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On ne change jamais les bonnes habitudes. Malgré la présence d’anciens membres du Top 100 du côté masculin, la jeunesse a continué de s’illustrer au Challenger Banque Nationale de Gatineau grâce, cette fois, à Leylah Annie Fernandez, 16 ans, qui a enlevé la palme du volet féminin.

La Lavalloise et championne en titre de Roland-Garros chez les juniors se joint à un club très sélect et combien prometteur en remportant son premier titre professionnel.

Lauréats en 2016 et 2017 dans l’Outaouais, Bianca Andreescu et Denis Shapovalov avaient respectivement 16 et 17 ans lors de leur coup d’éclat dans la région. On connaît la remarquable suite…

Avec Leylah Annie comme principale animatrice, le tennis féminin canadien a été à l’avant-scène cette année.

Malgré la participation de joueuses d’une dizaine de pays au tableau principal de ce rendez-vous sanctionné par la Fédération internationale, les spectateurs ont eu droit à une finale canadienne. Leylah Annie, une gauchère de petite taille, mais de grande volonté, a eu le dessus 3-6, 6-1 et 6-2 devant Carson Branstine, une Californienne à la double citoyenneté canado-américaine par sa mère torontoise. Elle s’entraîne depuis 2016 au Centre national à Montréal.

De fait, elles étaient trois du Canada au carré d’as, en ajoutant Françoise Abanda, forcée de se retirer à 6-3, 1-5 en raison d’une blessure lors de son match face à Leylah Annie.

Compte tenu de l’élimination de la favorite, Katherine Sebov, de Toronto, dès le premier tour, le tir groupé est de mention.

LA DÉCISION ÉTAIT LA… MEILLEURE

Reportons-nous au surlendemain de Roland-Garros, lors du point de presse de Leylah Annie au Stade IGA.

Elle en avait surpris plusieurs en annonçant qu’elle et son entourage avaient décidé de faire l’impasse sur Wimbledon même si elle aurait probablement été l’une de deux premières têtes de série.

Elle jouerait plutôt les tournois au Canada cet été, dont celui de Saskatoon doté d’une bourse de 25 000 $ disputé en même temps que l’épreuve junior sur le célèbre gazon anglais.

« Il faut commencer à préparer la transition vers un autre niveau », avait-elle donné comme explication en référence aux fameux points de la WTA.

À ne pas en douter, la décision a été la bonne.

Grâce aux 25 points amassés à Gatineau, elle passera probablement du 373e au 321e rang.

Les attributions sont bonifiées cette semaine à Granby, la bourse progressant à 80 000 $ comparativement à 25 000 $ à Gatineau. L’objectif ultime reste la Coupe Rogers avec les plus grandes au début août.

Ce n’est pas une, mais deux fois que Leylah Annie Fernandez a gagné au cours de la fin de semaine. Elle a aussi ravi le trophée du double en compagnie de Rebecca Marino comme l’avait fait Bianca Andreescru en 2016 avec Charlotte Robillard-Millette à ses côtés.

En passant, Bianca est la 24e… mondiale.

Chez les hommes, qui s’affrontaient pour une bourse de 55 000 $, la surprise de la semaine a été signée par Alexis Galarneau.

Un invité de Tennis Canada en raison de son 433e rang, le Lavallois, étudiant-athlète à l’Université de la Caroline du Nord, a éliminé le favori Antoine Hoang 6-3, 3-6 et 7-6(4) au deuxième tour. Le Français, qui avait atteint le troisième tour à Roland-Garros, se situe au 103e échelon.

La victoire en finale est allée à l’Australien Jason Kubler devant le Français Enzo Couaraud en deux manches de 6-4.

Kubler, qui occupait le 91e rang l’automne avant de dégringoler au 211e, avait été demi-finaliste au Challenger gatinois en 2018.

En double, ce sont l’Australien Marc Polmans et l’Américain Alex Lawson qui ont été couronnés champions.

Les garçons prennent eux aussi la route vers les Cantons-de-l’Est pour le Challenger Banque Nationale de Granby.

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