Cette semaine, Tennis Canada a présenté la cohorte 2021-2022 du Centre national de tennis présenté par Rogers. Elle est composée d’athlètes qui s’entraînent au CNT depuis au moins un an, soit Victoria Mboko, Kayla Cross, Mia Kupres, Annabelle Xu, Jaden Weekes et Christophe Clément, et qui y ont vécu la pandémie. Vous pouvez d’ailleurs en apprendre davantage sur ces jeunes en regardant leur vidéo de présentation.

Vous entendrez assurément parler d’eux de plus en plus au cours des prochaines années, mais sachez toutefois qu’ils ont déjà marqué l’histoire à leur façon en faisant partie de la quinzième cohorte de l’histoire du CNT !

En effet, cette année, le Centre célèbre officiellement ses 15 ans d’existence. Créé en 2007 sous la direction de l’ancien vice-président de l’élite, Louis Borfiga, le CNT a accueilli une cinquantaine d’athlètes et a fait ses preuves en voyant quelques-uns de ses diplômés atteindre les plus hauts niveaux du tennis, notamment : Milos Raonic, Eugenie Bouchard, Félix Auger-Aliassime et Bianca Andreescu.

« Il y a maintenant presque 15 ans, Tennis Canada a inauguré le premier Centre national de tennis de son histoire avec un programme à plein temps destiné aux meilleurs athlètes du pays âgés de 14 à 18 ans afin de leur fournir l’entraînement, l’instruction, les entraîneurs et toutes les ressources nécessaires, y compris la médecine et science du sport, pour réussir au plus haut niveau », a mentionné Hatem McDadi, vice-président principal du développement de l’élite. « Grâce au soutien de tous les partenaires investis dans le développement d’un athlète, nous pouvons dire que nous avons gagné notre pari. Nous pouvons être fiers, mais nous devons continuer de travailler tous ensemble pour assurer la relève de demain et ainsi consolider la place du Canada sur l’échiquier mondial. »

Un investissement à long terme qui a rapidement porté ses fruits

Photo; Martin Sidorjak

Le CNT a été créé sur la prémisse que le Canada pouvait développer des champions locaux pouvant concourir dans les plus grands tournois. Si l’un des objectifs phares était de générer plus d’intérêt pour le tennis chez les médias et le grand public, il y avait aussi derrière la démarche une volonté de démontrer aux futures générations que c’était possible de faire partie des meilleurs.

Ainsi, s’inspirant de certaines des plus grandes nations de tennis de la planète, comme la France ou la Russie, Tennis Canada a rapidement procédé à la création du Centre national et a investi massivement dans le développement de l’élite. Si l’organisation avait alors une visée à long terme pour l’atteinte de ses objectifs, force est d’admettre que les résultats n’ont pas tardé :

Photo: Mike Lawrence/ATP Tour

Milos Raonic a remporté son premier titre ATP en 2011, à San Jose. Depuis le début de sa carrière, il a conquis 8 trophées et a participé à 15 autres finales, dont celle de Wimbledon en 2016.

Photo: Jorge Ferrari

Eugenie Bouchard a été couronnée à deux reprises sur le circuit de la WTA, une fois en simple (Nuremberg, 2014) et une en double (Auckland, 2019). Elle a également été finaliste à 11 reprises (7 fois en simple et 4 fois en double), y compris à Wimbledon en 2014.

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Photo: camerawork usa

Félix Auger-Aliassime poursuit son ascension sur le circuit professionnel. Détenteur d’un titre de double (Masters de Paris, 2020), il a pris part à 9 finales (8 en simple) et a fait son entrée au top 10 de l’ATP en 2021, ce qui représente son meilleur classement à vie.

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Photo: Peter Power/Tennis Canada

Bianca Andreescu aura marqué l’histoire du tennis au pays en devenant la première Canadienne à conquérir la couronne du simple d’une épreuve du Grand Chelem (Internationaux des États-Unis, 2019). Sa feuille de route comprend également deux titres de la WTA, dont celui de l’Omnium Banque Nationale (2019), et deux présences en finale.

Bref, au cours des 15 dernières années, les joueurs et joueuses ayant évolué au CNT auront accumulé cinq titres de simple et neuf finales de tournois du Grand Chelem (juniors et professionnels). Si ces succès sont sans contredit le résultat du dur labeur de nos athlètes et des efforts mis en œuvre par leurs proches, force est d’admettre que le Centre national aura été un catalyseur pour donner aux meilleurs joueurs au pays la chance de faire partie de l’élite mondiale. 

La fin d’un chapitre et le début d’un autre

L’été dernier, une importante page s’est tournée lorsque Louis Borfiga a pris sa retraite pour retourner auprès de sa famille en France. C’est désormais Guillaume Marx qui dirige le Centre national de tennis présenté par Rogers, en plus des centres d’entraînement régionaux, situés à Montréal, Toronto et Vancouver, qui regroupent les meilleurs joueurs de 15 ans et moins de chaque région. Sylvain Bruneau continue de chapeauter le programme féminin de transition du CNT et travaille en étroite collaboration avec Simon Larose, alors que le programme masculin est dirigé par Marx, avec l’aide de Martin Laurendeau. Nicolas Perrotte et Virginie Tremblay sont de retour en tant qu’entraîneurs physiques, tandis qu’André Barette poursuit dans son rôle de conseiller pédagogique

Ces changements représentent assurément un vent de renouveau pour le CNT, mais il est essentiel de se rappeler que ce n’est pas le début d’une nouvelle histoire, mais bien la poursuite de celle amorcée en 2007. Les efforts des dernières décennies, ainsi que les succès de nos Canadiens à tous les niveaux, auront permis à Tennis Canada de poser des fondations solides et indispensables au développement de notre sport. Et si on se souvient que le Centre a été créé non pas pour obtenir des résultats à court terme, mais bien pour générer un impact à long terme, on ne peut qu’être excité pour les prochains chapitres !

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