Tennis Canada pleure le décès de madame Jacqueline Lemieux Boutet

Le 31 mars dernier, Tennis Canada a perdu l’une de ses grandes bâtisseuses, Jacqueline Lemieux Boutet. L’ex-présidente du Conseil d’administration de Tennis Canada est décédée paisiblement et sereinement à la suite d’une longue maladie non reliée à la situation de pandémie.

Madame Lemieux Boutet a été présidente du Conseil d’administration de Tennis Canada de 1995 à 1998, devenant la première femme à occuper ce poste dans l’histoire de l’organisation. En tant que membre du Conseil d’administration, elle avait auparavant mené un lobby intensif auprès des trois paliers de gouvernement pour réunir le financement nécessaire à la construction du Centre de tennis du parc Jarry, aujourd’hui le Stade IGA. Cet appui était devenu crucial pour l’avenir et l’essor de Tennis Canada à la suite de l’ultimatum lancé par l’ATP Tour qui considérait que l’ancien stade de baseball du parc Jarry ne convenait plus pour accueillir l’un des tournois majeurs du circuit professionnel masculin. C’est sous sa présidence en 1996 que le nouveau stade a vu le jour, dans les délais et sans dépassement de coûts.

« Jacqueline était une battante dans sa vie de femme d’affaires tout comme dans ses activités de bénévolat. Elle avait une force naturelle à fédérer les gens autour d’elle pour appuyer ses projets. C’est d’ailleurs grâce à cette force qu’elle avait réussi à sauver la tenue des Internationaux de tennis du Canada à Montréal avec Richard Legendre, » se rappelait Eugène Lapierre, vice-président principal du Québec chez Tennis Canada. « Jacqueline a été une grande leader pour notre organisation et nous lui devons beaucoup, en commençant par notre magnifique stade. Ceux qui l’ont connue penseront que sa dernière victoire, sa dernière fierté, aura été de ne pas s’être laissée avoir par ce satané virus. »

Madame Lemieux Boutet s’est toujours grandement investie dans la société et a multiplié ses efforts de bénévolat. En 1995, elle avait d’ailleurs reçu la médaille de l’Ordre du Canada, alors qu’en 2002, elle avait été nommée bénévole de l’année (Prix Dollars-Morin) par Sport-Québec. Un an plus tard, soit en 2003, elle avait été intronisée au Temple de la renommée du tennis canadien en tant que bâtisseuse.

C’est assez tard que madame Lemieux Boutet avait adopté le tennis, mais ce sport était rapidement devenu une passion. Fidèle à elle-même, elle s’est constamment améliorée, et ce, jusqu’au-delà de ses 70 printemps !

(Photo : Le Necrologue)