Photo: Paul Rivard
C’est le trophée emblématique de la plus vieille compétition mondiale par équipe, toutes disciplines confondues.
C’est aussi le plus imposant.
Après avoir parcouru le pays d’un océan à l’autre, la légendaire Coupe Davis est venue faire son tour à Montréal dans le cadre de l’Omnium Banque Nationale (OBN) 2023.
Une cérémonie commémorative avait même été programmée en soirée sur le court central et, pour l’occasion, on avait invité d’anciens membres de l’équipe canadienne de Coupe Davis. Mais, la pluie a annulé l’événement.
Plus loin, dans ce compte rendu, je reviendrai à ces pionniers qui ont, en quelque sorte, pavé la voie empruntée en novembre dernier par Capitaine Dancevic et ses équipiers, Auger-Aliassime, Shapovalov, Pospisil, Galarneau et Diallo lorsque le Canada a remporté le tournoi annuel pour la toute première fois de son histoire.
Revenons à la Coupe Davis et à ses secrets.
En premier lieu, pour répondre à la question habituelle, disons que le trophée vaut un demi-million de dollars. Il existe bien une réplique, mais c’est bien l’original qui se trouve chez nous. Ce que nous a confirmé Julie Gravel, directrice, marketing chez Tennis Canada.
« Nous avons certainement le trophée original. Il suffit de regarder les inscriptions et il n’y a pas de doute sur l’âge de ce vieux, mais impressionnant objet. »
À la base de tous ces égoportraits pris par des amateurs, il y aura eu une logistique impressionnante, nous dit Julie.
« Pour une mission de cette envergure, Tennis Canada a fait affaire avec une agence externe qui s’occupe de la sécurité et des assurances. D’abord, il faut un dispositif de sécurité en tout temps… jour et nuit… sauf lorsqu’elle est entreposée dans un endroit sécurisé — que personne ne connaît — pour une certaine période entre deux déplacements. »
Sa tournée canadienne terminée, le trophée de Dwight F. Davis retournera au siège social de l’ITF, à Londres.
Pour la cérémonie montréalaise, l’équipe championne de 2022 ne pouvait être reformée puisque les joueurs étaient déjà sous d’autres cieux. Toutefois, ils étaient présents en début de semaine, le 7 août, au Sobeys Stadium de Toronto, car tous les joueurs s’y trouvaient pour l’OBN. Inactif en raison de blessure, Denis Shapovalov s’est assuré d’être dans sa ville pour vivre l’événement.
On leur a d’ailleurs remis une bague massive pour qu’ils gardent à jamais le souvenir de leur quête épique, un bijou sur lequel était gravé : « Première victoire historique » à côté de leur nom de famille.
On peut visionner la vidéo de cette cérémonie ici.
Depuis mars dernier, la Coupe Davis s’est donc baladée dans la grande majorité des provinces canadiennes afin d’être accessible au plus nombre d’amateurs. Sur le site de l’OBN, au parc Jarry, on lui avait réservé une place de choix.
Et les amateurs n’ont pas boudé leur plaisir, défilant devant le précieux objet pendant deux jours afin de l’admirer et de se faire photographier près de la massive pièce d’orfèvrerie.
Parmi les amateurs que l’on a surpris à immortaliser leur passage, Clarisse Boudreau et Alain Bédard de Lévis, sur la Rive-Sud de Québec, un couple de mordus qui s’était même rendu jusqu’à Melbourne — chandail souvenir à l’appui — pour admirer les stars du Grand Chelem.
Ils ont été immortalisés par leurs amis Johanne Malek de Natashquan et Denis Dionne de Sept-Îles.
Philippe Côté, de Laval, au nord de Montréal, a fait comme plusieurs personnes et s’est accroupi pour bien repérer le nom de Félix Auger-Aliassime et de ses coéquipiers. Il était accompagné de sa conjointe Viviane Drolet ainsi que leur fille Justine et son amie Léonie Lavoie.
Tout comme lui, plusieurs personnes tenaient à y découvrir les noms canadiens qui ont fait l’histoire.
Les amateurs étaient surpris d’apprendre qu’il ne s’agissait pas d’une réplique – comme ça peut être le cas dans plusieurs autres sports professionnels, mais bien de l’originale. Pas surprenant qu’elle soit bien gardée.
Belle brochette de pionniers
En fin d’après-midi, après l’annonce de l’annulation de la cérémonie (pluie), on a tout de même réuni les huit anciens joueurs canadiens de Coupe Davis, des Québécois, pour un vin d’honneur.
On y distingue, de gauche à droite : Martin Laurendeau, François Godbout, Stéphane Bonneau, Réjean Genois, Sébastien LeBlanc, Sébastien Lareau, Jocelyn Robichaud et Pierre Lamarche. Au centre : le Président du conseil d’administration de Tennis Canada, Peter Kruyt.
Salut Eugène !
On lui a rendu hommage de nombreuses fois, dans les cercles du tennis. Mais cette fois, Eugène Lapierre a eu droit à SON moment, sur le court central, après la première demi-finale remportée par l’Américaine Jessica Pegula sur la Polonaise Iga Swiatek.
Pour l’accompagner sur cette photo souvenir, celle qui lui a succédé comme directrice du tournoi, Valérie Tétreault ainsi que Marie-Ève Lemay (Banque Nationale), Josée Noiseux (Tennis Canada), Jessica Pegula (finaliste et représentante des joueuses de la WTA), Isabelle Charest (ministre de la CAQ), Édith Cloutier (Rogers) et sa fille, Éléonore.
De sa longue allocution sous le regard de sa fille, fière, on peut retenir ce passage du début ou, durant sa direction qui a duré 21 années, il a parlé du plaisir que l’organisation a toujours ressenti.
« C’était une marque de commerce pour nous d’avoir du plaisir. On s’est toujours dit que si on n’avait pas de plaisir à organiser ça, les gens n’auraient pas de plaisir à venir y assister. Ça peut ne pas sembler logique… mais nous, on y croyait. »
Salut Pat !
Une heure plus tard, sur la tribune de presse, c’est le vétéran journaliste Pat Hickey, du quotidien The Gazette, qui a été honoré par ses collègues et la direction du département des communications.
Pat en était à sa dernière assignation après avoir couvert l’événement pendant 56 ans !!!
Bonne retraite, MONSIEUR Hickey !