Denis Shapovalov pumps his fist.

Photo : Martin Sidorjak

Le sport peut parfois être cruel, mais il donne également l’occasion de se surpasser.

Et ce sera le cas pour Denis Shapovalov qui, après avoir remporté une autre victoire impressionnante à Roland-Garros mercredi, affrontera maintenant le numéro un mondial Carlos Alcaraz au troisième tour.  

Cependant, Shapovalov a été le seul Canadien à poursuivre sa route en simple mercredi, car Leylah Annie Fernandez a été stoppée par Clara Tauson au deuxième tour.

Après sa bataille de cinq manches lundi, le Canadien a eu raison de l’Italien Matteo Arnaldi en quatre manches. Il se qualifie ainsi pour le troisième tour de Roland-Garros pour la première fois de carrière. Il a désormais participé au troisième tour des quatre épreuves du Grand Chelem.

Shapovalov a utilisé la puissance de ses coups pour garder Arnaldi sur la défensive pendant la majeure partie du match. S’il a commis 38 fautes directes, il les a compensées en produisant le même nombre de coups gagnants, soit 14 de plus que son rival, qui a aussi accumulé les erreurs (88). Le Canadien a aussi bien servi et a remporté 80 pour cent de ses premières balles et a limité les occasions de bris de son adversaire à une seule.

Shapovalov a été solide dès les premiers instants du duel, forçant l’Italien à commettre quatre fautes pour le briser dès le jeu initial. Il a continué à attaquer les offrandes d’Arnaldi chaque fois qu’il en avait l’occasion, et a ainsi obtenu un deuxième bris avant de conclure la manche.

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Shapovalov semblait poursuivre sur sa lancée au deuxième acte lorsqu’il a eu plusieurs occasions de briser l’Italien, mais il n’a pas été en mesure de les concrétiser. À 1-2, deux erreurs de la part du Canadien ont permis à Arnaldi de ravir le service de Shapovalov et c’est tout ce dont il avait besoin pour niveler la marque.

Loin de se décourager, Shapovalov a continué d’attaquer au troisième engagement et a encore une fois été récompensé par un bris au sixième jeu.

L’une des clés du succès du Canada a été ses retours de service. À 2-2 de la quatrième manche, un retour brillant sur une balle de bris lui a permis de mettre son adversaire en difficulté avant de conclure le jeu sur un coup droit gagnant.

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Compte tenu de la façon dont Shapovalov servait, le résultat semblait assuré une fois qu’il a obtenu le bris. Toutefois, il n’a pas eu à s’en remettre à ses offrandes, car il a réalisé un deuxième bris à 5-3 pour sceller l’issue de la rencontre.

Il s’agira d’un premier affrontement entre Shapovalov et Alcaraz. Le Canadien tentera alors de se tailler une place au quatrième tour pour la première fois sur la terre battue parisienne, ce qu’il a réussi à faire dans les autres tournois majeurs.

« Je suis un de ses grands partisans. C’est un gars formidable, a mentionné Shapovalov à propos d’Alcaraz. Ses succès ne lui montent pas à la tête. On peut voir à quel point il aime être sur le terrain, peu importe la situation. Je l’admire beaucoup.

« Ce sera un défi. Ce sera une dure bataille. C’est un excellent joueur, surtout sur la terre battue. Disputer un trois de cinq contre lui va être difficile, mais j’ai hâte. »

Fernandez n’arrive pas à remonter la pente

Alors que Shapovalov est en train de réaliser le meilleur parcours de sa carrière à Roland-Garros, Leylah Annie Fernandez n’a pas été en mesure de reproduire ses résultats de l’an dernier et s’est inclinée en trois manches face à la Danoise Clara Tauson au deuxième tour.

Après avoir atteint les quarts de finale à Paris en 2022, la numéro deux canadienne a eu du mal à trouver son rythme et s’est trouvée en mode défense la plupart du temps contre la Danoise avant de tomber en des comptes de 6-3, 5-7 et 6-4.

Au cours du duel, Tauson a produit 45 coups gagnants et a commis 30 fautes directes, ce qui représente de meilleures statistiques que celles de la Canadienne, qui a commis une faute directe de plus que de coups gagnants 37/36). La Danoise a aussi concrétisé 5 de ses 11 occasions de bris et a gagné 67 pour cent des points sur les deuxièmes services de Fernandez.  

Fernandez a éprouvé de la difficulté au début du match alors qu’elle peinait à terminer les points. Son revers lui a créé toutes sortes de problèmes et elle s’est rapidement retrouvée en déficit de 0-4.

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C’est toutefois ce même coup qui l’a aidé à revenir dans la manche, car c’est un revers gagnant qui lui a permis de récupérer un bris.  

Puis, un amorti bien réussi a remis les pendules à l’heure, mais la constance faisait encore défaut à Fernandez. Une double faute au mauvais moment, puis d’un amorti dans le filet, ont empêché la Canadienne de consolider et donnaient à Tauson son troisième bris de la manche.

Fernandez s’est vite ressaisie et a pris une avance de 2-0 au deuxième acte, mais Tauson a immédiatement répliqué pour niveler la marque à 2-2.

Les deux joueuses ont ensuite raté des occasions de bris, mais la Danoise a craqué au douzième jeu, commettant quatre fautes directes consécutives pour permettre à Fernandez de prolonger le duel vers un troisième engagement.

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Le vent a immédiatement changé de côté au début de la manche ultime. Après que Fernandez a eu réussi à repousser les trois premières balles de bris, la Danois a réalisé un revers gagnant pour prendre les devants 2-1.

Tauson a ensuite jalousement protégé cette avance pour mettre fin aux espoirs de la Canadienne.

Bianca Andreescu est maintenant la seule Canadienne en lice au tableau du simple féminin. Le séjour de Fernandez à Paris n’est cependant pas terminé, car elle participera au double avec sa partenaire américaine Taylor Townsend. Les deux forment d’ailleurs la dixième meilleure équipe du tableau.

Bon début pour Dabrowski

Gabriela Dabrowski était en action en double mercredi à Roland-Garros. Aux côtés de sa partenaire Luisa Stefani, elle a eu raison d’Elisabetta Cocciaretto et de Tatjana Maria en deux manches.

Le match a duré un peu moins d’une heure. Dabrowski et Stefani, qui sont les huitièmes têtes de série, n’ont jamais été ennuyées dans un gain de 6-2 et 6-2.

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Chacune des joueuses a conservé son service dans les quatre premiers jeux de la rencontre avant que le tandem canado-brésilien ne prenne le contrôle. À partir de 202 dans la première manche, Dabrowski et Stefani ont gagné huit jeux consécutifs pour empocher la manche et prendre les devants 4-0 dans la deuxième.

De là, le résultat ne faisait plus de doute, car elles n’ont ensuite perdu que deux points lors de leurs deux dernières présences au service. Le meilleur résultat de Dabrowski à Paris remonte à 2019, lorsqu’elle a atteint les quarts de finale du double féminin. Cependant, elle a été couronnée championne du double mixte en 2017.

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