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|||Photo : Patrice Lapointe|

Vous avez eu chaud au Québec, mardi ? Sachez que ce fut aussi le cas pour Félix Auger-Aliassime.

À son premier match à Montréal, Félix a eu besoin de 2 h 33 sur le Court central transformé en véritable sauna, et du soutien de la foule pour venir à bout de son ami et partenaire de double Vasek Pospisil.

Avec un début en sprint, l’allure s’est vite transformée en marathon avant que Félix s’en tire 6-2, 6-7(3) et 7-6(3) dans une bataille de services qu’aucun ne voulait céder après la première manche.

Admettons-le, Pospisil, dont la fiche est maintenant de 0-3 contre Félix, est bien meilleur joueur que son 205e rang actuel.

Demi-finaliste à Montréal en 2013 et 25e mondial l’année suivante, il revient après huit mois sur le carreau à la suite d’une opération au dos.

Avec son 21e échelon, Félix possédait l’avantage, mais le tennis ne fonctionne pas comme cela.

À 4-4 et 0-30 au troisième acte, Guillaume Marx, son entraîneur, a eu de grosses sueurs.

« Je mentirais si je disais que je n’ai pas eu peur de perdre », d’admettre notre jeune homme qui aura 19 ans jeudi.

Oui, il était content d’avoir accompli le travail.

« Je ne voulais pas trop célébrer devant Vasek, qui est un ami. Je lui ai dit au vestiaire qu’il a fait un match solide en lui souhaitant bonne chance pour la suite ».

Dans le choix des trois étoiles, les nombreux spectateurs doivent savoir que Félix leur en attribue une très scintillante.

« Vous avez été formidables et vous avez encouragé Vasek autant que moi », mentionnait-il.

Un autre qui a eu chaud est… Eugène Lapierre.

Si Rafael Nadal est la tête de série numéro un, Félix est le favori sentimental.

On n’a pas l’assistance du jour, mais remplir 11 500 places un mardi après-midi après les vacances de la construction tient du jamais vu en quarante ans de grands tournois à Montréal, et ce n’est pas fini.

Le prochain match de Félix sera mercredi, à 18 h 30, contre Milos Raonic dans un affrontement qui pourrait avec une incidence sur le classement canadien.

Que la fête continue !

ALEKSANDRA AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE

Photo : Patrice Lapointe

Dans les hommages mardi, il y a eu l’intronisation d’Aleksandra Wozniak au Temple de la renommée de la Coupe Rogers. Elle était tout en splendeur.

Avant que les blessures ne s’acharnent sur elle, la retraitée de 31 ans a été quart de finaliste à Montréal en 2008.

Elle a gagné un tournoi WTA en Californie (Stanford) après avoir battu Marion Bartoli (en finale) et Serena Williams. Elle a représenté le Canada à la Fed Cup et a occupé le 21e rang mondial.

Merci, Madame Wozniak pour tous les bons moments et bonne chance pour la suite.

SHAPO PARLE DE MONTRÉAL, DU DÉFI POSÉ PAR THIEM ET DU… FRANÇAIS 

« C’est comme si le rêve de 2017 se poursuivait », a dit Denis Shapovalov, surprenant demi-finaliste à Montréal il y a deux ans après sa victoire de 6-3 et 7-5 devant le 40e Pierre-Hugues Herbert, après quatre défaites consécutives de Roland-Garros.

« À Montréal, il y a un public très spécial. Les gens savent ce qui se passe. Ils sont de vrais amateurs. Je sens qu’ils jouent les points avec moi », mentionne-t-il.

Le jeune homme de 20 ans de Richmond Hill, en Ontario, arrivé à Montréal aussi tôt que la semaine dernière pour refaire le plein d’énergie, sait l’ampleur du défi qui l’attend au deuxième tour contre Dominic Thiem, deuxième tête de série.

« Il arrive en confiance. Il vient de gagner le tournoi de Kitzbühel et affronter quelqu’un qui est en possession de tous ses moyens n’est jamais facile. Mais je sais qu’il arrive d’Europe avec le décalage et qu’il se retrouve sur une nouvelle surface (le ciment après la terre battue) ce qui n’est jamais facile non plus. Je vais donc essayer de tirer profit de ça. »

Shapo a annoncé qu’il voudrait aussi se remettre au français.

« Voilà une belle langue à apprendre. Je suis allé à une école francophone (dans son enfance) et j’ai voyagé (chez les juniors) avec des joueurs québécois qui ne parlaient que le français », raconte-t-il.

Photo : Pascal Ratthé

« Mais on sait ce qui arrive avec le temps, on oublie. Dommage ! Il me semble qu’il faut parler français et anglais. Après tout, je suis Canadien et le Canada est un pays bilingue. »

À suivre…

LEYLAH ANNIE PRÉFÈRE PENSER À LA SUITE

Faute de pouvoir déployer son talent sur le court comme elle l’aurait souhaité, Leylah Annie Fernandez a montré une belle maturité à 16 ans (elle en aura 17 le 6 septembre) après sa déroute de 6-0 et 6-1 face à la 91e Marie Bouskova au premier tour de la Coupe Rogers de Toronto.

Détentrice d’un laissez-passer pour le tableau principal, elle était évidemment déçue, mais pas démolie après sa défaite.

« C’était l’occasion de voir où se situe mon niveau. Je sais maintenant ce que je dois travailler pour la prochaine fois », de déclarer sagement la gauchère lavalloise en transition vers les rangs professionnels.

En juillet, Leylah Annie Fernandez a bondi du 373e au 260e rang mondial au classement de la WTA.

SOUVENIR 40e ANNIVERSAIRE ALAN LEMAY 

« John Beddington était venu au club Mokland me demander d’être son directeur. Non seulement avais-je dit oui, mais j’ai été 27 ans à prendre mes vacances en même temps que le tennis à Montréal », se remémore Alan Lemay, responsable du service aux vestiaires du début jusqu’en 2007.

« Cela n’a jamais été un travail, mais un privilège », affirme-t-il aujourd’hui.

ENTREFILET

Rafael Nadal fait son entrée mercredi midi contre Daniel Evans. Denis Shapovalov suivra face à Dominic Thiem. Kei Nishikori, Stefanos Tsitsipas et Stan Wawrinka seront en action sur le Court Banque Nationale… Le prix des héros obscurs du jour va au groupe à l’infirmerie. Le local des premiers soins n’a guère dérougi avec les nombreux coups de chaleur. « Je tente encore de compléter un premier tournoi en santé cette année », mentionnait Milos Raonic.

 

Photo en vedette : Pascal Ratthé

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