Serena Williams and Bianca Andreescu hold their trophies.

Sunday, August 11, 2019 – XXX plays XXX in finals of Rogers Cup presented by National Bank at the Aviva Centre in Toronto, Ontario. (Jared Wickerham/Tennis Canada)

par Mike McIntyre, co-animateur de Match Point Canada Podcast.

L’Omnium Banque Nationale tire à sa fin et je ne peux m’empêcher de penser à certaines des meilleures finales du tournoi canadien.  

Souvent, les finalistes les plus inattendus peuvent produire les plus beaux résultats. Je vous présente ici trois finales du 21e siècle qui restent gravées dans la mémoire des Canadiens. Deux d’entre elles ont donné lieu à de grandes batailles, tandis que la troisième a marqué l’histoire du tennis canadien.

2001 – Serena Williams bat Jennifer Capriati

À l’été 2001, Toronto a été le théâtre d’une finale à saveur américaine entre Jennifer Capriati et Serena Williams. Il s’agissait d’une deuxième finale pour Serena Williams, qui s’était inclinée aux mains de Martina Hingis l’année précédente, à Montréal.  

Bien que Capriati ne fût âgée que de 25 ans à l’époque, elle évoluait sur le circuit depuis ses 14 ans et faisait figure de vétéran sur le terrain. Après que des événements hors du terrain aient fait dérailler son immense talent pendant un certain temps, Capriati avait retrouvé la forme et venait de remporter ses deux premiers titres de tournois du Grand Chelem, les Internationaux d’Australie et Roland-Garros.

Quant à Serena, elle amorçait sa carrière. Elle n’avait conquis qu’un seul majeur, les Internationaux des États-Unis de 1999, mais son talent était indéniable et on sentait déjà qu’elle et sa sœur Venus allaient changer le portrait du tennis féminin. Quelques semaines plus tôt, Capriati avait gagné leur duel à Wimbledon en trois manches chaudement disputées.  

C’est toutefois Serena qui a eu le dessus à Toronto, prenant la mesure de Capriati en des comptes de 6-1, 6-7(7) et 6-3. Quelques semaines plus tard, elle allait s’incliner en finale de Flushing Meadows face à Venus, mais l’année suivante, elle a ajouté les trois épreuves du Grand Chelem auxquelles elle a participé. Elle remportera deux autres trophées de l’Omnium Banque Nationale (2011 et 2013) à Toronto.  

2004 – Roger Federer bat Andy Roddick

Une rivalité a émergé au début des années 2000 entre Roger Federer et Andy Roddick.

Federer s’est présenté au tournoi après avoir remporté trois des cinq derniers tournois du Grand Chelem. Quelques semaines plus tôt, il avait défendu avec succès sa couronne de Wimbledon contre Roddick grâce à un gain de 4-6, 7-5 et 7-6(3), 6-4 et les amateurs de Toronto espéraient assister à un duel entre les deux protagonistes au Canada, où Roddick était le champion en titre.

Roddick n’avait pas perdu une seule manche au cours de la semaine, alors que Federer avait dû disputer trois manches contre Thomas Johansson au carré d’as. Lors du match de championnat, Federer s’est imposé en des comptes de 7-5 et 6-3. Cette victoire était la 23e de Federer au cours de l’été, et quelques semaines plus tard, il ajoutait un sixième grand titre à sa collection en étant couronné champion à New York.  

2019 – Bianca Andreescu bat Serena Williams 

Avant de devenir une joueuse de tennis professionnelle, la Canadienne Bianca Andreescu a assisté à la demi-finale de l’Omnium Banque Nationale de 2015 entre Belinda Bencic et Serena Williams et a alors dit à sa mère : « Un jour, je vais faire ça. » Elle a réalisé son ambition et a franchi un pas de plus en remportant le tournoi en 2019, bien que dans des circonstances uniques.  

Sa rivale, la légendaire Serena Williams, a dû abandonner le match sur blessure alors qu’Andreescu menait 3-1. Une blessure à l’épaule apparue en demi-finale était trop douloureuse pour continuer à jouer.  

Photo : Jared Wickerham/Tennis Canada

Malgré cette fin en queue de poisson, Andreescu est devenue la première Canadienne à conquérir le trophée du simple depuis le triomphe de Faye Urban en 1969 – soit 50 ans auparavant ! Plus tard, Andreescu a admis qu’elle était tellement émue à l’idée d’affronter Serena qu’elle a retenu ses larmes pendant l’échauffement.  

C’est Serena qui a été émotive sur le terrain après avoir jeté l’éponge. Dans un moment touchant, Andreescu est venue la consoler. Par la suite, Serena a dit qu’elle avait un excellent esprit sportif et qu’elle était une « vieille âme ».  

Le mois suivant, Andreescu s’est appuyée sur son succès à Toronto pour mettre la main sur sa première couronne d’un tournoi du Grand Chelem, à Flushing Meadows, en prenant à nouveau la mesure de Serena, mais cette fois en deux manches de 6-3 et 7-5.  

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