Voilà la réaction immédiate de Rafael Nadal (et du président de la Fédération française de tennis Jean Gachassin, à sa gauche) lorsque le jeton de la sixième tête de série a été tiré pour un potentiel quart de finale contre le favori Novak Djokovic, à Roland-Garros.

En tant que champions en titre, Nadal et Maria Sharapova étaient présents au tirage officiel qui a été télédiffusé en direct sur les ondes d’Eurosport.

Il n’y avait qu’une chance sur quatre pour que Nadal soit dans le même quart de tableau que Djokovic – et presque tout le monde souhaitait que cela ne survienne pas afin d’éviter une confrontation trop hâtive. Ils s’étaient affrontés en finale en 2012 et 2014 ainsi qu’en demi-finale en 2013.

Maria Sharapova

À Roland-Garros, les 96 joueurs qui ne font pas partie des têtes de série sont tirés électroniquement, puis les 32 jetons correspondants aux 32 têtes d’affiche sont pigés au hasard – le champion en titre pigeant les têtes de série féminines alors que la championne en titre fait de même pour les hommes. C’est dans ce rôle que Sharapova (ci-dessus) a pigé le numéro six correspondant à Nadal.

En sortant du tirage, un journaliste a vu Benito Perez Barbadillo, relationniste de Nadal, et lui a jovialement offert ses sympathies. Mais Perez Barbadillo a immédiatement répliqué : « non, non, c’est pour l’entourage de Djokovic que ce n’est pas favorable. »

De son côté, Nadal a commenté : « J’aimerais bien me rendre à ce match. Ce duel est un quart de finale et je n’ai pas encore joué le premier tour, non? Je ne vois pas de raccourcis pour arriver à ce match. Il faut que je concentre sur ce que je dois faire avant cela. Si je m’y rends, nous aurons deux jours pour en parler. »

En y regardant de plus près, il semble que Djokovic ait un peu plus de chances de se rendre en quart de finale. Les surprises peuvent toujours survenir, mais les trois têtes de série qu’il devrait affronter avant les quarts de finale sont Bernard Tomic (27e), Richard Gasquet (20e) et Kevin Anderson (15e). Son premier rival est le Finlandais de 33 ans Jarkko Nieminen.

Après le Français Quentin Halys, détenteur d’un laissez-passer, Nadal serait opposé à Nicolas Almagro ou à Alexander Dolgopolov – les deux l’ont battu au cours des 15 derniers mois – et ce serait Grigor Dimitrov (10e) ou Tommy Robredo (18e) en huitièmes de finale.

Nadal, que l’on voit à l’entraînement ci-dessus sous la supervision de l’oncle Toni, parle avec franchise de ses récentes difficultés – il n’a pas remporté de titre européen sur terre battue cette année pour la première fois depuis 2003, mais possède quand même le plus grand nombre de victoires du circuit sur l’argile (17).

Il a régalé les médias en entrevue avec l’explication suivante : « C’est moi. Je ne sais pas. Je dis ce que je ressens. J’ai dit souvent que je ne mentirais pas à moins que cela soit 100 % nécessaire. (Rires) Je ne sais pas si c’est bien ou pas, mais à la fin, tu peux mentir dans la salle d’entrevues, mais pas sur le terrain.

Vous savez, je ne suis pas un petit nouveau. Ça fait quand même 13 ans que je suis sur le circuit. Je n’ai pas besoin de mentir pour créer des attentes. Je suis honnête. Quand je dis que je ne sais pas comment ça va se passer, c’est que je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Ça ne veut pas dire que je ne pense pas être prêt. Je dois croire que je suis prêt, mais il est parfois difficile d’être tout à fait prêt. Sérieusement, mes deux dernières semaines ont été beaucoup plus positives que ne le démontrent les résultats. À Rome, je jouais mieux, non? Ici, c’est un terrain que j’aime. C’est un tournoi que j’aime. »

Djokovic

Djokovic, ci-dessus avec son entraîneur Marian Vajda, jeudi, a donné une réponse assez directe sur la possibilité d’affronter Nadal en quart de finale : « Je l’ai joué en demi-finale et en finale plus d’une fois. Je crois même avoir joué contre lui en quart de finale au début. Cela n’a pas d’importance. Je crois que nous désirons tous les deux bien jouer et notre jeu s’améliorera au fil du tournoi, alors si on se croise en quart de finale, nous devrions être à un bon niveau. »

Alors que Djokovic, Nadal et Murray se trouvent dans la moitié supérieure du tableau, la porte est ouverte pour que Roger Federer (2e), Tomas Berdych (4e) ou Kei Nishikori (5e) puisse atteindre la finale dans le bas du tableau.

