Vasek Pospisil pumps his fist in front of the cheering crowd during the Davis Cup tie between Team Canada and Korea.

Photo : Pascal Ratthe

Les sites et les groupes des tournois à la ronde des Finales de la Coupe Davis sont maintenant connus.  

Le Canada, troisième tête de série en grande partie grâce à son triomphe en 2022, évoluera aux côtés de l’Argentine, la Finlande et la Grande-Bretagne, du 10 au 15 septembre, à Manchester, au Royaume-Uni.  

L’équipe canadienne s’ennuiera peut-être de ses partisans qui l’ont grandement aidée le mois dernier lors de sa victoire aux dépens de la République de Corée au Stade IGA, à Montréal.  

En effet, il n’y a rien de tel qu’une rencontre de la Coupe Davis à la maison. La frénésie des partisans, l’enjeu d’essayer d’accéder à la finale de cette prestigieuse compétition par équipe et la rare occasion de voir du tennis de très haut niveau dans son propre pays créent une dynamique unique. Au cours des dernières années, Équipe Canada a évolué devant ses partisans à Vancouver (2012, 2013) et à Toronto (2018) avant de revenir à Montréal.

Les joueurs ont été bruyamment accueillis par 2 000 spectateurs qui, au son de leurs tambours, crécelles et cloches, ont imprégné au stade une ambiance de match de la coupe Stanley.  

Lire aussi : Diallo scelle la victoire du Canada aux dépens de la République de Corée à la Coupe Davis

La beauté de la Coupe Davis est qu’elle permet aux plus avides partisans d’encourager leurs compatriotes haut et fort et de leur insuffler l’énergie nécessaire pour atteindre les plus hauts sommets.  

Selon Maryse Latendresse, une vraie mordue de tennis : « Assister à une compétition comme celle-ci est un réel privilège. Je ressens beaucoup de fierté. Il n’y a rien de tel que de voir chaque joueur donner tout ce qu’il a dans le ventre pour gagner pour son équipe. »  

Certains partisans travaillent même pour Tennis Canada, comme c’est le cas pour Anita Comella, directrice principale du développement des installations, qui agit également comme meneuse de claque dans les gradins en frappant vigoureusement sur son tambour.  

« Je ne suis pas une joueuse de tambour, mais j’ai accepté de le faire, a-t-elle expliqué. La caisse claire est suffisamment bruyante pour motiver la foule et l’inciter à se joindre aux encouragements. »  

Lire aussi : James Blake parle de l’organisation de l’Open de Miami

Les progrès réalisés par les Canadiens sont remarquables. En 2019, ils ont atteint la finale avant de s’incliner face à Rafael Nadal et à ses compatriotes espagnols. En 2022, ils ont connu un parcours de rêve en battant la République de Corée et l’Espagne au tournoi à la ronde avant d’éliminer l’Allemagne et l’Italie en quart de finale et au carré d’as, ainsi que l’Australie en finale. L’an dernier, ils ont battu le Chili, la Suède et l’Italie au tournoi à la ronde, mais la Finlande a eu raison d’eux en quart de finale.  

L’équipe canadienne compte sur un bon mélange de joueurs aguerris et de jeunes loups. Même s’il n’était pas tout à fait prêt à tester sa hanche à Montréal, Milos Raonic a servi de mentor, tandis que Vasek Pospisil, comme toujours, a été un pilier du début à la fin. Il a joué en simple le premier jour et a pris part au double avec Alexis Galarneau le lendemain.  

Gabriel Diallo a eu l’occasion unique de défendre les couleurs de son pays devant ses amis et sa famille dans sa ville natale. Le joueur de 22 ans a d’ailleurs révélé à quel point cette expérience était incroyable.     

« C’est ce pour quoi je travaille, a mentionné Diallo. Pour moi, il n’y a pas de moment plus important que celui-ci. C’est ma ville, mon quartier. J’habite à sept minutes d’ici, j’ai grandi en m’entraînant ici. Pouvoir jouer ici devant tous ces partisans extraordinaires, mes amis et ma famille qui n’ont pas souvent l’occasion de me voir dans une telle ambiance, où je joue pour mon pays, c’est fantastique. Pour moi, il n’y a pas de plus grande scène que la Coupe Davis, et je suis vraiment reconnaissant d’avoir été choisi au sein de l’équipe. » 

Lire aussi : La Coupe Davis est spéciale pour toutes les générations

Galarneau, qui est originaire de Laval, a fait écho aux commentaires de Diallo.  

« La région de Montréal représente tout pour moi. C’est la famille, les amis, tout. J’ai joué ici tous les jours, de 11 à 17 ans, et j’en garde de très bons souvenirs. Je suis très heureux de pouvoir enfin jouer devant le public montréalais dans une ambiance de Coupe Davis ! »  

La quête de la Coupe Davis se poursuit en septembre dans le cadre du tournoi à la ronde des Finales. Les deux premières équipes de chaque groupe accéderont aux quarts de finale présentés en novembre, à Malaga, en Espagne.   

Après un bon départ et l’ajout possible de Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, les Canadiens ont d’excellentes chances de se rendre loin. Et même s’ils seront sur la route, ils ressentiront le soutient de leurs compatriotes, qu’ils aient effectué le voyage pour les encourager ou qu’ils leur envoient de l’énergie positive de la maison.  

Tags