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« Tout est bien », est une excellente façon de décrire les quatre tournois du Grand Chelem ces temps-ci.

En début d’année, les Internationaux d’Australie sont dynamiques et amusants ; Roland-Garros est splendide et sophistiqué au printemps ; le tennis sur gazon de Wimbledon est une tradition raffinée incarnée en été et les Internationaux des États-Unis sont une dose d’audace de fin de saison en harmonie avec le rythme de New York.

Comparativement au golf, le tennis a tout, car ses quatre plus importants tournois sont disputés dans quatre pays (et deux hémisphères), tandis que le golf en a trois aux États-Unis et un seul à l’étranger — au Royaume-Uni. De plus, au moins un des joyaux de la couronne du tennis se trouve dans un pays non anglophone.

Depuis 2019, le golf a concentré ses plus grandes compétitions sur une période de quatre mois à partir d’avril et, maintenant que le championnat de la PGA a lieu en mai, se terminant en juillet avec l’Omnium britannique. Il semble insensé de ne pas prolonger les principales activités de ce sport sur une plus longue période, comme c’est le cas pour le tennis. Les amateurs de golf, qui désespèrent pour un grand événement, devront maintenant endurer huit mois (d’août à mars) de compétitions régulières — qui ne suscitent pas vraiment l’intérêt des mordus ou des amateurs occasionnels. Il serait sans doute préférable d’organiser une compétition comme les Internationaux d’Australie de janvier, à Melbourne. Melbourne Park est un lieu de rencontre des joueurs de l’élite au moment même où les amateurs sont à nouveau à la recherche d’une sérieuse dose de tennis.

C’est déjà assez moche que les grandes compétitions de golf soient concentrées aux États-Unis, mais qu’elles aient en plus lieu une à la suite de l’autre en quatre mois est exagéré. L’effervescence créée par l’attente est presque aussi importante que l’événement lui-même, et en n’organisant pas une grande compétition entre les mois d’août et de mars, le golf fait fausse route, car il rate l’occasion de conserver l’attention des amateurs et de stimuler leur intérêt.

Le monde du tennis se tourne maintenant vers les Internationaux de France ou Roland-Garros. Les qualifications sont en cours et les duels des tableaux principaux commenceront dimanche.

Ce qui distingue Roland-Garros des autres épreuves du Grand Chelem est la terre battue rouge et la ville où se déroule le tournoi. La couleur de la terre battue est brillante et la surface peut redevenir impeccable d’un simple coup de balai et d’un arrosage. Quant à la ville et à ses habitants, ils ont un cachet unique et attachant.

Des changements importants ont été apportés à Roland-Garros cette année — tous liés à un toit rétractable qui sera en place à temps pour le tournoi de 2020. Ainsi, depuis la fin de l’édition 2018, ils ont démoli et reconstruit 80 pour cent du Court Philippe-Chatrier en vue de l’installation du toit.

Les deux côtés de l’enceinte sur la photo ci-dessus ont été complètement démolis et les seules parties de la structure d’origine qui restent cette année sont les sièges inférieurs aux deux extrémités — à gauche et à droite sur la photo.

En 1988, le centre des médias a été déplacé dans une zone sous les gradins supérieurs. Votre humble rédacteur de tennis a eu la chance d’assister aux 31 derniers tournois dans ce centre des médias — à la fine pointe de la technologie à l’époque, avec des téléviseurs à chaque poste de travail. Cela représente un total cumulatif de plus d’un an dans ce centre.


Voici une photo d’une partie de la salle de presse où se trouvaient les journalistes canadiens et américains. Cette année, les médias seront temporairement installés dans le Musée de Roland-Garros alors que les travaux du Court Philippe-Chatrier se poursuivent.


L’édition 2019 de Roland-Garros est la 40 th avec une affiche officielle. Les affiches, réalisées par la crème de la crème des artistes modernes — aujourd’hui associés à la Galerie Lelong de Paris — font maintenant partie de la tradition du tournoi. Toutes les affiches, à l’exception de quatre ou cinq, portent sur le thème du tennis.

Au cours des 40 dernières années, deux affiches ressortent du lot — photos ci-dessus.

