Felix Auger-Aliassime raises his hands.

Photo : Martin Sidorjak

Bonne chance à tous ceux qui ont participé à un concours de prédictions pour les Internationaux d’Australie de 2023.

Si le plus sérieux prétendant au titre du simple est encore bien en vie à Melbourne, c’est à peu près le seul résultat prévisible de la première semaine du premier tournoi du Grand Chelem de la saison. C’est peut-être parce que Novak Djokovic n’a pas fait partie de la docusérie de Netflix.

Il y a beaucoup de rattrapage à faire après les sept premiers jours des Internationaux d’Australie. Voici ce que vous devez savoir.

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Par le passé, les Internationaux d’Australie a été l’un des meilleurs tournois majeurs des Canadiens, et l’an dernier n’a pas fait exception alors que Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov accédaient aux quarts de finale et poussaient les futurs finalistes à la limite de cinq manches. Comme il y avait sept Canadiens aux tableaux principaux du simple cette année, les attentes étaient élevées.

Toutefois, le tournoi de Melbourne ne s’est pas déroulé comme prévu pour le contingent canadien.

En effet, aucun représentant de l’unifolié ne prendra part à la deuxième semaine, Auger-Aliassime était celui qui est passé le plus près en atteignant le quatrième tour avant de baisser pavillon en quatre manches face à Jiri Lehecka. La sixième tête de série n’a jamais paru à l’aide dans ses trois premiers duels.

En accédant au quatrième tour, Auger-Aliassime a été la dernière victime de la « malédiction de Netflix ». En effet, les dix joueurs présentés dans la récente docusérie Break Point, ont soit éprouvé beaucoup de difficulté à Melbourne, ou n’ont pas joué du tout.

Ainsi, sur les dix joueurs en vedette dans les cinq premiers épisodes, Nick Kyrgios, Paula Badosa et Ajla Tomljanovic ont déclaré forfait avant le début du tournoi. Matteo Berrettini a perdu au premier tour après avoir eu une balle de match. Taylor Fritz, Thanasi Kokkinakis, Casper Ruud (2e) et Ons Jabeur (2e) sont tombés au deuxième tour, alors que Maria Sakkari a plié bagage au troisième tour. Ce qui ne laissait que Auger-Aliassime encore en lice.

Vasek Pospisil a bien failli mettre fin au parcours de son compatriote dès le premier tour, mais il s’est incliné après une bataille de près de quatre heures.

Pour une deuxième année consécutive, Denis Shapovalov a subi une défaite crève-cœur après avoir orchestré une belle remontée. En effet, il a comblé un déficit de deux manches avant de capituler face à Hubert Hurkacz (10e). En 2022, il avait perdu de la même façon contre Rafael Nadal.

Caroline Garcia a été une source de frustration pour les Canadiennes, battant coup sur coup Katherine Sebov et Leylah Annie Fernandez au premier et au deuxième tour. Pour Sebov, il s’agissait d’une première présence au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem – elle avait obtenu sa place après avoir franchi avec succès les tours de qualification.

Bianca Andreescu a aussi connu une fin décevante au deuxième tour. Après avoir eu la victoire sur sa raquette à la deuxième manche, elle a vu la qualifiée espagnole Cristina Busca lui damer le pion. Quant à Rebecca Marino, elle a perdu au premier tour contre la Chinoise Lin Zhu.

Une seule Canadienne a résisté à la tempête : Gabriela Dabrowski. Elle et sa partenaire Giuliana Olmos ont signé deux gains pour accéder au troisième tour du double féminin.  

Dans l’ensemble, le chaos a volé la vedette en Australie au cours de la première semaine. Il a laissé un tableau féminin relativement ouvert et a dégagé le chemin pour Novak Djokovic, qui est à la recherche de son 10e titre des Internationaux d’Australie.

Pour la première fois de l’ère moderne, les deuxièmes têtes de série du simple masculine et féminin n’ont pas réussi à atteindre les quarts de finale. Alors que Ruud et Jabeur ont été victimes de la malédiction de Netflix (lire Jenson Brooksby et Marketa Vondrousova), les favoris Rafael Nadal et Iga Świątek ont aussi connu une fin prématurée.

La sortie de Nadal est due en grande partie à une blessure à la hanche subie lors du deuxième tour contre Mackenzie McDonald, bien que le champion en titre ne semblait pas au sommet de sa forme du tour initial. Świątek a tout simplement été dominée au quatrième tour par la championne de Wimbledon, Elena Rybakina.

