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Photo: Martin Sidorjak

Mikael et Elias Ymer sont de bons joueurs de tennis, surtout après leurs victoires en simple contre le Canada, jeudi.

Les frères ont un style de jeu similaire et le plus remarquable est peut-être leur capacité à se défendre avec leur revers à deux mains. Leur vitesse et leur équilibre leur donnent une capacité à se rendre à la balle et à la retourner avec puissance qui est rare sur le circuit.

Mais essentiellement, contre leurs adversaires canadiens, ils ont tout bien fait dans leurs victoires de simple lors de la première journée des Finales de la Coupe Davis. Elias a eu raison de Steven Diez 6-4 et 6-2, tandis que Mikael a battu Vasek Pospisil 6-4 et 6-4.

Dans le troisième match de la journée, les Suédois Andre Goransson et Robert Lindstedt ont signé un gain de 7-6(5) et 6-4 contre Pospisil et Brayden Schnur pour compléter le balayage pour leur capitaine Robin Soderling.

Photo: Martin Sidorjak

Le premier simple n’aurait pu mieux commencer pour Diez, 30 ans, qui disputait son deuxième match seulement à la Coupe Davis (2010 en Colombie). Il menait 4-1 dans la première manche et dominait Elias Ymer.

Mais après avoir gagné son service pour faire 2-4, Ymer a joué deux points sensationnels pour briser Diez et ramener la marque à 3-4.

Ce bris lui a donné confiance et il a ensuite utilisé son puissant jeu en fond de terrain et sa rapidité pour gagner 11 des 13 derniers jeux.

Diez, quant à lui, s’est élancé et a mis tout ce qu’il pouvait dans ses coups de fond dès le début. Cela lui a permis de prendre l’avance, mais une fois que Ymer a trouvé son rythme, il a pris les commandes du match. Le 171e mondial a conclu le duel d’une heure et 27 minutes avec 18 coups gagnants et 10 fautes directes, comparativement à 7 et 5 pour Diez.

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« Je tirais de l’arrière 4-1, je pense que Steven m’a un peu surpris, mais j’ai joué avec plus d’agressivité par la suite », mentionnait Ymer. « Mon coup droit s’est amélioré pendant le match et je pense que cela a été la clé. »

Le capitaine de l’équipe canadienne, Frank Dancevic, a résumé ainsi : « Elias a vraiment bien joué, il était très agressif. Steven s’est battu jusqu’à la fin, mais l’autre avait un peu trop de puissance dans ces coups. »

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Comme ce fut le cas dans le premier match, le début du duel entre Pospisil et Mikael Ymer a été révélateur. Dès le premier jeu, Pospisil a survécu à six égalités et a finalement gagné son service après 11 minutes. Mais deux jeux plus tard, il s’est fait briser.

C’est ce qui a fait la différence, car le Suédois de 23 ans a conservé son service jusqu’à la fin de la manche pour la remporter en 45 minutes.

Le deuxième acte a été plus compétitif et a basculé lorsque Pospisil a eu sa seule balle de bris à 3-2. Ymer a produit un bon service et Pospisil a raté un retour du coup droit.

Au jeu suivant, comme c’est souvent le cas au tennis après avoir raté une belle occasion de bris, Pospisil a concédé son service et Ymer menait 4-3. Le Suédois n’a ensuite perdu que deux points sur son service pour sceller l’issue du match après une heure et 29 minutes.

Les statistiques sur les balles de bris en disent long sur caractère serré de l’affrontement : Ymer était 2 en 2, et Pospisil 0 en 1.

La supériorité d’Ymer au service — il a gagné 70 pour cent de ses deuxièmes balles comparativement à 48 pour cent pour Pospisil — a été un facteur important.

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« Contre un joueur comme Vasek, je n’avais pas le choix de bien servir », confiait Ymer. « Il est tellement bon à l’attaque qu’il fallait que j’essaie de contrer. Je pense que mon service m’a aidé aujourd’hui à ne pas lui donner trop d’occasions. C’était important, parce qu’il commençait à bien attaquer ma deuxième balle. »

Pospisil, qui avait dû se retirer au deuxième tour d’Indian Wells le mois dernier à cause d’un problème de dos alors qu’il était mené 3-0 par Denis Shapovalov, n’avait disputé que deux matchs depuis — perdant contre les Américains Christopher Eubanks (178e) et Emilio Nava (349e) aux tournois Challenger de Knoxville et de Charlottesville. On lui a demandé s’il lui manquait un peu de préparation pour la Coupe Davis.

