Photo: Jag Photography
Dianne Weatherby est présidente du conseil d’administration de l’Ontario Tennis Association. Elle a récemment pris le temps de discuter avec Tennis Canada de la façon dont elle a fait ses débuts au tennis, de son parcours dans ce sport et des joueurs qui l’ont inspirée, y compris quelques vedettes canadiennes…
Dianne Weatherby, qui a grandi en regardant le tennis à la télévision, a été une partisane avant de devenir une joueuse. En fait, ce n’est que vers la fin de la trentaine qu’elle a commencé à jouer de façon régulière sur les terrains publics de son quartier.
Après y avoir goûté, elle n’a pu s’en passer et est rapidement devenue membre de son club local avant de se joindre à son comité de direction en tant que directrice des activités sociales, puis présidente un an plus tard. « Rendre à la collectivité m’anime, devenir bénévole a donc été une décision facile à prendre », mentionne Dianne.
Dianne, qui est responsable de la gestion d’activités d’entreprise de grande envergure et des services d’éducation des membres au sein d’un organisme de réglementation des valeurs mobilières, se décrit comme une « personne très occupée ». En effet, elle est également membre du conseil d’administration de YouthLink — un organisme multiservice qui offre aux jeunes et aux familles des services de consultation, de soutien, d’hébergement, d’éducation et des programmes communautaires — en plus d’assumer ses fonctions de présidente du conseil d’administration de l’Ontario Tennis Association (OTA).
Depuis le début de sa participation au tennis, il y a 20 ans, Dianne dit avoir constaté une diversité croissante dans les clubs et les activités auxquelles elle prend part. « Au fil des ans, j’ai remarqué qu’il y avait de plus en plus de personnes de couleur dans les clubs communautaires, y compris le mien, et qu’elles étaient plus nombreuses à assister à l’Omnium Banque Nationale. Les gens ont compris que le tennis n’est pas le sport élitiste qu’il était, du moins pas au Canada. Je suis la preuve que le tennis est un sport inclusif et que, peu importe la couleur de votre peau, vous pouvez apprendre, vous épanouir et être une dirigeante dans la collectivité du tennis. »
Qu’il s’agisse d’Althea Gibson et d’Arthur Ashe dans les années 1950, 1960 et 1970, de l’ascension de Venus et de Serena Williams dans les années 1990 et 2000 ou des Canadiens Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime qui font leurs marques en ce moment, ce sont là des exemples d’athlètes issus de minorités qui ont connu des succès historiques, ce qui plait beaucoup à Dianne.
« Lorsque Venus, puis Serena, sont entrées en scène, c’était magique, car je voyais non pas une, mais deux jeunes femmes qui me ressemblaient évoluer sur la scène internationale. C’était vraiment inspirant. Cela m’a fait regretter de ne pas avoir appris à jouer au tennis quand j’étais enfant, et non pas à la fin de la trentaine. Cela prouve que le tennis devient de plus en plus diversifié et inclusif, ce qui témoigne de l’excellent travail accompli au niveau provincial et national pour offrir à tout le monde des occasions de participer, de concourir et de s’améliorer, peu importe le niveau, l’identité sexuelle, l’origine ethnique. Leylah et Félix ont ne brillant avenir devant eux, tout comme nos autres formidables étoiles montantes. »
L’OTA, qui compte 260 clubs et académies, et représente plus de 85 000 membres adultes et juniors, est la plus grande association provinciale de tennis au Canada. Son plan stratégique triennal comprend plusieurs programmes importants qui, selon Dianne, « visent à stimuler la participation et à accroître l’accès au tennis ». Les nombreuses initiatives comprennent l’offre et la croissance du mini-tennis, la concrétisation d’un centre de tennis de l’OTA, ainsi que Club Strong, un programme qui fournit aux clubs les outils nécessaires pour améliorer l’exploitation de leurs installations.
Un autre domaine d’intérêt est celui des groupes sous-représentés, notamment les femmes et les filles. En 2022, l’OTA, en partenariat avec Inspire Through Sport, a lancé Passages, un programme de mentorat pour les femmes. « Le programme a rassemblé 30 jeunes femmes dans un environnement propice à la collaboration pour apprendre, s’épanouir et diriger, et elles ont suivi avec succès soit le stage d’instructeur de tennis, soit celui d’officiel. Notre objectif est d’étendre ce programme et de trouver d’autres moyens d’attirer plus de personnes de communautés diverses et sous-représentées pour jouer au tennis et soutenir ce sport de manière durable. »
Membre de la communauté PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur), Dianne est également la deuxième femme seulement à occuper le poste de présidente du conseil d’administration en 103 ans d’existence de l’OTA. Tout comme elle et plusieurs autres personnes ont été inspirées par l’incroyable succès des athlètes féminines, elle espère que ses succès seront une source d’inspiration pour d’autres.
« Toute ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer des modèles et des mentors exceptionnels, conclut-elle. Ils ont contribué à faire de moi la femme que je suis aujourd’hui, et j’espère que les jeunes femmes me verront comme un modèle et une source d’inspiration. »