Par où commencer ? Cette autre finale de Félix, cette fois à Marseille, et le titre de double de Vasek ? La demi-finale de Milos avec les « snowbirds » à Delray Beach ? Ou un autre franc succès du Challenger Banque Nationale de Drummondville ?

Bien que ce ne soit surtout pas les sujets qui manquent, mon moment fort est le tir groupé.

La présence de Félix Auger-Aliassime, Vasek Pospisil et Denis Shapovalov, en quart de finale à Marseille — une sorte d’Open canadien… en salle, égalait une marque d’il y a trente ans.

En effet, il faut remonter à 1990 avec trois jeunes d’alors, Martin Laurendeau, Martin Wostenholmes et Andrew Sznajder qui avaient les trois atteint les quarts d’un même tournoi à Rio de Janiero.

Martin se souvient très bien de cette année-là.

« Cette année-là, les organisateurs avaient fait l’expérience de tenir leur tournoi sur la (très fameuse) plage Copacabana », rappelle l’ex 90e mondial et capitaine de la Coupe Davis.

« Les courts étaient installés sur des pilotis », poursuit-il.

L’idée n’avait pas duré.

Était-ce en raison des trop fortes odeurs d’huile solaire à fragrance de coco ou la distraction des… baigneuses ?

« La surface était comme à Montréal (synthétique au centre intérieur IGA). Au gros soleil, elle devenait très collante sous les chaussures au point de se blesser », explique-il.

En passant Martin, Rio a changé de stade et ses bourses de 250 000 $, elles, ont bondi à 1,7 million.

ENCORE JUSTE UN PEU DE PATIENCE ET FÉLIX VA GAGNER

Bien sûr que Félix est déçu. Évidemment qu’il a hâte d’entrer dans le cercle des vainqueurs.

Mais je n’achète surtout pas cette théorie entendue qu’après deux finales consécutives échappées, et cinq au total dans sa très jeune carrière, qu’un blocage pourrait s’installer.

Tout comme contre le neuvième mondial Gaël Monfils à Rotterdam il y a deux dimanches, il a été battu vaincu 6-3 et 6-4 par un sixième mondial, Stefanos Tsitsipas, qui a été supérieur dans l’exécution et sans baisse de concentration pour faire 2-2 entre les deux dans les rencontres.

N’oublions jamais que Félix, classé 19e, n’a que 19 ans et que la question n’est plus de savoir s’il va gagner, mais bien quand il va le faire ?

Il rentre en Amérique pour disputer le tournoi d’Acapulco, cette semaine.

DEUX MATCHS, C’EST TROP POUR MILOS

Quoique le géant Reilly Opelka ait eu le dessus 4-6, 7-6 (6) et 6-3 dimanche, l’élimination de Milos Raonic au carré d’as à Delray Beach est aussi celle de la météo.

À la suite du report de sa demi-finale samedi en raison de la pluie, disputer deux matchs le même jour devenait trop avec la fragilité de son corps qui a déjà toutes les difficultés à suivre.

CITATION

Le surnom du chat n’est plus le seul de Félix.

« Il est comme un bison », a corrigé Gilles Simon après la victoire de Félix (7-5 et 7-6) en demi-finale.

7 500 $

Tel est le montant que verse Félix cette semaine pour aider les élèves au Togo en vertu de 375 points gagnés.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

Vasek Pospisil, vainqueur du double avec Nicolas Mahut (6-3 et 6-4 devant Wesley Koolhof et Nikota Mektic) n’a jamais perdu une finale dans la spécialité. Sa fiche est de sept en sept.

DRUMMONDVILLE COURONNE LA FRANCE

(Photo : Jean-Samuel Gauthier)

Malgré la représentation de 17 pays, le Challenger Banque Nationale aura été celui de la France.

Dans une finale entre deux cousins, Maxime Cressy, un joueur grand format, de 6’7 » né à Paris, a eu dessus 6-7 (4), 6-4 et 6-4 en un peu plus de deux heures devant Arthur Rinderknech et une salle comble.

Rinderknech ne repart pas bredouille ayant enlevé la palme en double.

Cressy, qui n’avait pas perdu une manche avant la finale, encaisse 7 200 dollars américains. Il était la 14e tête de série avec son 252e rang ATP face à un rival se situant 239e.

LEYLAH SERA AUSSI À ACAPULCO

L’intérêt sera double à Acapulco, car Leylah Annie Fernandez, 189e, s’est qualifiée pour le tableau principal dimanche soir dans un gain de 6-3 et 6-3 face à Varvara Lepchenko, 171e.