Les récents problèmes d’Eugenie Bouchard ont créé un vent de mystère et d’attente au sujet de ses prochains matchs, beaucoup plus que ne l’avaient fait ses 19 victoires en Grands Chelems l’an dernier.
Lorsqu’elle entrera sur le Court Suzanne Lenglen, mardi, pour son premier match contre la 44
e mondiale Kristina Mladenovic, personne ne pourra prédire si ce sera la bonne Eugenie ou la mauvaise Eugenie.
Nous avons vu la « mauvaise Eugenie » durant ses six défaites consécutives à compter d’Indian Wells, en mars, jusqu’à Madrid, en mai. Cependant, une victoire de 6-3 et 6-4 face à la Kazakhe Zarina Diyas, 34
e, et une défaite serrée de 6-7(2), 7-5 et 7-6(7) aux mains de Carla Suarez Navarro, 10
e, il y a deux semaines, à Rome, pourraient l’avoir replacée dans le bon chemin.
Dans une des rares entrevues qu’elle a accordées à Paris, elle confiait à TSN qu’elle croyait avoir fait « changer le vent de côté ».
Samedi, elle s’est entraînée avec Kaia Kanepi et la puissante Estonienne de 6 pieds a dominé Bouchard – produisant des coups gagnants à gauche et à droite tout en y ajoutant quelques aces. Bouchard n’a pas eu beaucoup de plaisir et la frustration était visible.
Lorsqu’elle est sortie du court avec Kanepi, elle (ci-dessous) est passée derrière Carla Suarez Navarro qui commençait son entraînement avec Simona Halep.
Dimanche, Bouchard a frappé avec Andrea Petkovic et les choses n’allaient toujours pas très bien. À la fin de l’heure, ce sont Grigor Dimitrov et Andy Murray qui sont arrivés sur le terrain. Dans la photo ci-dessus, on peut voir Bouchard en train de parler à Dimitrov alors que Murray est dans le coin supérieur gauche et Petkovic est dans le coin supérieur droit.
Les performances à l’entraînement sont parfois trompeuses. Milos Raonic joue du tennis très moyen les jours précédant les rencontres de la Coupe Davis et semble toujours capable de passer à une vitesse supérieure quand les matchs commencent.
À leur seul affrontement précédent, Bouchard a eu raison de Mladenovic en deux manches de 6-3 et 6-2 en quart de finale du tournoi de Québec, en 2013, mais la Française vient de participer à la finale du tournoi de Strasbourg – elle a été vaincue 3-6, 6-2 et 6-3 par Samantha Stosur.
Il y a toutefois un bémol à côté de sa semaine, parce qu’elle a atteint les quarts de finale grâce au forfait de Madison Keys et a remporté la demi-finale 6-3, 1-2 abandon contre sa compatriote Virginie Razzano. Aux deux premier tours, elle avait eu raison de Pauline Parmentier (94
e) et d’Alison Riske (46
e).
Apparemment, Mladenovic a une très haute opinion de son tennis et elle a certainement démontré qu’elle ne craignait pas la puissance des hommes lorsqu’elle joue en double mixte aux côtés de Daniel Nestor.
Et bien que joue à la maison devant 14 911 sur le Court Philippe-Chatrier a été trop impressionnant pour la Française Caroline Garcia, dimanche, dans une défaite face à Donna Vekic, Mladenovic sera sans doute heureuse de revenir sur le Court Suzanne Lenglen, principalement parce qu’elle y avait battu le numéro deux mondiale (et championne de 2011) Li Na lors du premier tour l’an dernier.
Sur papier, Bouchard (6
e) devrait être la favorite contre Mladenovic (44
e), mais un meilleur indicateur devrait sans doute être leur classement au parcours vers Singapour établi selon les résultats de 2015. Bouchard occupe le 34
e rang avec une fiche de 7-9, alors que Mladenovic est 32
e avec une fiche de 18-15.
Les deux sont des joueuses agressives qui n’ont pas froid aux yeux et aucune d’elles ne se rendra très loin si elle devient plus passive et défensive. Ce serait bien de penser que la gagnante sera celle qui aura produit le plus de coups gagnants, mais il est plus probable que ce soit celle qui évitera les fautes directes.
Le quotidien français
L’Équipe décrit le match ainsi : « Alléchant premier tour entre Mladenovic (qui va bien ces temps-ci) et Bouchard (dont les statistiques ressemblent à celles de Gulbis). »
Cela peut sembler un peu dur, mais Bouchard et Ernests Gulbis – demi-finaliste lui aussi à Roland-Garros l’an dernier – connaissent tous les deux une période de disette. En effet, la fiche de Gulbis était de 2-12 cette année avant sa victoire de dimanche aux dépens d’Igor Sijsling. Et bien qu’il soit 29
e mondial, sa place dans la course au championnat est de 163
e.
