il atterrissait sur sa jambe gauche avec précaution lorsqu’il servait. Il a quand même eu des moments brillants dans un match en dents de scie.  

Pospisil a été brisé au troisième jeu et Kokkinakis semblait bien parti pour facilement empocher la manche — surtout après avoir produit trois aces de suite pour prendre les devants 5-3.

Après que Pospisil a eu remporté son service pour faire 4-5, la bulle de Kokkinakis a éclaté et a commencé son jeu au service en commettant deux doubles fautes pour tirer de l’arrière 0-30. Il a égalisé à 30-30, mais Pospisil a signé le bris deux points plus tard grâce à une superbe volée du coup droit.

Il a ensuite remporté ses offrandes à zéro pour mener 6-5 avant de se diriger vers le jeu décisif. Il s’est forgé une avance de 4-1, poursuivant sur sa lancée et semblant en plein contrôle de la situation. Mais Kokkinakis a comblé l’écart et à 5-5, l’Australien a remporté deux longs échanges sur des fautes directes du Canadien.

Après une pause de cinq minutes hors du terrain, Kokkinakis est revenu en force et a pris les devants 3-0. La cause semblait perdue pour Pospisil, mais le joueur de 31 ans a toujours été déterminé et, malgré ses problèmes physiques, il a effectué une courageuse remontée — en braisant pour faire 3-4, puis en repoussant cinq balles de bris pour niveler la marque à 4-4. Pospisil jouait peut-être avec l’énergie du désespoir, car il s’est battu avec tout ce qu’il lui restait, réussissant même quelques coups droits exceptionnels.

Mais il commençait à s’épuiser et lors des changements de côté à 4-5 et à 5-6, il a reçu des traitements à la jambe du physio de l’ATP, Per Bastholt. Il semblait frustré et résigné lorsque le Danois est arrivé pour lui prodiguer des soins.

Alors qu’il servait à 5-6, son destin était pratiquement scellé lorsqu’il a raté une volée haute du coup droit pour tirer de l’arrière 15-30. À 15-40, il a effacé une première balle de match grâce à un ace, mais n’a pas été en mesure de repousser la deuxième et a finalement baissé pavillon après deux heures et 12 minutes de jeu.

L’Australien de 25 ans solide en fond de terrain, mais ne possède pas la fougue de Pospisil, qui a réalisé plusieurs volées amorties en décroisé qui ont laissé Kokkinakis sur les talons. Même s’il a parfois eu des balles course qui auraient ou être idéales pour un amorti, Kokkinakis n’a pas la finesse et les mains de Pospisil et n’en a pas tenté un seul pendant le match.

Il y a eu des moments où la capacité de Pospisil de faire des demi-volées gagnantes et des volées régulières en fin d’échange a fait paraître le jeu de fond de Kokkinakis unidimensionnel. Mais il faut reconnaître que l’Australien s’est bien accroché lorsque Pospisil a orchestré des remontées à la fin des deux manches et qu’il a bien service — 12 aces comparativement à 6 pour Pospisil. De plus, il a réussi 65 pour cent de ses premières balles de service et en a gagné 82 pour cent, ainsi que 58 pour cent de ses deuxièmes offrandes. En comparaison, Pospisil était à 54, 64 et 52.

Le Vancouvérois ne participe pas au double, ce qui lui laisse le temps de soigner ses quadriceps avant son prochain tournoi.

Quant à Kokkinakis, 97e mondial, il a été affligé par de nombreuses blessures — presque depuis sa défaite en finale des Internationaux juniors d’Australie de 2013 face à son bon ami Nick Kyrgios. Il prendra part au tableau principal d’Indian Wells pour la première fois depuis 2015, année où il avait atteint un sommet personnel en se hissant au 69e échelon.

Après le match de mercredi, Kokkinakis était heureux de s’en être sorti contre Pospisil, remerciant les spectateurs d’être venus même si ce n’était qu’un match de qualification.

Il portait un short à motifs paisley et a suscité des rires vers la fin de l’entrevue sur le terrain lorsqu’on l’a interrogé sur ses goûts vestimentaires. En souriant, il a répondu : « Ce qui est bien quand tu te fais larguer par Nike (il y a cinq ans), c’est que tu peux porter ce que tu veux. »

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L’Open BNP Paribas est passé maître dans la commercialisation de son tournoi — de la promotion du nom Indian Wells Tennis Garden pour le site du tournoi à tous les produits de marque proposés aux visiteurs.

La tente qui abrite le principal espace commercial est immense. Voyez ci-dessous.

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Elle est l’une des joueuses les plus expressives du circuit et devrait être à la tête de l’équipe lettone qui affrontera le Canada à la Coupe Billie Jean King le mois prochain, à Vancouver.

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