Photo: Martin Sidorjak

Dimanche, Leylah Fernandez n’a fait qu’une bouchée d’Anastasia Potapova, accédant au deuxième tour de Roland-Garros grâce à un gain de 6-2 et 6-1 aux dépens de la Russe, 78e mondiale.

Après avoir perdu le premier jeu sur le service de Potapova, Fernandez a pris les commandes du match, remportant 12 des 14 jeux suivants et ne faisant face à aucune balle de bris.

À sa deuxième participation à Roland-Garros, après avoir atteint le troisième tour en octobre dernier lors d’une édition automnale du tournoi, Fernandez a été d’une efficacité redoutable : 17 coups gagnants et seulement six fautes directes.

Potapova, qui est âgée de 20 ans, a fait la moue pendant une grande partie du match, regardant souvent ses partisans avec frustration. Elle a terminé la rencontre avec 16 coups gagnants et 20 fautes directes. À 5 pieds 7 pouces, elle possède un service efficace, mais elle n’a remporté que 59 pour cent de ses premières balles et à peine 27 pour cent de ses deuxièmes, tout en réussissant à se faire appeler une faute de pied à quatre reprises.

Fernandez semble avoir trouvé un solide niveau de jeu au bon moment après avoir accumulé une fiche de deux victoires et trois défaites lors des épreuves préparatoires de Madrid, Rome et Belgrade. Elle s’est montrée extrêmement précise dès le début du match contre Potapova, est restée très concentrée et a mis fin à un duel à sens unique en 59 minutes.

Photo: Martin Sidorjak

Sa fiche à Roland-Garros — où elle a été couronnée championne junior en 2019 — est maintenant de trois gains et un revers après avoir franchi deux tours avant de tomber 7-5 et 6-3 aux mains de la 11e mondiale Petra Kvitova au troisième tour en 2020. On se souviendra qu’elle avait mené la double championne de Wimbledon 5-1 à la première manche.

Au deuxième tour, mercredi, Fernandez affrontera pour la première fois l’Américaine Madison Keys, 23e tête de série de l’épreuve.

Grâce à cette victoire sur le Court 8, la jeune joueuse de 18 ans est assurée d’améliorer son meilleur classement à vie d’un rang pour atteindre le 68e échelon.  

En ces temps de pandémie où les bourses sont parfois réduites et où le statut de plusieurs tournois est incertain, Fernandez sera heureuse d’avoir récolté 84 000 euros ou 123 666 $ CAN pour avoir accédé au deuxième tour.

Photo: Martin Sidorjak

Lundi, lorsque Bianca Andreescu croisera le fer avec la Slovène Tamara Zidansek, 85e mondiale, au premier tour, elle ne disputera que son quatrième match sur terre battue depuis sa défaite de 6-3 et 7-6(9) au dernier tour des qualifications de Roland-Garros contre la Néerlandaise Richel Hogenkamp, en 2018.

Depuis, ses seuls matchs sur l’argile ont été une victoire de 5-7, 6-4 et 6-4 face à Marie Bouzkova au premier tour de l’édition 2019 de Roland-Garros — son dernier match avant un repos de trois mois (avant son triomphe à la Coupe Rogers de 2019) en raison d’une blessure à l’épaule. Puis, il y a eu les deux victoires de la semaine dernière à Strasbourg contre des qualifiées avant qu’elle ne se retire, préoccupée par ce qu’elle a appelé « une petite déchirure des muscles abdominaux ».

Andreescu a démontré, à maintes reprises, une incroyable capacité à revenir de ses blessures et à jouer à un très haut niveau. Elle devra espérer que ce soit à nouveau le cas à Roland-Garros cette année, et le tirage lui a été raisonnablement favorable. Si elle parvient à se défaire de Zidansek, elle affrontera soit l’Américaine Madison Brengle, 85e, ou la qualifiée colombienne Maria Camila Osorio Serrano, 98e, au deuxième tour, avant de possiblement se mesurer à Veronika Kudermetova (32e) ou à Amanda Anisimova, 41e mondiale. Même en huitième de finale, les têtes de série sont Johanna Konta (19e) et Belinda Bencic (10e), deux adversaires qui ne l’intimideraient pas outre mesure.

Mais c’est avant tout sa santé qui déterminera la suite des événements et elle devra s’en remettre à son préparateur physique Abdul Sillah, un professionnel américain hautement qualifié et respecté qui a travaillé avec Serena Williams, Sloane Stephens et Naomi Osaka.

Le duel entre Andreescu et Zidansek de lundi est le deuxième au programme sur le Court 14, après le match mettant en vedette Sam Querrey et John Isner, qui commence à 11 h (5 h, HE).

Photo: Martin Sidorjak

Étant donné que Milos Raonic s’est retiré du tournoi en raison d’une blessure au mollet, le seul autre Canadien au tableau principal masculin est Félix Auger-Aliassime, 20e tête de série. Il entrera en scène mardi contre l’Italien de 37 ans Andreas Seppi, qui occupe le 95e rang mondial. Il s’agira de leur premier affrontement.  

LA GLORIFICATION DE RAFA

Photo: @RolandGarros

Dans la longue histoire du tennis, est-il déjà arrivé qu’une statue de joueur soit érigée sur le site d’un tournoi avant la fin de sa carrière ?

La statue — ou plutôt la sculpture — de Rafael Nadal, 13 fois champion de Roland-Garros, qui été dévoilée jeudi semble un peu prématurée. Elle pourrait même s’avérer être un fantôme grandeur nature qui le hantera au cours de la prochaine quinzaine alors qu’il partira à la conquête d’un 14e trophée en 17 tentatives à la porte d’Auteuil.

Il aurait probablement été capable de tout assimiler et d’apprécier cet honneur à sa juste valeur si on avait attendu encore quelques années. À ce moment-là, il aurait été plus à même de mettre en perspective tout ce qu’il a accompli au cours de sa carrière.

La création de l’Espagnol Jordi Diez Fernandez est une représentation moderne de Rafa et un contraste intéressant avec les statues de bronze plus traditionnelles des quatre mousquetaires français des années 1920 et 1930 — ci-dessous, l’un d’entre eux, Henri Cochet.

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