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« Ce soir, je vais rester polie. Cela dit, je suis crissement contente d’être ici. »
Ce sont là les premiers mots qu’Amélie Mauresmo a adressés à la foule sur le Court central du Stade IGA, lundi soir, alors qu’elle prenait la parole dans le cadre d’une présentation pour le 40e anniversaire du tournoi de Montréal.
Lors du premier de ses deux titres ici en 2004, elle avait dit au micro « J’ai crissement bien joué. »
Bien sûr que l’ex-numéro un mondiale, qui est maintenant l’entraîneur de Lucas Pouille a été applaudie pour son québécisme 2.0 repris 15 ans plus tard.
SOUPER RETARDÉ
Un autre grand favori des quatre dernières décennies, Rafael Nadal a accepté de retarder son souper – un de ses rares soirs de congé cette semaine.
« Aujourd’hui est une journée de célébrations et je veux féliciter Tennis Canada et les gens pour le tournoi. Depuis ma première visite en 2005, je me suis toujours senti comme à la maison, ici », a dit au micro le double titulaire à Montréal.
Est-ce nécessaire de dire que la foule était en liesse ?
MERCI ET EN ROUTE VERS UN AUTRE RECORD
John Beddington, Richard Legendre et John Beddington, les trois directeurs de l’histoire du tournoi montréalais, étaient aussi de la cérémonie.
« Je veux remercier les différents paliers de gouvernement et la Ville de Montréal pour son soutien envers notre sport. Je salue nos deux principaux commanditaires, Rogers et la Banque Nationale, qui sont avec nous depuis respectivement 19 et 15 ans », a mentionné Eugène Lapierre.
Il a félicité l’équipe de Tennis Canada et les bénévoles.
« Organiser un événement de la sorte représente beaucoup de travail, mais c’est aussi beaucoup de bonheur. Nous avons reçu 45 000 visiteurs la fin de semaine dernière. Nous sommes en bonne voie d’enregistrer un autre record mondial (200 000 spectateurs et plus) d’assistance. Souhaitons-nous donc un autre 40 ans de bonheur », a-t-il terminé en recevant l’accord total de la foule.
Par la suite, Denis Shapovalov, la coqueluche d’il y a deux ans, a poursuivi les célébrations en battant Pierre-Hugues Herbert en deux manches de 6-3 et 7-5 au premier tour.
Que la fête continue !
RAFA AUSSI VOIT GRAND POUR FÉLIX
Ajoutez donc Rafael Nadal au sein du club sans cesse grandissant des partisans de Félix Auger-Aliassime.
« J’aime sa personnalité », de dire Rafa aux médias. « Il est bien éduqué. C’est un gentil garçon tout en étant vraiment passionné pour son sport. »
Le favori à Montréal voit grand pour Félix.
« Il est un des joueurs que j’aimerais voir gagner des trophées parce que je crois qu’il le mérite », d’ajouter Rafa qui a déjà vu un de ses records éclipsé par le jeune homme.
En 2015 à Drummondville, Félix était devenu, à 14 ans, le plus jeune à se qualifier pour un Challenger depuis… Rafa.
POPULAIRE, DITES-VOUS ?
Ne doutez surtout pas de la très grande considération des gens envers Félix. Il a établi une marque en 40 ans de tennis à Montréal avec son double.
Malgré l’attente, le Stade IGA est resté quasi plein lundi en deuxième moitié d’après-midi afin de le voir en compagnie de Vasek Pospisil contre les Français Jérémy Chardy et Fabrice Marin.
Oubliez les pointages de 6-7(7) et 5-7.
« Ce fut super comme sensation dès le chemin menant au Court central. C’est différent le double. J’ai pu prendre mes repères. Bref, la glace est brisée », a commenté Félix.
Le match Félix-Vasek est prévu à 14 h, mardi.
DEUX ÉTOILES PARLENT DU DÉFI DE JOUER… « À LA MAISON »
Bien sûr que la tension sera amplifiée mardi alors que Félix affrontera Vasek pour son premier match de simple à Montréal.
Deux étoiles confirment qu’il n’est jamais facile de jouer à la maison.
Avant Montréal, l’Allemand Alexander Zverev a disputé le tournoi de Hambourg, où il a atteint la demi-finale.
« Malgré l’énergie et l’amour derrière moi, je sentais la pression », mentionne-t-il.
L’aisance « à la maison » est tout sauf un automatisme, car l’attention vient de partout.
« Au début, je n’aimais pas jouer au Japon, j’étais incapable d’offrir mon meilleur tennis avant d’apprendre à rester plus calme », affirme Kei Nishikori.
Enfin, Zverev refile un conseil au public. « On doit donner du temps à Félix ».
« Ce que Félix a accompli à 18 ans est incroyable », estime Nishikori.
MILOS PREND SA REVANCHE
L’honneur de disputer le tout premier affrontement cette année est allé à Milos Raonic, lundi midi.
Mine de rien, sa victoire devant Lucas Pouille en 1 h 24 et en deux comptes de 6-4 met la table pour un deuxième tour canadien contre Félix ou Vasek.
« J’ai une bonne mémoire de mes matchs », a-t-il déclaré comme quoi il n’a pas oublié sa défaite aux mains du Français en quart de finale des Internationaux d’Australie.
Milos possède des fiches parfaites de deux victoires face à Pospisil et d’un gain contre Félix.
SOUVENIR 40e ANNIVERSAIRE (LA SUITE)
« Ma première qualification dans un grand tournoi est survenue ici à Montréal en 2005. J’avais affronté Greg Rusedski au tableau principal. J’ai vu l’évolution (des installations) au fil des visites et c’est toujours un plaisir de revoir le public chaleureux. Comme dit Martin (Laurendeau), les gens ici viennent pour la fête et les joueurs apprécient toujours beaucoup l’ambiance que cela occasionne. »
– Stan Wawrinka, triple champion de Grands Chelems
Photo en vedette : Patrice Lapointe