Leylah Fernandez leaps to hit a forehand.

Photo : Martin Sidorjak

Leylah Annie Fernandez est l’une des joueuses de tennis les plus motivées et elle ne sera jamais satisfaite après une défaite. Toutefois, après avoir baissé pavillon 7-6(5) et 7-5 face à la quatrième mondiale Caroline Garcia dans la Rod Laver Arena, jeudi, même elle a reconnu que le niveau du tennis que Garcia et elle avaient offert supplantait la déception de la défaite.

Il fallait souligner la qualité des services de la Française sous pression : « Elle a vraiment bien joué dans ces moments-là, a admis Fernandez à propos de Garcia. Je pense qu’elle a réussi six aces sur neuf balles de bris. C’est assez impressionnant. Il n’y a pas beaucoup de joueuses capables de faire ça. Nous avons toutes deux bien joué et ce sont quelques erreurs que j’ai commises qui ont changé le cours des choses dans le jeu décisif. Dans la deuxième manche, il y a un ou deux points où je n’ai pas pu retourner son service ou je n’ai pas pu finir le point. »

Dans ce deuxième acte, Fernandez a travaillé très fort pour obtenir une balle de manche à 5-4, mais Garcia a immédiatement refermé la porte en produisant un ace à 177 km/h. Elle a réussi un onzième et dernier ace pour conclure le jeu, puis a brisé Fernandez pour prendre les devants 6-5 et ensuite sceller l’issue de la rencontre après une bataille d’une heure et 52 minutes.

La période entre la balle de manche de Fernandez au 10e jeu et la balle de match de Garcia au 12e jeu s’est déroulée à la vitesse de l’éclair. Un peu comme lors du jeu décisif lorsque la Canadienne menait 4-0, puis 5-2. À partir de 2-5, Garcia a mis le pied sur l’accélérateur et a réussi quatre coups gagnants en cinq points pour remporter la manche, ce qu’elle a qualifié de « vol » en raison de la façon dont Fernandez l’avait surclassée.

« J’ai eu de la difficulté dans la première manche et je n’ai rien fait en retour de service, a confié Garcia. Je perdais 5-2 dans le jeu décisif et je suis presque surprise de l’avoir gagné. J’ai été capable de laisser aller mes coups, d’être plus agressive dans les moments importants. Il fallait vraiment gagner cette manche. Je n’ai pas vraiment eu l’impression qu’elle l’avait perdue, car elle a recommencé à se battre dans la deuxième alors que je m’attendais à ce qu’elle ait une petite baisse de régime. Ce ne fut pas le cas et chaque jeu a été difficile jusqu’à la fin. »

Caroline Garcia hits a backhand.
Photo : Martin Sidorjak

Les statistiques donnent une bonne indication de la qualité du match : le ratio coups gagnants/fautes directes de Garcia était de 40/24, tandis que celui de Fernandez était de 18/14. La pression que Fernandez a réussi à mettre sur le service de Garcia se reflète dans ses neuf occasions de bris, comparativement à trois pour la Française.

« Son jeu pose un défi, a mentionné Garcia à propos de Fernandez. Ce n’est pas le plus facile pour mon style de jeu. Elle a beaucoup réduit mon temps de réaction. Et elle a joué un peu comme j’aime jouer – et parfois elle l’a fait mieux que moi. Je suis donc heureuse d’avoir survécu en deux manches. Cela me donne confiance et c’est une étape importante à franchir. »

Leylah Fernandez reaches out to hit a backhand.
Photo : Martin Sidorjak

Malgré le résultat, il s’agit d’un progrès important pour Fernandez. Elle n’était plus vraiment la même depuis son retour au jeu à l’Omnium Banque Nationale de Toronto, en août dernier, après une fracture de stress au pied droit subie à Roland-Garros en juin.

Sa fiche dans les tournois de la deuxième moitié de la saison n’était que de quatre victoires et six défaites, et elle semblait manquer de confiance et d’audace dans beaucoup de ses matchs. Cependant, cette flamme semble de retour depuis ses deux premiers tournois de 2023.  

« J’ai progressé en très peu de temps depuis la fin de la saison [2022], a dit Fernandez. J’ai travaillé très, très fort et jouer contre elle [Garcia], et voir les occasions que j’ai manquées me prouve que je suis sur la bonne voie. Je suis impatiente de disputer un autre match comme celui-là et de voir si je me suis améliorée. »

Leylah Fernandez holds the racket up in front of her face and bounces a ball.
Photo : Martin Sidorjak

Fernandez se concentrera maintenant sur le double. Elle évolue aux côtés de l’Américaine Bethanie Mattek-Sands et se mesurera aux septièmes têtes de série, la Brésilienne Beatriz Haddad Maia et la Chinoise Zhang Shuai, vendredi.

En février, elle se rendra pour la première fois au Moyen-Orient pour deux tournois W500 à Abu Dhabi et au Qatar, puis pour le tournoi W1000 à Dubaï.

Elle s’est hissée au 36e rang dans les classements en direct de la WTA et semble destinée à faire partir des 32 premières têtes de série pour le prochain volet du Grand Chelem, en mai, à Paris.

FELIX AND DENIS

Felix Auger-Aliassime hits a backhand.
Photo : Martin Sidorjak

Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov sont donc les seuls Canadiens encore en lice au tableau du simple des Internationaux d’Australie. Ils disputeront leur prochain match vendredi.

Auger-Aliassime (6e) sera opposé à l’Argentin Francisco Cerundolo (28e) dans la John Cain Arena, pas avant 15 h (23 h HE jeudi).

Sur papier, Shapovalov (20e) a un peu grand défi à relever puisqu’il se mesurera au Polonais Hubert Hurkacz (10e) dans la Margaret Court Arena à 19 h (3 h HE).

Tags