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Martin Laurendeau vient au haut de la liste des noms indissociables à la Coupe Davis au Canada après trente ans et plus comme joueur à compter de 1986, puis entraîneur et enfin douze ans dans le rôle de capitaine avant de céder sa place à son ex-joueur Frank Dancevic en 2018.

Bien qu’il soit à Montréal cette semaine, sachez que Martin a la tête à Madrid.

« Très certainement que le Canada peut gagner », affirme-t-il au sujet des chances du Canada au carré d’as contre la Russie, samedi, et pourquoi pas en finale dimanche ?

Lui aussi est impressionné par le parcours cette semaine face à l’Italie, aux États-Unis et à l’Australie classés 10e, 6e et 9e du monde chez les nations alors que le Canada se situe au modeste 14e rang.

Martin était à la barre de l’équipe canadienne de la première et seule autre demi-finale de l’histoire du Canada. C’était en 2013 contre les Serbes avec deux jeunes dont on disait qu’ils allaient avoir de belles carrières : Milos Raonic et Vasek Pospisil.

« Même si les Serbes comptaient trois joueurs du Top 10 (dont Novak Djokovic), qu’ils jouaient devant leur monde (à Belgrade) et sur la terre battue, nous les avions poussés jusqu’au cinquième match », se souvient-il dans une très honorable défaite de 3-2.

La différence cette fois est que les rivaux de samedi seront les Russes Karen Khachanov et Andrey Rublev, lesquels ont causé la surprise vendredi en battant les Serbes 10-8 au jeu décisif de la troisième manche du double.

« Une bonne affaire pour le Canada ! », révèle Martin à propos de ce résultat bien que Khachanov et Rublev soient redoutables, sans être Djoko, en vertu de leur 17e et 23e rang.

« Denis Shapovalov (15e) va bien et Vasek (150e) joue en transes comme à 20 ans en Israël, n’ayant pas perdu une manche jusqu’ici », observe Martin.

Dans un match historique, Pospisil avait permis au Canada d’être promu au Groupe mondial. Le Canada fait partie de cette élite depuis.

« Je pense aussi que nous possédons une plus solide équipe en double. Il y a les conditions favorables. On joue à l’intérieur et en altitude. C’est comme si nous étions à Calgary », va-t-il jusqu’à comparer.

Martin Laurendeau travaille toujours pour Tennis Canada. Ces temps-ci, il enseigne à la relève au Centre national du Stade IGA. Il ne fait pas de doute que l’avenir de la Coupe Davis est entre de très bonnes mains.

POUR OU CONTRE ?

Un traditionaliste, Martin Laurendeau était au départ en désaccord avec les changements apportés à la Coupe Davis et jusqu’ici, il retient un aspect positif.

« La formule est bonne pour la télé », reconnaît-il.

Cela dit, il y a des ajustements à faire.

« C’est le cas avec les horaires terribles pour les joueurs qui finissent de jouer trop tard pour recommencer très tôt le lendemain », mentionne-t-il.

Il accorde une étoile aux joueurs pour leur investissement envers leur pays.

« N’oublions pas qu’il s’agit de leur 47e semaine et que la pause reste brève avant d’entreprendre leur préparation pour 2020 », insiste-t-il.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

* Vendredi était journée de congé pour le Canada. Il y a eu néanmoins entraînement et Shapo et Vasek ont frappé ensemble. Cela donne une très bonne indication de l’alignement souhaité samedi par le capitaine Frank Dancevic et la garde rapprochée de Tennis Canada.

* Cette participation à la demi-finale assure une somme de 1,4 million de dollars américains au quatuor unifolié complété par Félix Auger-Aliassime et Brayden Schnur.

* C’est dodo de bonne heure, ce soir. Le Canada joue aussitôt qu’à 4 h 30 samedi. Encore une fois, seul Sportsnet diffusera la rencontre.

* En plus de l’argent, une place au carré d’as confirme le retour direct aux Finales de l’an prochain à Madrid sans se soumettre aux qualifications du début mars.

CITATION !

« On n’a pas fini. Avec un peu de chance, tout peut arriver à partir de maintenant ! »

– Frank Dancevic

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