Parmi les 16 premières têtes de série chez les hommes, seuls Stefanos Tsitsipas (3e), Novak Djokovic (4e) et Andrey Rublev (5e) sont encore dans la course. Du côté féminin, Jessica Pegula (3e) et Aryna Sabalenka (5e) ont survécu à l’hécatombe, tout comme les trois anciennes championnes Rybakina, Jelena Ostapenko et Victoria Azarenka.

L’un des faits saillants de la première semaine a été la résurgence d’Andy Murray lors de ses deux premiers duels. Il a contribué à la malédiction de Netflix en éliminant Berrettini et Kokkinakis en cinq manches. Il a stoppé l’élan de Berrettini en cinq manches après que l’Italien ait tiré de l’arrière par deux manches.

Sa bataille du deuxième tour fera sans doute partie des meilleurs matchs de l’année, car Murray faisait face à un déficit de deux manches et de 2-5 contre Kokkinakis avant de puiser dans ses réserves pour gagner la cinquième manche décisive 7-5 après cinq heures et 45 minutes de jeu, soit le plus long match de la carrière de l’Écossais. Il est tombé en panne au troisième tour contre Roberto Bautista Agut.

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Novak Djokovic était le grand favori avant même le début des Internationaux d’Australie. Maintenant que le tableau a complètement éclaté, les chances qu’il remporte un dixième trophée au Melbourne Park et qu’il égale le record de 22 titres majeurs de Nadal sont encore plus élevées.

En quart de finale, il se mesurera à Rublev, et pourrait ensuite affronter le gagnant du duel américain mettant en vedette Tommy Paul et Ben Shelton.  

Dans le haut du tableau, Tsitsipas est pressenti pour participer à sa deuxième grande finale. Il croisera le fer avec Jiri Lehecka en quart de finale et pourrait se livrer bataille à Karen Khachanov (18e) ou à Sebastian Korda (29e) au carré d’as.

Jessica Pegula espère ne pas imiter l’équipe de la NFL que possède sa famille les Bills de Buffalo, et éviter de s’écraser prématurément malgré son statut de favorite après les défaites de Swiatek et de Jabeur.  

Rien n’est joué d’avance pour l’Américaine, qui devra composer avec la double championne des Internationaux d’Australie Victoria Azarenka. Si elle parvient à relever ce défi, elle pourrait faire face à Rybakina, championne en titre de Wimbledon, ou à Jelena Ostapenko, championne de Roland-Garros en 2017, en demi-finale.

Sabalenka a poursuivi sur sa lancée à Melbourne et semble prête à prendre part à sa première finale d’une épreuve du Grand Chelem. Elle n’a pas encore perdu une manche à Melbourne et affrontera maintenant Donna Vekic en quart de finale. Karolina Pliskova (30e) ou Magda Linette pourrait tenter de lui barrer la route en demi-finale.

Au troisième tour du double féminin, Dabrowski croisera le fer avec une équipe négligée. Une victoire placerait Dabrowski et Olmos face aux dixièmes têtes de série en quart de finale, et possiblement face aux deuxièmes têtes d’affiche, Pegula et Coco Gauff, au carré d’as.

Sous le radar :

Les adultes n’étaient pas les seuls à évoluer à Melbourne. Trois jeunes Canadiens prenaient part au volet junior des Internationaux d’Australie.

Keegan Rice est le seul à avoir signé un gain, accédant au deuxième tour du double. Il est tombé au premier tour du simple, tout comme Naomi Xu et Ellie Daniels, qui ont perdu au premier tour du simple et du double filles.

Ailleurs, Kayla Cross a atteint la finale du double de sa carrière lors d’un tournoi ITF à Boca Raton, en Floride. En cours de route, Cross et sa partenaire Renata Zarazua ont eu raison des favorites, avant de s’incliner face aux quatrièmes têtes de série en trois manches.

Benjamin Sigouin était aussi finaliste du double la semaine dernière à Ithica, New York. Sigouin et Max Kiger étaient les favoris, mais ont subi un revers aux mains des deuxièmes têtes d’affiche.

De plus, Cadence Brace était quart de finaliste en Guadeloupe.

Cette semaine, Pospisil est de retour à Quimper, en France, pour y défendre son titre du Circuit Challenger.

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