||||||||||

|||||||04.02.2020; Biel; Tennis Fed Cup – Schweiz – Kanada; Pre-Draw-Presskonferenz;

L’équipe canadienne se prépare pour la rencontre de qualification de la Fed Cup de ce week-end (vendredi et samedi) à Bienne, en Suisse, avec une grande question en tête : Bianca Andreescu jouera-t-elle ?

La championne en titre des Internationaux des États-Unis et sixième mondiale n’a pas joué depuis le 30 octobre dernier lorsqu’elle a dû se retirer après la première manche de son deuxième match des championnats de fin de saison de la WTA à Shenzhen, en Chine.

« Elle s’améliore de jour en jour ; nous prenons ça un jour à la fois », commentait Heidi à propos d’Andreescu. « Il lui reste encore quelques jours avant le début de la rencontre. Pour l’instant, nous n’avons pas encore pris de décisions concernant l’équipe, mais nous le ferons le moment venu. »

(NOTE : Dans l’entrevue ci-dessous, Andreescu parle de son statut et de l’état actuel des choses.)

Les autres joueuses de l’équipe sont Leylah Annie Fernandez (185e), Eugenie Bouchard (267e) et Gabriela Dabrowski, qui occupe le 7e rang mondial du double et le 448e du simple.

Le classement de Bouchard ayant chuté après sa défaite au premier tour du tournoi de Newport Beach, en Californie, la semaine dernière, et Fernandez s’étant qualifiée pour le tableau principal des Internationaux d’Australie, la jeune joueuse de 17 ans, de Laval, au Québec, est maintenant la deuxième meilleure joueuse au sein de l’équipe canadienne et remplacerait Andreescu en tant que numéro un de l’équipe si cette dernière ne peut pas jouer.

« Je suis convaincue que quoi qu’il arrive, nous serons encore en bonne posture », mentionnait El Tabakh.

Le capitaine suisse Heinz Gunthardt, ancien 22e mondial, deux fois champion de Grands Chelems en double et entraîneur de la vedette allemande Steffi Graf durant plusieurs années, a mentionné à propos des options des deux équipes : « Il est difficile de savoir qui jouera de leur côté et, en fait, nous ne savons pas vraiment qui jouera de notre côté non plus. »

« Une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas beaucoup de joueuses ici est que Stefanie Voegele a bien fait (finaliste à Newport Beach) aux États-Unis et arrivera donc un peu plus tard. De plus, Belinda s’entraîne à Bratislava (la cinquième mondiale a des racines familiales slovaques). »

« Le plus probable est que nous y allions avec Belinda, et la plupart des gens savent que c’est ce qui va se produire à moins qu’elle ne soit blessée. Ensuite, nous avons quatre autres joueuses de même calibre. »

Il s’agit de Jil Teichmann (68e), Viktorija Golubic (93e), Voegele (99e) et Timea Bacsinszky (269e).

« Nous allons prendre la décision à la dernière minute », admettait le capitaine suisse.

Quant au statut incertain d’Andreescu, Gunthardt commentait : « Il est difficile de savoir si cela changerait les choses que Bianca ne joue pas, car nous ne savons pas dans quel état elle est. Mais même si elle se présente sur le terrain, je ne sais pas si elle sera à 100 %. En fait, on ne sait pas vraiment ce que cela changerait — on ne sait pas quelle Bianca se présentera sur le terrain. Comme il y a tant qu’inconnues, ce serait un peu idiot de notre part de spéculer là-dessus. Nous n’allons pas essayer de choisir une joueuse en cas de ceci ou de cela. Nous allons simplement choisir celles qui nous semblent les plus aptes à jouer. »

Ci-dessus, Gunthardt avec le médecin de l’équipe suisse Harry Leemann, qui est le mari de Martina Hingis. Leemann et Hingis sont les parents de Lia, qui aura un an plus tard ce mois-ci.

Fernandez, ci-dessus avec le partenaire d’entraînement de l’équipe, Hugh Di Feo, participe à sa deuxième rencontre de la Fed Cup après avoir joué contre la République tchèque en avril 2019 à Prostejov. Elle avait alors perdu aux mains de Marketa Vondrousova, finaliste de Roland-Garros.

El Tabakh fait confiance à cette jeune joueuse de 17 ans. « Je pense qu’elle est sur la bonne voie pour devenir une grande joueuse. Elle est très disciplinée et a connu un excellent début de saison. Elle s’est qualifiée pour son premier tournoi professionnel du Grand Chelem. Elle est très forte mentalement et aime se battre. Comme c’est sa deuxième rencontre, elle sera un peu plus en confiance. »

Il y a eu un moment plus rigolo lors du point de presse d’El Tabakh lorsqu’un journaliste suisse l’a interrogée sur les origines de son prénom. « Je ne ressemble vraiment pas à une Heidi », a répondu avec un sourire El Tabakh, qui est née en Égypte. « Ma mère aimait le conte (tiré de la fiction suisse du 19e siècle) — Heidi dans les montagnes avec son grand-père et Peter. Elle avait donc décidé que si elle avait une fille, elle l’appellerait Heidi. »

La rencontre — avec deux matchs de simple le vendredi, ainsi que deux de simple et un de double le samedi —, déterminera laquelle des deux nations se qualifiera pour les Finales de la Fed Cup qui se dérouleront du 14 au 19 avril, à Budapest.

