Photo: Tennis BC
Le texte qui suit est l’un des nombreux articles publiés par Tennis Canada ce mois-ci dans le cadre de sa campagne de financement La victoire à portée d’ELLES. Ils racontent l’histoire de cinq femmes inspirantes pour qui le tennis a joué un rôle important et a contribué à des victoires dans leur vie personnelle et professionnelle. Faites partie du mouvement et passez à l’action !
« Vous m’avez sauvé la vie. » Ce sont les paroles puissantes que Jeannie Rohr a entendues de la part de Waad, l’une des premières participantes au programme révolutionnaire de Tennis BC pour les femmes réfugiées arrivant au Canada. Pour Waad et bien d’autres, le programme va bien au-delà du tennis. Il est porteur d’espoir et d’amitié, et marque un nouveau départ.
Le tennis fait partie de la vie de Mme Rohr depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne. Sa mère aimait ce sport et a commencé à jouer dès qu’elle a découvert les terrains publics gratuits lorsqu’elle a immigré au Canada. Elle s’est assurée que ses six enfants suivraient ses traces. Rapidement, le tennis est devenu le ciment qui maintenait la famille unie.
L’enfance de Mme Rohr l’a incitée à redonner par l’intermédiaire de son rôle actuel de directrice de la formation des entraîneurs à Tennis BC et à créer un endroit sûr pour les nouveaux Canadiens, en particulier les femmes et les filles, afin qu’elles puissent rencontrer des gens et les aider à s’intégrer au pays.
LIRE les histoires de cinq femmes pour qui le tennis a joué un rôle majeur
À la suite de la pandémie de COVID-19, Tennis BC a été en mesure d’obtenir les terrains du parc Stanley comme lieu de ses activités. En échange, l’une des demandes de la ville de Vancouver était de mettre en œuvre des programmes de diversité axés sur les nouveaux arrivants ainsi que sur les personnes ayant un handicap.
L’augmentation de la violence domestique envers les femmes pendant la pandémie a poussé Mme Rohr à donner vie à sa vision, et un nouveau programme de tennis pour les femmes réfugiées arrivant au Canada est né. En 2021, 25 participantes ont assisté à la première présentation du programme de huit semaines, dont des femmes de Syrie, d’Afghanistan et d’Iran. Plusieurs n’avaient jamais été exposées à un sport et, bien qu’elles aient une passion pour le tennis, leurs habiletés motrices fondamentales étaient faibles. Elles devaient donc trouver un moyen pour se déplacer sur le terrain. Après le tennis, elles prenaient un repas ensemble, chacune apportant de la nourriture issue de sa culture pour la partager et discuter. Les débuts du programme ont été entièrement dirigés par des entraîneures, ce qui a contribué à la rétention. Certaines voulaient continuer à jouer et d’autres souhaitaient suivre la formation d’animatrice communautaire et éventuellement celle d’instructrice pour devenir entraîneuse certifiée.
« Je n’avais aucune idée que l’effet serait si puissant pour ces femmes. C’était un endroit sûr pour elles », a expliqué Mme Rohr.
Deux femmes, Waad, de Syrie, qui a passé trois ans dans un camp de réfugiés en Turquie avant de s’échapper pour venir au Canada, et Maryam, une réfugiée d’Iran, sont devenues les meilleures amies après avoir participé ensemble au programme.
« Je me souviens que Waad m’a dit : “Mon pays estimait que je devrais haïr Maryam, mais je l’aime, elle est ma meilleure amie maintenant.” Puis, vers la fin du programme, elle a ajouté : » Vous m’avez montré qu’il y avait de l’espoir et un avenir pour moi. J’étais découragée. J’étais si isolée et si seule comme réfugiée ; je ne peux pas rentrer chez moi dans ma famille. Je suis ici toute seule »
– Jeannie Rohr
Les deux femmes se sont épanouies ensemble et Tennis BC leur a même donné leur premier emploi rémunéré au Canada. Le rêve de Waad était de devenir entraîneure personnelle. Elle a fait ses premières armes au YMCA en travaillant dans les services de garde d’enfants et, aujourd’hui, elle y est officiellement entraîneure personnelle. Ned, le mari de Waad, est tombé amoureux du tennis et joue presque tous les jours. Il veut devenir entraîneur. Entre-temps, Maryam poursuit des études pour obtenir un certificat en architecture.
Trois ans après sa création, le programme inspirant de Mme Rohr, qui va bien au-delà du tennis, continue de fournir un portail aux femmes immigrantes et réfugiées pour réaliser leurs rêves parce qu’elles ont la liberté de les poursuivre. En plus de pratiquer ce sport, les participantes ont également découvert les nombreuses possibilités que le tennis peut leur offrir, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Certaines ont accepté des rôles lors de tournois provinciaux, tandis que d’autres sont maintenant des mentors et des entraîneuses certifiées qui dirigent des programmes de sensibilisation pour encourager davantage de filles et de femmes à s’engager dans le sport.
« Qu’elles continuent dans le tennis ou non, elles n’oublieront jamais l’expérience, a déclaré Mme Rohr. Cela leur a donné un objectif et le réconfort de savoir qu’elles le peuvent. Elles ont appris à avoir une voix, qu’il n’y a pas de mal à dire non, qu’il n’y a pas de mal à être ce qu’elles sont, et qu’il n’y a pas de mal à avoir des discussions honnêtes. »
L’objectif de Mme Rohr est d’identifier davantage de femmes passionnées qui peuvent porter le flambeau, créer de nouvelles occasions et des espaces de tennis plus inclusifs, inspirer la prochaine génération à suivre leurs traces et maintenir le moteur en marche pour s’assurer que la victoire est à portée d’ELLES.
Des programmes comme celui de Jeannie sont possibles grâce à l’engagement de Tennis Canada à créer des occasions pour les femmes et les filles par le biais d’initiatives comme Jeu. Set. Équité. Vos dons permettent à des femmes comme Waad et Maryam de trouver leur voix, de construire une collectivité et de réaliser leurs rêves.
DÉCLENCHEZ UN CHANGEMENT
Faites un don maintenant et aidez-nous à faire tomber les barrières !