Autrefois, lorsqu’aucun Canadien n’avait disputé de match avant le premier week-end du tableau principal d’un grand tournoi comme l’Open BNP Paribas d’Indian Wells, cela voulait dire que personne n’avait un classement suffisamment bon pour être directement admis au grand tableau ou n’avait réussi à franchir avec succès les épreuves préliminaires.

Aujourd’hui, les meilleurs joueurs canadiens ne commencent pas avant le week-end, comme c’est le cas de Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov et Leylah Fernandez à l’édition 2022 de l’Open BNP Paribas. En vertu de leur classement, Auger-Aliassime (9e), Shapovalov (13e) et Fernandez (21e) font partie des 32 têtes de série et bénéficient d’une exemption au premier tour, ce qui signifie qu’ils amorcent leur parcours un peu plus tard.  

Il s’agit d’une incroyable transformation au cours des dix dernières années. Avant cela, aucun joueur canadien ne s’était hissé parmi le Top 40, et seules Carling Bassett-Seguso (8e en 1985), Helen Kelesi (13e en 1989) et Aleksandra Wozniak (21e en 2009) avaient franchi la barre des 25 premières chez les femmes.

Depuis, Bianca Andreescu a atteint le 4e rang (2019), Eugenie Bouchard le 5e (2016) et Fernandez, le mois dernier, occupait le 19e échelon. Du côté masculin, Milos Raonic a atteint le 3e rang (2016), Auger-Aliassime le 9e (2022), Shapovalov le 10e (2020) et Vasek Pospisil le 25e (2014).

Cette année, il sera difficile d’égaler les meilleurs résultats canadiens à Indian Wells, car Andreescu a remporté le titre contre Angelique Kerber en 2019, et Raonic était finaliste face à Novak Djokovic en 2016.

Après une décevante défaite de 2-6, 6-1 et 7-6(4) aux mains de Shelby Rogers au quatrième tour en octobre dernier (à son premier tournoi après sa finale des Internationaux des États-Unis), Fernandez espère se rendre plus loin, mais fera face à une forte opposition dès le départ contre l’Américaine Amanda Anisimova, samedi. Au premier tour, Anisimova, 43e, a éliminé sa compatriote Emma Navarro en des comptes de 6-2 et 6-2.

L’Américaine de 21 ans a reçu beaucoup de sympathie sur le circuit depuis que son père/entraîneur Konstantin est décédé subitement à 52 ans d’une crise cardiaque en août 2020.

Elle amorce l’Open BNP Paribas après avoir gagné 150 000 $ lors du Tie Break Tens, mercredi soir. En finale, elle a battu Maria Sakkari 10-7 et a mentionné qu’elle ferait don d’une partie de sa bourse aux efforts humanitaires en Ukraine.

C’est beaucoup plus d’argent — moins le don de charité — que les 30 130 $ qu’elle gagnera si elle battait Fernandez.

Fernandez, qui a été éliminée par Paula Badosa au Tie Break Tens, a dû faire le plein de confiance en double. En effet, elle a produit une magnifique performance avec Alizé Cornet pour indiquer la sortie aux deuxièmes têtes de série, Sam Stosur et Zhang Shuai, par 1-6, 7-6(7) et [10-8].

Bien entendu, Fernandez peut surtout se sentir au sommet de son art après la défense de son titre à Monterrey, au Mexique, le week-end dernier.

Anisimova est l’une des joueuses le plus puissantes du circuit, et si Fernandez en vient à bout, elle pourrait affronter une autre cogneuse, la Lettone Jelena Ostapenko. Récemment, la championne de Roland-Garros de 2017 a retrouvé la forme. Un duel entre Fernandez et Ostapenko pourrait nous donner un avant-goût de la rencontre de la Coupe Billie Jean King le mois prochain, à Vancouver.

Denis Shapovalov participe à Indian Wells pour la quatrième fois de sa carrière — son meilleur résultat est un quatrième tour en 2019 — et son premier adversaire sera Alejandro Davidovich Fokina, samedi. Jeudi, l’Espagnol a réussi à tirer son épingle du jeu contre le Croate Borna Coric après une bataille de deux heures et 23 minutes. Il s’agira d’un premier affrontement entre Shapovalov et Davidovich Fokina.

Shapovalov connait un bon début de saison, ses deux seules défaites précoces étant survenues contre Jiri Lehecka à Rotterdam et Arthur Rinderknech à Doha. Lors de son dernier tournoi à Dubaï, il semblait être en mesure d’atteindre la finale, mais s’est incliné 6-7(7), 7-6(2) et 7-6(3) au carré d’as face à Jiri Vesely.

Après Davidovich Fokina, Shapovalov (13e) pourrait croiser le fer avec Reilly Opelka avant de se mesurer à Rafael Nadal.

Shapovalov est à Indian Wells avec son nouvel entraîneur Jamie Delgado et a ajouté son compatriote Peter Polansky (photo ci-dessus) à son équipe de soutien pour le tournoi. Polansky, qui a pris part à la Coupe Davis aux Pays-Bas, espérait participer aux qualifications, mais il était le premier remplaçant.

Si Novak Djokovic s’était retiré du tournoi avant le tirage, Auger-Aliassime (9e) — ci-dessus avec Reilly Opelka — aurait fait partie des huit premières têtes d’affiche et aurait sans doute pu avoir un tableau plus facile. Il n’est toutefois pas trop à plaindre, car son premier rival, dimanche, sera le Néerlandais Botic van de Zandschulp, 47e mondial, ou l’Américain Tennys Sandgren, 153e.

Auger-Aliassime revient au jeu après avoir conquis son premier titre à Rotterdam avant de perdre en finale à Marseille la semaine suivante. Il a ensuite fait l’une de ses rares visites à Montréal où il a participé à la populaire émission Tout Le Monde En Parle.

Après Indian Wells et l’Open de Miami, Auger-Aliassime amorcera sa saison sur terre battue à Monte-Carlo le 10 avril, avant de disputer les épreuves d’Estoril, de Madrid et de Rome, puis Roland-Garros à compter du 22 mai.

SURVEILLEZ VOS MANIÈRES

Vous devrez peut-être plisser les yeux un peu, mais cela en vaut la peine pour lire l’avertissement sur la porte de ce magasin de Palm Desert.

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