À gauche, celle de 1981, réalisée par le regretté artiste espagnol Eduardo Arroyo. Elle est souvent qualifiée de meilleure et plus populaire — en partie parce qu’elle est très simple. Il est bon de rappeler qu’à l’époque, le Suédois Bjorn Borg et l’Argentin Guillermo Vilas étaient les deux meilleurs joueurs sur terre battue – tous deux champions de Roland-Garros. Ils avaient tous les deux une longue chevelure et portaient un serre-tête. Cette vue d’en arrière, avec les cheveux longs et le serre-tête aux couleurs de la France était un coup de génie d’Arroyo.

Quant à l’affiche de droite, c’est une œuvre du maître espagnol Joan Miro. Elle a été choisie dans la collection de l’artiste, mais n’a pas été réalisée spécialement pour Roland-Garros — la forme jaune et ronde au centre évoque une balle de tennis. En 1991, le dessin de Miro a été vendu sous forme d’affiche, mais, pour des raisons contractuelles, n’apparaissait pas sur les T-shirts, sauf sur ceux de certains officiels associés au tournoi.

Voici l’affiche de 2019 d’un autre artiste espagnol, José Maria Sicilia. Bien qu’il n’y ait pas de référence évidente au tennis, Sicilia mentionnait : « Je me décrirais comme un traducteur. J’essaie de faire ressortir la couleur des sons. J’ai aussi fait attention aux rebondissements des balles et des coups, au silence et même aux applaudissements. »

Pour ceux qui ne sont jamais allés aux Internationaux de France, Roland-Garros est situé dans le 16e arrondissement, un quartier aisé de Paris accessible, après cinq à dix minutes de marche, par deux lignes de métro.

LES CANADIENS À ROLAND-GARROS


Il y aura cinq Canadiens aux tableaux principaux du simple de Roland-Garros. Et pour la première fois de l’histoire, trois joueurs canadiens — Milos Raonic (15), Denis Shapovalov (21) et Félix Auger-Aliassime (26) — feront partie des têtes de série d’un Grand Chelem. Chez les femmes, Bianca Andreescu sera la 22e tête d’affiche et sera accompagnée d’Eugenie Bouchard, si la Montréalaise de 25 ans décide de participer.

Le tirage officiel se déroulera sur le site, jeudi, à 19 h (13 h, HE).

Raonic, Andreescu et Bouchard s’entraîneront à Paris cette semaine, pendant que Shapovalov et Auger-Aliassime disputent le tournoi de Lyon.

De tous les Canadiens, seul Shapovalov a franchi le premier tour l’an dernier — il a vaincu l’Australien John Millman avant de s’incliner face à l’Allemand Maximilian Marterer. Raonic n’avait pas pris part au tournoi, tandis qu’Auger-Aliassime, Andreescu (ci-dessus avec un bandage à la jambe droite) et Bouchard (abandon en raison d’une blessure abdominale) sont tous tombés aux qualifications.

Raonic, Andreescu et Bouchard disputeraient la deuxième étape du Grand Chelem de l’année sans avoir joué un seul match sur la terre battue ce printemps. En fait, ils n’ont pas pris part à aucun tournoi depuis l’Open de Miami, à la mi-mars.

Peter Polansky et Rebecca Marino à se soumettre aux épreuves préliminaires — lundi, Polansky a éliminé Darian King (206e), de la Barbade, par 6-4 et 6-4, et affrontera mercredi le Français Alexandre Muller (303e).

Marino, qui vient de triompher à Kurume, au Japon, amorcera son parcours mercredi contre la Française Tessah Andrianjafitrimo (327e).

MILOS DANS LES HAUTEURS


Nous avons raté ceci, que Milos a publié sur son compte Instagram le 22 avril — Jour de la terre. « Aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de vivre la sensation extraordinaire en admirant un panorama grandiose et époustouflant. Notre planète ne m’a jamais autant étonné. Chérissons-la et protégeons-la. »

Raonic est dangereusement perché près d’un précipice dans ce qui ressemble au Grand Canyon. On a le mal des hauteurs juste à regarder.

REMARQUE : De retour jeudi après le tirage officiel de Roland-Garros.

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