Photo: Paul Rivard

Une organisation professionnelle de tournoi de tennis peut être la meilleure du monde et la plus expérimentée, elle doit toujours s’incliner devant les caprices de dame nature.

Cela dit, personne ne baisse les bras lorsqu’une pluie fine, une averse intense ou encore des précipitations prolongées viennent gâcher la fête annuelle. Peu importe la ville ou le pays.

Montréal n’échappe pas à la règle.

Sans tomber dans les jeux de mots faciles, disons que la nouvelle directrice de l’Omnium Banque Nationale, Valérie Tétreault, n’a pas mis trop de temps à recevoir son baptême… du feu.

Au terme d’un week-end magnifique, déjà, Tétreault et son équipe savaient que le début de la semaine serait moins radieux. On annonçait sur Montréal de la pluie, parfois forte, au cours des deux jours suivants.

Heureusement, les nuages ont boudé la métropole québécoise au début de la journée de lundi, permettant au programme de démarrer dès 11 h, sur le court Rogers et les trois autres terrains annexes, devant les amateurs qui ont franchi les tourniquets les premiers.

Photo: Paul Rivard
Photo: Paul Rivard

Omniprésente sur le site, Valérie Tétreault a même pris le temps de à l’émission d’avant-match présentée sur le circuit interne du Stade IGA, à l’intention des amateurs qui patientaient dans les gradins ou qui déambulaient entre les différents courts.

Photo: Paul Rivard

Mais la réalité a vite rattrapé la gestionnaire alors que de l’eau tombait par intermittence. Et, en après-midi, de nombreuses réunions sectorielles allaient s’ajouter à son horaire déjà chargé en raison de cette incertitude météorologique.

« Tard, dimanche, nous avons réagi en avançant justement le début des matchs à 11 h sur les courts annexes afin d’essayer de gagner du temps sur la pluie et de jouer le plus de rencontres possible afin de ne pas prendre trop de retard. Parce que nous savions que la suite serait compliquée. »

Et c’est en tentant de préparer cette suite compliquée que les réunions se sont multipliées. « Dès 15 h 30, lundi, nous nous sommes assis avec la superviseure de la WTA pour préparer un programme en vue du mardi et commencer à discuter des différents scénarios potentiels. Oui, on veut demeurer optimistes, mais il faut être réalistes aussi par rapport à ce qui allait survenir. Nous étions aussi en contact constant avec un météorologiste qui essaie de nous guider du mieux possible en nous fournissant la meilleure extrapolation possible. »

Par la suite, c’était le branle-bas de combat dans de multiples départements.

Photo: Paul Rivard

« On a parlé aux différentes équipes de la billetterie, des bénévoles, etc. afin qu’il n’y ait pas de panique. Car s’il n’y a pas de match le mardi, ça met un stress énorme sur l’horaire et ça veut dire que des joueuses devront disputer deux matchs de simple la même journée. Et la programmation débuterait à 11 h sur tous les terrains, incluant le court central. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit l’an dernier, quand les joueurs de l’ATP étaient en vedette. »

Somme toute, il n’y a rien de pire que le mauvais temps en début de tournoi, résume Valérie.

« La pluie en fin de tournoi, ce n’est jamais souhaité, mais ça reste plus simple à gérer compte tenu du nombre limité de matchs. Mais en début d’événement, c’est loin d’être l’idéal. Cependant, s’il pleut toute la journée, ça devient un jeu d’attente, un jeu de patience. Il n’y a pas grand-chose qu’on puisse faire. »

Photo: Paul Rivard

Les moyens techniques et l’efficacité de l’équipe dédiée au séchage des terrains, à Montréal, sont renommés à travers le monde du tennis. Cette équipe et celles des autres départements sont rompues à la bonne marche du tournoi depuis des années. Et c’est de cette expertise que Valérie Tétreault a hérité en remplaçant Lapierre, après l’avoir accompagné pendant plusieurs tournois, elle ne part pas de zéro. Loin de là.

Puisqu’il est question d’Eugène Lapierre, il était au cœur de ce reportage publié l’an dernier, à pareille date sur le site de l’OBN. Vous y trouverez de nombreuses informations supplémentaires.

Rivard: Après la pluie, le beau temps

Un homme fier

Photo: Paul Rivard

Même s’il n’est plus le directeur de l’événement, Eugène Lapierre n’en est pas moins resté une figure majeure à Tennis Canada. Loin d’être retraité, il poursuit sa route chez Tennis Canada et il accepté différents mandats afin de maintenir sa mission de développement du sport de raquette — dont le développement de terrains intérieurs au Québec et au Canada — et d’apporter sa voix sur la scène internationale ou il est très respecté.

Les médias ont pu l’entendre faire une sorte de bilan personnel à l’issue des 22 années passées à la direction du tournoi.

Ce dont il est le plus fier ?

« De voir que notre mission s’est développée », répond-il d’entrée.

« En plus d’un spectacle d’une semaine qui fonctionne bien, le tournoi est surtout un outil pour nous. Un outil pour développer le sport », explique-t-il, les yeux brillants. « Quand je suis arrivé dans l’équipe, le directeur d’alors, Richard Legendre, et moi avions des discussions quant au peu de Canadiens qui passaient le premier ou le deuxième tour. Maintenant, grâce au tournoi et aux montants engrangés, on a pu mettre en place une solide structure afin de développer quelques athlètes de pointe. Ces derniers sont devenus des idoles qui ont entraîné plus de jeunes Canadiens à prendre une raquette. »

Et ainsi sont venus les Milos, Rebecca, Vasek, Eugenie, Denis, Félix, Bianca et Leylah, leaders d’une nation en espadrilles.

Photo: Patrice Lapointe

Un bel effet boule de neige… au pays de l’hiver.

Beau temps, mauvais temps

S’il y a bien un événement prévu au programme que la pluie n’allait pas perturber, c’est bien le cocktail de bienvenue qui, traditionnellement, lance officiellement le tournoi montréalais, année après année.

Tenu sur le toit du Centre national, bien à l’abri des intempéries, les invités d’honneur, partenaires d’affaires, représentant des médias et de la politique étaient au rendez-vous afin de célébrer le tennis comme il se doit.

Photo: Pascal Ratthé
Photo: Paul Rivard
Photo: Paul Rivard

Le tennis et… Eugène Lapierre, pour l’ensemble de son œuvre, alors que Sébastien LeBlanc, ex-joueur et membre du conseil d’administration de Tennis Canada, Richard Legendre, ancien directeur du tournoi, Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Valérie Tétreault, directrice de l’OBN, et Sébastien Benoit, animateur, lui ont tour à tour rendu hommage.

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