From left to right, Frank Dancevic, Kelsey Stevenson, Gabriel Diallo, Alexis Galarneau, Denis Shapovalov, and Vasek Pospisil kneel over the Davis Cup Finals sign.

Photo : Martin Sidorjak

Ce n’est pas pour rien que le Canada occupe le premier rang du classement de la Coupe Davis.  

Les champions en titre tenteront de conserver le trophée en novembre prochain, car ils se sont qualifiés pour les quarts de finale grâce à la victoire d’Alexis Galarneau aux dépens d’Alejandro Tabilo lors du premier match de la rencontre opposant Équipe Canada présentée par Sobeys et le Chili.  

Par la suite, Galarneau et Vasek Pospisil ont ajouté un gain en double pour remporter la rencontre et terminer au sommet du groupe A avec une fiche parfaite de 3-0.  

Invaincus quand ils se sont présentés sur le terrain samedi, les Canadiens n’avaient besoin que d’une seule victoire pour assurer leur place à Malaga, et Galarneau, qui a été sublime toute la semaine, a livré la marchandise.  

« Je suis très heureux que nous soyons de retour aux Finales. Mon équipe est très excitée en ce moment, s’est réjoui le capitaine Frank Dancevic. Avoir cette possibilité de viser le trophée. C’est beaucoup, beaucoup d’émotions en une semaine. Nous avons hâte aux quarts de finale. »  

« Cela prouve que ce n’était pas un coup de chance l’an dernier – il ne faut pas nous prendre à la légère, a ajouté Galarneau. Nous sommes les numéros un du monde, alors nous ne voulions pas faire mentir ce classement et je pense que c’est ce que nous faisons en ce moment. »  

Lorsqu’il arrivera à Malaga en novembre, le Canada tentera de devenir le premier pays à remporter des titres consécutifs depuis la Tchéquie en 2012-2013. Le Canada pourrait être le premier champion multiple depuis la refonte de la compétition en 2019.  

« Ce serait incroyable. C’est très, très difficile à réaliser. Pour nous, il a fallu 109 ans avant d’y parvenir pour la première fois, donc gagner deux fois de suite serait incroyable, a mentionné Dancevic. Il faut vraiment que les étoiles s’alignent pour cela se produise. Il faut beaucoup de joueurs en bonne santé, un peu de chance, et se donner la possibilité de gagner. »    

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« Après notre triomphe de l’an dernier, je pense que l’objectif était d’essayer de nous qualifier à nouveau pour les quarts de finale, a expliqué Gabriel Diallo, qui était le joueur numéro un du simple pour le Canada et qui a signé la plus grande victoire de sa carrière lors de la rencontre avec l’Italie. C’est vraiment prestigieux, les huit meilleurs pays s’affrontent, et nous sommes heureux d’avoir participé au succès. Nous avons hâte de retourner à Malaga. »  

La relève 

Même si, sur papier, l’équipe canadienne à Bologne semblait presque identique à celle qui a soulevé le trophée l’automne dernier, les joueurs sur qui les espoirs reposaient étaient très différents.  

En l’absence de Félix Auger-Aliassime et la blessure de Denis Shapovalov, Galarneau et Diallo ont répondu à l’appel et ont prouvé que le Canada méritait bel et bien son premier rang mondial. 

Seul Pospisil a sauté sur le terrain à Malaga l’an dernier et à Bologne cette année.  

Malgré le manque d’expérience, Galarneau a signé une fiche parfaite de cinq gains, ne concédant qu’une seule manche en double contre l’Italie. Quant à Diallo, il a remporté deux victoires et subi une défaite en tant que numéro un du simple. 

« C’est évidemment ce à quoi on s’attendait », a confié Dancevic. 

Il plaisantait.  

Les résultats obtenus sont une agréable surprise étant donné que les attentes n’étaient pas très élevées pour ce contingent canadien privé de ses deux meilleurs éléments.  

« Pour tout vous dire, je ne m’attendais pas à cela, a admis Dancevic. Il y avait de très bonnes équipes dans ce groupe et nous étions privés de Félix et de Denis. Ce sont nos recrues qui jouaient. D’excellents joueurs, bien sûr, mais des joueurs qui n’avaient disputé que quelques rencontres. Ils ont prouvé qu’ils avaient leur place au sein de l’équipe, que nous pouvions gagner contre de bons joueurs. Nous avons eu un superbe début de tournoi contre l’Italie. »  

Il en va de même pour Galarneau. Quand on lui a demandé s’il s’attendait à vivre une telle semaine, il a répondu spontanément : « Non, bien sûr que non. »  

« Je savais que je pourrais avoir une bonne semaine. Je sais que j’évolue bien dans ce genre d’environnement. Toutefois, remporter quatre ou même cinq victoires, ce n’est pas quelque chose que j’avais imaginé. » 

Pospisil a été fidèle à lui-même à a Coupe Davis, obtenant une fiche parfaite de quatre victoires, dont trois en double.  

En l’absence des deux meilleurs joueurs, les chiffres ne favorisaient pas le Canada, car deux des trois équipes du groupe, l’Italie et le Chili, comptaient au moins trois joueurs mieux classés que Diallo en simple.  

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« Peut-être que sur papier, nous n’étions pas censés nous qualifier, a mentionné le numéro un canadien. Cependant, nous y avons mis tout notre cœur et cela s’est vu quand nous étions acculés au pied du mur, nous avons joué un tennis extraordinaire. » 

Selon Diallo, il leur fallait être prêts à tout.   

« C’était un processus. Chaque jour, il fallait être prêt au cas où nous serions envoyés dans la mêlée. Les décisions étaient prises au jour le jour et nous apprenions la veille si nous allions disputer le premier et le deuxième match. »  

Mais en fin de compte, est une drôle de compétition pour un sport individuel. Même s’il n’y a qu’une ou deux personnes en action, c’est vraiment l’équipe dans son ensemble qui compte. »  

« Nous faisons assurément quelque chose de bien ; l’esprit d’équipe est génial, commentait Galarneau. Les vétérans comme Vasek nous guident et nous aident. Voir la performance qu’il a eue contre la Suède est très inspirant. Nous nous entendons tous très bien. »  

« Tout s’est déroulé comme il le fallait pour nous. Il y avait une bonne énergie d’un jour à l’autre », a analysé Dancevic.  

Diallo a ajouté : « Je suis super content, pas seulement pour Alexis et moi, mais aussi pour Vasek. C’était un effort d’équipe. C’était une semaine extraordinaire. Le personnel a fait sa part. C’était un très grand effort d’équipe. »  

Pour Dancevic, la victoire de Galarneau contre Sonego au début de la semaine est le fait saillant de la compétition. Mais en général, le jeu des jeunes et l’incessant brio de Pospisil à la Coupe Davis l’ont fait sourire.  

« Je suis heureux de ce que nous avons fait, de ce que nous avons prouvé par le passé. Nous avons souvent été les négligés et nous avons gagné des matchs très difficiles. Il y a beaucoup de courage et de détermination dans notre équipe, du premier au dernier point. Je suis donc vraiment très fier de mes gars, de mon équipe, et je suis très heureux que nous ayons réussi à relever le défi. »  

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