Il était toutefois ennuyé en début d’année par une blessure à l’épaule. Quant à Bouchard, après un quart de finale aux Internationaux d’Australie, elle a éprouvé des problèmes avec son avant-bras, ses muscles abdominaux et sa cheville.
Après sa victoire contre Sijsling, Gulbis a été interrogé sur ses problèmes (et ceux de Bouchard) en 2015 et la façon de s’en sortir.
« Je crois que moins on y pense, mieux c’est », commentait le Letton de 26 ans. « Si tu commences à trop y penser, ce n’est pas bon. Tout le monde est différent. Comme je l’ai dit ici (Roland-Garros) l’an dernier, mon bonheur vient de mes succès. Je n’ai pas eu beaucoup de succès ces derniers temps. Je ne suis pas donc très heureux. Pour gagner, je dois retourner à la base et m’entraîner beaucoup. »
Bouchard s’entraîne et les amateurs canadiens attendant avec impatience de voir si c’est la bonne solution.
Est-ce que tout est Pospisil?
Vasek Pospisil n’a pas beaucoup d’attentes pour son premier match contre le Portugais Joao Sousa, mardi à 11 h (5 h HE), sur le Court 3.
Il y a trois semaines, à Madrid, Pospisil s’est fait une entorse à la cheville en retombant sur le pied de Jack Sock durant leur match de quart de finale.
Le repos et la réadaptation lui ont permis d’être à Roland-Garros, mais il a disputé des points pour la première fois samedi (ci-dessus) seulement contre Jarkko Nieminen.
Sousa, qui a signé un gain mémorable de 7-6(6), 3-6, 6-2, 4-6 et 7-6(2) contre Frank Dancevic au premier tour des Internationaux des États-Unis l’an dernier, est un solide joueur de terre battue.
Alors que Sousa et Pospisil étaient respectivement 50
e et 51
e la semaine dernière, l’écart s’est creusé cette semaine et Sousa, finaliste à Genève, est maintenant 44
e alors que Pospisil a glissé au 53
e rang.
Dans le meilleur des cas, cet affrontement contre Sousa serait difficile pour Pospisil. Il a maintenant une lourde tâche devant lui.
C’est probablement en double qu’il réussira le mieux à Roland-Garros. Jack Sock et lui sont les deuxièmes têtes de série (Daniel Nestor et Leander Paes sont les dixièmes) et leur premier duel sera contre Victor Estrella Burgos, de la République dominicaine, et l’autre Joao Souza – du Brésil, celui-là.
S’ils franchissent cette première épreuve, les champions en titre de Wimbledon ont de bonnes chances de faire quelques tours.
Le quiz Rafa
Un des plaisirs d’être à Roland-Garros est de lire
L’Équipe.
Par exemple, qui savait que « nonuplée » est le terme décrivant le nombre de fois que Rafael Nadal a remporté Roland-Garros?
Dans l’édition de samedi, il y avait un quiz sur Nadal et une des questions était : En moyenne, combien de voir par manche Nadal tire-t-il sur son short – 13, 80 ou 250? (la réponse plus loin)
Voici quelques-unes des autres questions :
- En 10 participations, qui a été sa victime préférée à Roland-Garros – David Ferrer, Novak Djokovic or Roger Federer? Réponse : Djokovic – 6 fois
- « Après sa défaite de 2009 contre Soderling, qui a dit “il n’y a qu’une sorte de partisans pires que les Français, les Parisiens – John McEnroe, Toni Nadal ou Felipe Gonzalez? Réponse : Toni Nadal.
- Le plus long match de Nadal a duré 4 heures et 53 minutes, contre qui était-ce – Novak Djokovic, Robin Soderling ou Paul-Henri Mathieu? Réponse : Mathieu – 5-7, 6-4, 6-4, 6-4 au troisième tour en 2006.
- Aux changements de côté, il met toujours ses bouteilles d’eau – à la gauche de sa chaise, entre ses pieds ou à la droite de son sac? Réponse : entre ses pieds.
MAINTENANT – La réponse à la première question : il tire sur son short en moyenne 80 fois.
Le langage universel du tennis
Vous allez aimer ce tweet de
@atodotennis à propos de Roger Federer (ci-dessus avec Pablo Cuevas), peu importe la langue que vous parlez.
La folie des selfies
Après son entraînement avec Eugenie Bouchard, dimanche, Andrea Petkovic a été entourée d’une nuée de partisans. Elle a posé pour au moins 20 selfies – notamment celui-ci.
