August 11, 2022 Pascal Ratthe/Tennis Canada

L’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers est aussi cette année celui des hommages aux pionniers montréalais. 

Après les intronisations plus tôt cette semaine au Temple de la renommée du tennis canadien d’Aleksandra Wozniak, qui a montré la route à Eugenie Bouchard et à Leylah Annie Fernandez avec ses succès, ainsi que du journaliste émérite Tom Tebbutt, qui nous raconte le tennis depuis presque cinq décennies, c’était jeudi soir au tour de Jean-François Manibal d’être dans les honneurs, en reconnaissance de ses 42 ans à Tennis Québec, dont 32 à la direction générale.

Avec une telle longévité, il est plus juste d’évoquer une vocation qu’une carrière. Manibal a pris sa retraite en décembre dernier.

Les défis de la réussite 

Tennis Canada a fait les choses en grand avec une présentation sur le Court central du Stade IGA après le match de Félix.

« À mon arrivée, le budget était de 260 000 $… avec des dettes. Avec le trésorier, on s’était bien promis que cette situation ne se reproduirait plus jamais. Le tennis fonctionne avec un budget de plus de deux millions cette année avec des surplus même s’ils sont légers avec les coûts d’aujourd’hui », dit-il.

« C’est ainsi que nous avons pu mettre en place des services dont ont pu profiter Félix, Eugenie, Leylah et d’autres », ajoute-t-il, fier des talents d’ici devenus des finalistes et demi-finalistes en tournois du Grand Chelem, en commençant par Sébastien Lareau et Sébastien LeBlanc. 

Gagnant-gagnant

Une grande qualité chez Jean-François Manibal, qui a fait le bon choix en nommant Andréanne Martin à sa succession, est surtout de n’avoir jamais craint et ni même hésité à s’entourer de gens forts. Il accompagne d’ailleurs Andréanne Martin dans sa transition.

Réjean Genois a été son président pendant rien de moins que 33 ans avant de se retirer en mai.

Parmi les plus connus, Eugène Lapierre, Richard Legendre, Andrée Martin, André Labelle et Sylvain Bruneau sont tous passés par Tennis Québec. 

François Godbout appartient à l’entourage comme l’avait été le regretté Maurice Leclerc. 

« Travailler dans le domaine du tennis a été un privilège. J’ai connu plein de personnes qui m’ont aidé à devenir ce que je suis. Je me considère très chanceux qu’on m’ait choisi, accepté et gardé toutes ces années, vous savez », déclare l’ex-moniteur au club municipal de Roberval.

De la même façon, le tennis au Québec peut s’estimer chanceux d’avoir pu compter sur la passion de Jean-François Manibal ces quatre décennies et plus. 

Homme des… mers

À la question de savoir comment Jean-François Manibal vit la retraite, sachez qu’il pêche beaucoup.

Mais pas n’importe quelle pêche. Il s’agit de celle aux homards à Grande-Anse, au Nouveau-Brunswick, où il possède une deuxième résidence.

« C’est 60 jours en mer que notre équipage fait pendant la saison », dit-il, affirmant que c’est une vraie histoire de pêche celle-là.

Direction Toronto 

Après le stade IGA hier, ce sera le Sobeys Stadium, à Toronto, théâtre de la version féminine de l’Omnium Banque Nationale qui attend Jean-François Manibal.   

Tennis Canada l’a convoqué comme invité spécial à l’assemblée des associations provinciales, ce qui en dit très long sur le respect qu’on lui porte.         

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