Le Canada se mesurera à la Suisse au Swiss Tennis Arena, à Bienne, une ville de plus de 100 000 habitants, y compris les quartiers environnants. Le Court central (ci-dessus) peut accueillir 2 600 spectateurs.

« Les filles aiment la surface », confiait El Tabakh. « Il n’y a rien de nouveau ou d’étrange à propos de la surface, mais c’est une bonne chose que nous soyons arrivées quelques jours plus tôt pour nous y habituer. »

El Tabakh, l’entraîneur de l’équipe Nathalie Tauziat, Andreescu et Fernandez sont arrivées à Bienne samedi. Dabrowski (ci-dessus) est en Suisse depuis dimanche, tandis que Bouchard (ci-dessous avec son préparateur physique Clément Golliet) s’est jointe à l’équipe mardi.

Les matchs commenceront à 14 h (8 h HAE) le vendredi et à 13 h (7 h HAE) le samedi. Ils seront retransmis sur les ondes de TVA Sports et de Sportsnet One.

DES NOUVELLES DE BIANCA

Bianca Andreescu est à Bienne avec ses coéquipières de la Fed Cup et avait du temps mardi, une journée de congé pour elle, pour discuter un peu.

TT : Qu’est-ce qui t’a manqué le plus pendant ta convalescence ?

BA : (en riant) Jouer, concourir ! Ce n’est pas facile parce que je suis encore blessée et que je fais tout mon possible pour éviter cela. C’est vraiment difficile d’être encore au repos — et de rater les Internationaux d’Australie, surtout après l’année incroyable que j’ai eue en 2019 aux Internationaux des États-Unis. J’ai vraiment cru que je pourrais revenir à la charge, mais c’est la vie et il faut composer avec ces embûches. Je pense que je m’en sors bien, mais j’ai vraiment hâte de revenir à la compétition.

TT : A-t-il été difficile de suivre et de regarder les Internationaux d’Australie ?

BA : Ne vous méprenez pas, je suis super contente pour toutes celles qui ont joué, surtout pour Sonya (Kenin) parce qu’elle a fait un travail incroyable pendant tout le tournoi. J’ai regardé plusieurs de ses matchs. Mais je voulais vraiment être là, donc c’était aussi difficile à regarder. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est de rester patiente, car j’ai une longue carrière devant moi et je ne veux rien précipiter pour ne pas empirer la situation.

TT : Quel est ton statut pour cette rencontre contre la Suisse ?

BA : je pense qu’il y a encore une chance. Nous n’avons pas encore pris la décision, mais j’espère pouvoir être en mesure de jouer.

TT : Quelle est la chose la plus importante que tu as faite pour la réadaptation de ton genou ?

BA : Je crois que l’aspect mental est le plus important. Je sais que j’en parle beaucoup, mais j’y crois vraiment. Je pense que si je suis en bonne santé mentale, mon genou va en quelque sorte s’en sortir tout seul, mais en même temps, je dois faire des exercices et me reposer. Mais je pense que l’aspect mental est ce qui me donne un bon coup de pouce.

TT : Quand a commencé ton amitié avec Sonya (Kenin) et comment s’est-elle développée ?

BA : Elle a commencé à Acapulco lorsque nous nous sommes affrontées pour la première fois (février 2019 et Kenin a gagné 6-4, 3-6 et 7-5 en demi-finale). J’avais participé à plusieurs tournois juniors en même temps qu’elle, mais nous n’avions jamais vraiment pris le temps de nous parler. Je pense que c’est parce que nous sommes toutes les deux des étoiles montantes, nous nous sommes retrouvées en quelque sorte… Depuis, nous nous parlons, nous passons du temps ensemble et cela s’est intensifié lorsque nous avons participé au match de démonstration des Jeux d’Aurora (à Albany, New York) avant les Internationaux des États-Unis. Et maintenant, c’est fou de voir que j’ai gagné un Grand Chelem et elle aussi parce que nous nous étions dit que nous voulions réaliser cela le plus tôt possible.

TT : J’étais un peu fâché samedi en regardant la finale féminine sur les ondes d’ESPN — pas une seule fois ils n’ont mentionné la personne qui a gagné à Flushing Meadows en 2019.

BA : Ils ne l’ont pas fait, peut-être parce que je ne jouais pas.

TT : Mais tu as gagné le Grand Chelem précédent, ce n’est pas comme si tu étais disparue de la surface de la terre. Je suis sans doute un peu biaisé, mais je pense que tu es la meilleure joueuse du monde en ce moment.

BA : Vous êtes sérieux ?

TT : Qui a été aussi constante ? Tu as été couronnée à Indian Wells, à la Coupe Rogers et aux Internationaux des États-Unis. Les deux seules défaites que tu as subies à la fin de l’année ont été contre Naomi Osaka en trois manches, à Pékin, et tu menais 3-1 dans chaque manche, et contre Simona Halep et tu as eu une balle de match. Ce sont des défaites, mais c’étaient des matchs serrés. Barty a été assez bonne, c’est elle qui est la plus proche de toi.

BA : Je pensais vraiment qu’elle (Barty) allait gagner. Ç’aurait été malade qu’elle gagne Shenzhen (Finales de la WTA) et Melbourne coup sur coup.

CARTE POSTALE DE LA SUISSE

Ceci est un magasin général à Soleure, en banlieue de Bienne. On n’a pas vraiment d’explication pour le nom, mais ce n’est pas un commerce que nous nous attendions à voir dans cette vieille ville pittoresque.

Tags