Chaque année, la tenue de la Coupe Billie Jean King (BJK) présentée par BNP Paribas offre une vitrine sans pareille au sport professionnel féminin. De multiples reportages et entrevues s’enchaînent afin de mettre en lumière le travail des joueuses et des entraîneurs féminins qui, au quotidien, fournissent des efforts exceptionnels pour s’illustrer sur le terrain.

Par contre, au-delà des équipes elles-mêmes, la Coupe est aussi une occasion pour souligner l’incroyable travail que de nombreuses femmes réalisent en arrière-scène pour assurer la croissance de ce sport que nous aimons tous.

Alors qu’Équipe Canada présentée par Sobeys évoluera à Vancouver cette semaine pour y affronter la Lettonie dans une rencontre de qualification pour les Finales de la Coupe BJK, Tennis Canada profite de l’occasion pour tourner les projecteurs vers l’une de ses employées, qui, jour après jour, apporte une remarquable contribution au tennis canadien.

Il s’agit d’Anne Bees, gestionnaire des officiels !

Un destin écrit dans le…gazon?

Comme elle a grandi à Wimbledon, au Royaume-Uni, on pourrait croire qu’Anne Bees était prédestinée à œuvrer dans le monde du tennis. Toutefois, même si la principale intéressée admet avoir parfois fait l’école buissonnière pour aller regarder les matchs présentés au célèbre tournoi anglais, elle n’avait jamais imaginé qu’elle allait un jour faire partie d’une organisation de tennis. En effet, après des parcours comme banquière en investissement et, vous l’aurez bien lu, comme entraîneuses de phoques dans un parc aquatique aux Bermudes, ce n’est que des années plus tard qu’elle s’est tournée vers le milieu du sport.

« Lorsque les gens apprennent que je viens de Wimbledon, ils pensent souvent que c’est la raison pour laquelle j’ai commencé à m’intéresser au tennis. À vrai dire, je n’étais pas très portée vers ce sport quand je vivais là-bas », mentionne Anne. « J’ai commencé à suivre le tennis plus tard parce que mes enfants jouaient. Un jour, alors que j’assistais à l’un de leurs tournois, la personne qui gérait les officiels en Colombie-Britannique à l’époque avait de nombreux matchs à gérer. Elle m’a demandé de l’aide en me disant : “Vous avez un accent britannique, alors pouvez-vous aller sur le terrain, avoir l’air sévère et voir si vous pouvez aider pendant 10 minutes.” C’est rapidement devenu un passe-temps qui a pris de l’ampleur, et du jour au lendemain, je voyageais aux quatre coins du pays et dans le monde entier pour travailler à titre de juge de ligne et d’arbitre. »

Gestionnaire des officiels chez Tennis Canada depuis plusieurs années, Anne est à la tête d’une équipe de 300 personnes qui, chaque année, travaillent dans des tournois canadiens et internationaux. Son principal rôle est de s’occuper de la formation, de la certification et du développement de ces nombreux officiels tout au long de leur parcours, qu’ils soient débutants ou experts. Elle est également responsable des affectations pour les tournois nationaux, comme les championnats juniors canadiens, les épreuves ITF et les tournois des circuits de l’ATP et de la WTA.

« Ce que j’aime beaucoup dans mon travail, c’est de rencontrer et de former les officiels. J’aime vraiment voir une personne franchir les étapes du parcours de formation, puis la voir partir dans le monde pour réaliser ses rêves de tennis ou atteindre ses objectifs. Je me souviens d’avoir formé des personnes qui n’auraient jamais pensé pouvoir faire ce travail. Aujourd’hui, ce sont des arbitres de chaise ou des juges de ligne qui travaillent partout sur la planète. C’est tellement formidable et gratifiant. »

UN PROJET PROMETTEUR POUR DÉVELOPPER PLUS DE FEMMES OFFICIELLES

La présentation de la Coupe Billie Jean King à Vancouver a d’ailleurs donné la chance à Anne et l’équipe de Tennis Canada de lancer un projet pilote spécial pour les femmes de la Colombie-Britannique : une clinique réservée uniquement aux femmes intéressées à devenir officielles. Alors que la plupart des cours au Canada sont normalement offerts à tous, Tennis Canada souhaitait déterminer si la tenue de classes dédiées spécifiquement aux femmes pouvait avoir un impact positif sur la formation.

« Ce projet, c’est quelque chose que nous souhaitions tenter depuis un moment. Nous avons ciblé des femmes intéressées aux tennis, à travers différentes campagnes de communication sur les médias sociaux ou dans les clubs de la province. Nous avons finalement été en mesure de réunir un groupe incroyable de 15 femmes aux profils multiples. Cela a donné droit à une dynamique très intéressante ».

Bien qu’il soit trop tôt pour déterminer l’ensemble des retombées du projet, les premiers signes sont plutôt encourageants. En effet, toutes les femmes qui ont participé à la portion théorique de la clinique sont également revenues pour la portion pratique, ce qui est plutôt rare dans le milieu selon Anne.

« Le fait que toutes les participantes aient réalisé les deux parties de la clinique, c’est plutôt inhabituel. Normalement, 30 à 40 % des gens qui se présentent sont là simplement pour apprendre les règles du tennis et ils ne souhaitent pas devenir officiels. On ne les revoit pas par la suite. Mais dans le cas du projet-pilote, nous avons eu un taux de rétention de 100 %. On voit même déjà des amitiés se former. C’est très encourageant. »

Dans tous les cas, Anne rappelle qu’il est possible pour toute personne de devenir officiel et de s’impliquer dans le tennis. Pour en savoir davantage sur le parcours à suivre et les opportunités d’apprentissage, rendez-vous au https://www.tenniscanada.com/fr/tournois/officiating/programme-des-officiels/

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