Federer

Au premier tour, Federer, ci-dessus avec son entraîneur Stefan Edberg, croisera le fer avec un joueur repêché des qualifications, Alejandro Falla, 31 ans. Le Suisse possède une fiche parfaite de sept victoires contre le Colombien, mais en a arraché lors du premier tour de Wimbledon en 2010 avant de repartir avec un gain de 5-7, 4-6, 6-4, 7-6(1) et 6-0.

Le champion de 2009 a bien fait rire les médias, en disant : « Je suis le seul autre joueur du tableau à avoir gagné ici. Rafa a gardé tous les autres trophées pour lui. »

Haut du tableau corsé chez les femmes

Serena

Tout comme à Madrid il y a deux semaines, le tableau féminin regorge de talent dans le haut alors que les deux sœurs Williams, Serena et Venus, sont parmi les 16 premiers noms. La favorite, Serena (ci-dessus), qui n’a participé qu’à une seule finale à Roland-Garros (une victoire en 2013) depuis la conquête de son premier titre parisien en 2002, pourrait croiser le fer avec Victoria Azarenka (27e) au troisième tour. En lever de rideau, sa sœur Venus affronte Sloane Stephens et la gagnante sera opposée à Serena (ou à Azarenka) en huitième de finale. Serena a comme première adversaire la Tchèque Andrea Hlavackova, issue des qualifications.

En quart de finale, Caroline Wozniacki (5e) est une rivale potentielle pour celle qui survivra à cette première portion du tableau.

Petra Kvitova (4e), qui est dans le même quart qu’Eugenie Bouchard (6e), devrait avoir la partie un peu plus facile.

Dans le bas du tableau, Simona Halep (3e) pourrait retrouver celle qui l’a battue en finale l’an dernier, Maria Sharapova (2e).

Ils ne sont plus que deux

Genie Bouchard

Eugenie Bouchard et Vasek Pospisil sont les deux seuls Canadiens aux épreuves du simple de Roland-Garros.

Bouchard, ci-dessus avec son équipe, affrontera la Française Kristina Mladenovic, 54e mondiale. Mieux connue au Canada comme étant la partenaire de double mixte de Daniel Nestor, la joueuse de 22 ans avait surpris Li Na au premier tour de Roland-Garros l’an dernier.

À leur seul affrontement précédent, soit à Québec en 2013, Bouchard avait eu raison de Mladenovic en deux manches de 6-3 et 6-2.

Si elle franchit le premier tour, Bouchard pourrait avoir la tâche un peu plus facile au deuxième et au troisième avant de possiblement croiser la route de Karolina Pliskova (12e) ou de Svetlana Kuznetsova (18e). En quart de finale, elle se frotterait à Petra Kvitova (4e) ou à Madison Keys (16e).

Elle disputera son premier match lundi ou mardi.

Vasek Pospisil est à Paris depuis jeudi et s’entraîne doucement alors qu’il se remet d’une foulure à la cheville datant de son quart de finale du double de Madrid.

Il ne fait que frapper pour l’instant, mais devrait commencer à jouer des points samedi.

Son premier rival sera le Portugais Joao Sousa, dans une bataille entre le 50e et le 51e mondial. Le vainqueur de ce match retrouvera fort probablement Andy Murray (3e) au deuxième tour.

Milos Raonic, le grand absent, se remet bien de la chirurgie qu’il a subie il y a neuf jours et il ne ressent apparemment plus de douleur au pied.

Marathonien

Pierre-Hughes Herbert

La photo ci-dessus a été prise au moment où le Français Pierre-Hughes Herbert servait pour effacer une balle de match contre l’Italien Andrea Arnaboldi, jeudi, au deuxième tour des qualifications de Roland-Garros.

Herbert a finalement perdu le point lorsqu’Arnaboldi a produit un magnifique passing. Comme on peut le voir entre les jambes du chasseur de balles, le match a duré quatre heures et 26 minutes.

Arnaboldi n’était néanmoins pas trop fatigué le lendemain et a réussi à remporter un troisième duel pour faire sa place au grand tableau.

La dernière manche de 27-25 a fracassé le record des qualifications de Roland-Garros qui avait été établi par Daniel Nestor, qui, en 1996, avait vaincu le Français Thierry Guardiola en des comptes de 4-6, 6-3 et 22-20.

Joyeux anniversaire, Nole

Djokovic  birthday

Novak Djokovic a célébré son 28e anniversaire de naissance, vendredi. Le directeur du tournoi, Gilbert Ysern, lui a remis un cadeau et un gâteau sans gluten.

Il y avait de nombreux photographes à l’arrière de la salle et un lui a lancé : « Un peu de champagne? » Djokovic, qui s’est presque blessé à l’œil en débouchant une bouteille de champagne après son triomphe à Rome, a répliqué : « Je n’ai pas une très bonne relation avec le champagne. »

Il a également commenté qu’il ressentait encore de la douleur au nez.

N.B. Je serai de retour lundi avec un autre blogue de Roland-Garros.

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