Lors de la conférence de presse tenue en juillet, à trois semaines de l’Omnium Banque Nationale, le directeur du tournoi, Eugène Lapierre, ne cessait d’insister sur l’importance du premier week-end d’activité.

Pour lui, les qualifications sont un spectacle que tout amateur de tennis devrait venir regarder. Insistant sur la qualité des joueurs qui y participent, il soulignait que pour 15,00 $ seulement, on pouvait voir ses idoles de près, mais s’installer dans les différents stades pour voir des noms connus. Et des Canadiens.

C’était le cas, notamment, de l’espoir montréalais Jaden Weekes, qui, dès 11 h sur le Central, était opposé à l’Allemand Daniel Altmaier.

Pendant ce temps, son vétéran compatriote, le Torontois Kelsey Stevenson, partageait le Court Rogers avec nul autre que Fabio Fognini, actuellement 55e à l’ATP, mais qui était dans le Top 10 lors de sa dernière visite à Montréal, il y a trois ans.  

La présence de Fognini, tout comme celle des Rinderknech, Paire, Giron, Mannarino, Draper, Sousa et Duckworth vient appuyer le plaidoyer de M. Lapierre. Et le fait que les Canadiens Jaden Weekes, Liam Draxl, Juan Carlos Aguilar et Gabriel Diallo peuvent vivre une telle expérience est vital et enrichissant.

L’autre volet de ce délice pour les yeux est sans aucun doute l’entraînement des vedettes du circuit, sur des terrains où les amateurs ont une proximité inégalée pour les admirer. Monfils, Shapovalov, Murray, Hurkacz et autres talents ont ravi chaque personne présente.

Monsieur Jean-François Ouellet, de Longueuil sur la rive sud de Montréal, est un joueur de tennis tout comme son jeune fils Maxime. Ce dernier avait eu la chance de frapper des balles avec le Belge David Goffin plus tôt dans journée, dans le cadre d’une activité de mini-tennis mettant en vedette les joueurs.

Puis, ils se sont immédiatement dirigés vers le court d’entraînement de Denis Shapovalov, ne ratant rien de chaque balle frappée par le spectaculaire Canadien. À ce sujet, M. Ouellet a une opinion bien arrêtée sur la chance qu’ont les amateurs d’assister à de telles démonstrations.

« Je préfère ça aux matchs dans les grands stades. Nous sommes tout près et nous pouvons voir leur technique. Et leur constance… de vraies machines. Ils ont toujours la même préparation et la répètent systématiquement. »

« En fait, les joueurs qui pratiquent sont meilleurs que ceux qui se trouvent sur le Central », d’ajouter Maxime, avec une logique irréfutable.

Les jeunes loups de l’ATP, Alcaraz et Sinner étaient sur leur liste de l’après-midi.

« C’est extraordinaire, pour si peu, d’avoir accès à tous ces joueurs »,de dire Christiane Tremblay. Cette joueuse de tennis de Saint-Lambert sur la rive sud de Montréal avait vu les entraînements de Stan Wawrinka, Andy Murray, Gaël Monfils, Denis Shapovalov et Benoit Paire. Elle se dirigeait vers le Court Rogers pour y voir évoluer Fabio Fognini.

« On voit leurs muscles, leur endurance et leur vitesse de déplacement. Et les voir de si près, c’est extraordinaire. Et, par-dessus le marché, je retiens leur bonne humeur, leur convivialité. Ils prennent l’entraînement très au sérieux, mais on les sent proches du public. »

Natif de Bogota, en Colombie, le Montréalais Christian Albarado a utilisé des images très simples, mais très claires, pour décrire l’ampleur de son plaisir. « Paraiso ! Je me sens au paradis. Pour moi, venir ici, c’est comme être à Disneyland. »

Rafaella Panizza, une autre Montréalaise, native de Sao Paulo au Brésil, cette fois, était accompagnée de ses amis Gabriel et Pedro et elle se délectait du spectacle.

« J’aime leur hargne, le fait qu’ils donnent tout ce qu’ils ont. C’est tellement cool. Ce qui m’impressionne, c’est leur talent, bien sûr, mais leur éthique de travail également. Même avec toute cette activité autour d’eux. »

Même son de cloche pour Marie-Pier Sirois, de L’Île-Perrot en banlieue ouest de Montréal. Elle venait de regarder Carlos Alcaraz s’entraîner. Ce qui l’a frappée, c’est la gentillesse et l’ouverture de ces superstars.

« Mon copain vient de découvrir l’univers du tennis. Et il n’en revenait pas de pouvoir regarder les meilleurs joueurs mondiaux, et quelquefois leur parler. Tantôt, Gaël Monfils jouait avec des enfants et on lui a passé un petit commentaire. Il nous a répondu… c’est fou ! IIs sont très accessibles. »

La journée de dimanche est identique, en termes de menu. Le bouche-à-oreille fait son chemin. Ils seront nombreux à envahir une autre fois avant que ne commencent les matchs du tableau principal, lundi.

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