« Je ne dirais pas que je n’étais pas préparé », a-t-il répondu. « Je ne pense pas avoir mal joué, aujourd’hui, mais mon adversaire a bien joué et je n’ai pas joué aussi bien que j’aurais pu. N’importe quel jour, tu peux jouer à la hauteur de tes normes, un peu au-dessus ou en dessous, et aujourd’hui, j’ai affronté un gars qui jouait vraiment bien et je n’ai peut-être pas performé comme je l’aurais voulu. Mais je me sentais bien sur le terrain. »

Pospisil s’est présenté en bonne forme pour le double et lui et Schnur se sont bien battus contre un Lindstedt inspiré, qui, à 44 ans, accrochera sa raquette après le tournoi, et Goransson.

Photo: Martin Sidorjak

Quatre bris ont été enregistrés dans les cinq premiers jeux du double avant que Pospisil ne gagne son service pour faire 3-3. Les joueurs se sont ensuite dirigés vers un jeu décisif lors duquel une double faute de Schnur a permis aux Suédois de prendre les devants et de remporter la manche.

Les deux équipes sont restées nez à nez jusqu’à 4-4 au deuxième acte. Puis, alors que Pospisil servait à 40-40, Lindstedt a raté un retour qui est passé au-dessus de la tête de Pospisil pour atterrir juste à l’intérieur de la ligne de côté. C’était ce genre de journée pour les joueurs canadiens et un point plus tard, les Suédois ont ravi leur service pour mener 5-4.

Dans le dernier jeu, Pospisil et Schnur ont survécu à deux balles de match et ont même eu une balle de bris, mais Goransson l’a annulée grâce à une belle interception. Deux points plus tard, Lindstedt a réalisé un ace pour conclure le match.

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« Deux ou trois points ont fait la différence en double », a mentionné Dancevic dans une entrevue à Sportsnet. « Vasek a frappé quelques coups puissants qui ont accroché le haut du filet et je pense que ces quatre ou cinq balles auraient pu changer l’allure du match. » 

Interrogé sur le choix de son alignement, Dancevic a répondu : « Je pense qu’il [Diez] a très bien joué toute la semaine. Il a joué un tennis de très grande qualité et il avait l’air très en forme. Brayden l’était aussi, il ne se sentait pas très bien il y a deux jours, mais c’est un peu de tout ça. Steven jouait bien et je pense qu’il méritait de disputer le premier match. »

Dimanche, le Canada affrontera le Kazakhstan pour sa deuxième rencontre du groupe B. La défaite de 3-0 contre la Suède — et aucune manche gagnée — signifie qu’une qualification pour les quarts de finale en tant que vainqueur du groupe ou meilleur deuxième parmi les six familistes du tournoi à la ronde, sera un grand défi.

Photo: Martin Sidorjak

Dancevic a laissé entendre qu’il pourrait y avoir un changement pour la suite en ce qui concerne le deuxième joueur de simple. « Brayden s’est adapté avec le match de double. Il a l’air d’être en très grande forme, nous verrons donc quels seront les affrontements contre le Kazakhstan. »

Quant à la belle prestation de Mikael Ymer contre Pospisil, les amateurs canadiens se souviennent peut-être de la qualité de ce joueur lors de son duel de deuxième tour contre Félix Auger-Aliassime à Wimbledon cette année. Il était impressionnant et était nez à nez avec le Canadien lorsqu’il est tombé et s’est blessé à la jambe à la troisième manche. Auger-Aliassime a ensuite gagné 6-4, 4-6, 7-6(4) et 6-1. 

Après un excellent match à sa première participation aux Finales de la Coupe Davis, Mikael a confié à propos de son frère aîné Elias : « J’ai regardé son match dans le vestiaire et j’étais vraiment fier de lui, car il a fait un superbe match. Je suis vraiment heureux qu’il ait pu jouer comme ça aujourd’hui. »

Photo de l’article : Martin Sidorjak

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