Oui, vingt ans… déjà.

C’était le 8 mars 2001. Le téléphone sonne à la maison. C’est Richard (Legendre). Il m’annonce qu’il quitte Tennis Canada pour relever un autre défi — et ce n’était pas le moindre. Dans quelques heures, le premier ministre Bernard Landry, aussi amateur de tennis, va le nommer ministre des Sports.

Le temps d’écrire cette importante nouvelle pour le Journal de Montréal et de penser, je ressors vite l’ordi le lendemain matin pour une suggestion pleine page.

En mesurant le choc à Tennis Canada et le risque qu’on remplace Richard par une personne de l’extérieur qui ne connaît rien au marché de Montréal et du Québec, j’écris que l’organisation n’a pas à chercher très longtemps et surtout pas très loin. Leur futur prochain patron est déjà installé dans leurs bureaux. Son nom : Eugène Lapierre.  

Il est vrai qu’Eugène est un ami, comme Richard et Réjean (Genois) le sont aussi, mais il était aussi l’efficace bras droit de Richard et avait également acquis beaucoup d’expérience à Tennis Québec.

Les qualités de l’ex-junior de Granby ont été reconnues quelques semaines plus tard. Bob Moffat, alors président et chef de la direction de TC, officialisait sa nomination à la barre dans une de ses plus sages décisions. 

La multiplication des records de foule à Montréalet les agrandissements au stade qui ont permis au Centre national de voir le jour et de former de nombreux talents, dont Félix Auger-Aliassime, sont des réalisations signées Eugène.  

Premier directeur de tournoi à Montréal il y a 40 ans cette année, John Beddington a toujours dit et répète encore que sa plus grande fierté reste d’avoir cédé les guides à des gens d’ici.   

Quant à moi, ma suggestion de nommer Eugène comme chef de file du bureau de Montréal reste assurément mon meilleur coup au tennis.   

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